Et si on inversait les rôles...

Le dortoire

Quand tout le monde a fini sa simulation, Six et Éric nous rassemblent devant le tableau. Les prénoms écris dessus changent de place en fonction de nos résultats. Je constate que mon prénom a déjà changé.
1.Quatre
2. Steave
3. Mark
Je grimace en voyant ma place dans le classement. Ellynn est 5ème et je remarque qu'Eliot est 9em . Au total il y a 30 novices.
15 transfères et 15 natifs audacieux.
- Qui est "Quatre"? Demande un transfert fraternel
Un fraternel ? Qu'est-ce qu'il fout là ?
Bai je suppose qu'il a fait le même choix que toi Eaton t'es con ou quoi?
Ouais mais c'est bizarre non? Les fraternels ils sont assez calme et gentils, ils aiment les fleurs les pâquerettes... Enfin tu vois pas le genre de personne à vouloir aller dans une faction aussi dangereuse que les audacieux.
Tu te fou de la gueule de qui la? Tu es un altruiste bordel!
ouais ouais. 
Six me lance un regard et un signe de tête, m'encouragent à parler et à m'affirmer.
Je prend une grande inspiration:
- C'est moi, dis-je fermement.
Tous les regards se tournent vers moi. Eliot est le premier à réagir en explosant de rire.
-Toi? Dis pas de connerie Eaton ! Un minable comme toi ne peut pas être à la première classe d'un tel classement.
- Et pourtant Eliott ce "Minable" comme tu dis , t'as mis une bonne déculotté ; Six à une sourire carnassier,  Tu n'es que 9eme alors je te conseille de faire attention à tes fesses joli cœur.
-"joli cœur" ? Eliott semble  assez vexé de ce surnom.
- Avec Six nous nous sommes  mis d'accord sur ton nouveau petit nom, Éric ricane, tu ne croyais quand même pas que nous n'avions pas remarqué tes yeux baladeurs et les œillades prononcées que tu adresses à chaque femme audacieuse que tu croises dans les couloirs ?
Je regarde avec une certaine incrédulité mes deux instructeurs exploser de rire sans aucunes gène. J'essaie de cacher mon sourire mais au vue du garde que me lance Eliot, je dois lamentablement échoué.
Une fois calmé Eric nous annonce qu'il va nous faire visiter le siège. Nous sommes séparé une nouvelle fois et je sui s nouveau dans le groupe de Six.  
Pas que ça me déplaise...
Une fois le groupe d'Eric partie, Six nous montre en premier lieu notre dortoir. 
- Ici c'est les filles où les garçons ?, demande un sincère.
-Les deux.
Des plaintes et des gémissements indignés résonnèrent dans la pièce. Je grimace encore plus que d'habitude.
- C'est bon vous avez fini!, Six à haussé le ton. Son expression se durcie ,Vous n'êtes pas en vacances ! Vous vous attendiez à quoi ? Des chambres individuelles ? Des femmes de ménage et le petit déjeuner au lit ? Nous formons ici des soldats, alors arrêtez de vous plaindre dès que l'occasion se présente ! Maintenant changez vous. Sur chaque lit, il y a de nouveaux vêtements. Vous allez jeter les anciens dans un brasier que je vous montrai après.
Nous obéissons et cela doit être le moment le plus gênant de toute ma vie. Pas parce que j'ai spécialement peur de montrer mon corps, j'ai ne carrure assez sèche. J'ai surtout honte  des nombreuses cicatrices qui parsèment mon torse et mon dos.
J'entends d'ailleurs les murmures des autre lorsqu'ils voient mon dos. J'essaie de les ignorer mais c'est sans compter sur Eliot. Encore et toujours...
- Et bien "Quatre", pour une vie passé chez les altruiste tu as beaucoup de cicatrice, non?
Je ne répond pas et ne prend pas la peine de le regarder.
-Réponds !Que c'est-il passé ? T'étais un p'ti cascou ou juste un grand maladroit  peut être ?, il ricane bêtement, moi je suis sûr que ces jolies marques ont quelque chose à voir avec ton papounet.
Allez Eaton tiens bon ! tu ne peux pas le frapper 
- Et ta mère dans tout ça ?
Je bouillonne de rage mais je me retiens de lui balancer un coup dans sa sale face de rat.
Il s'avance lentement jusqu'à  arriver en face de moi. Je ne dis toujours rien.
-Elle est où t'as maman Eaton ?
Je retiens mes larmes.
-Elle est morte ? Hein Eaton, elle est morte c'est ça ?
Mes points sont serrés, mes narines dilatées et je sens l'adrénaline courir dans mes veines.
- Hooo tu va pleurer "Quatre"? Tu sais, sa mort n'est pas importante , je suis sûr qu'elle était une vraie péta...
Avant qu'il puisse terminer son mot je lui envoie mon point dans la figure.
- MAIS TU VAS FERMER TA GRANDE GUEULE ! 
Et alors qu'il est à terre avec le nez en sang je lui balance un coup de pied dans les côtes.
Il gémit et se roule en boule. je m'apprête a réitérer mes coups quand...