Le lancé de couteaux

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 Cette fille a réellement un problème. Quel humain, normalement constitué oserai proposer un tel "jeu" ! 
Elle s'avance et tend trois couteaux à Eliot.
Appelles le Cretinus.
Pourquoi ?
Parce que c'est un cretin. T'es stupide ou quoi ?
Elle tend ces trois couteaux à ...Cretinus et ce dernier se place devant la cible, à environ 8 mètres. Il n'y a pas un bruit dans la salle, hormis sa respiration, qui est plutôt rapide je trouve. Il doit être stressé. Je jette un coup d'œil à Tris. Elle a un masque d'indifférence sur le visage, mais son regarde se tourne vers moi, et elle m'adresse un rapide et discret clin d'oeil. Je ne suis capable de lui répondre qu'avec un rougissement et un petit sourire. 

Toi tu rougis?!,( conscience est mort de rire), elle te fait vraiment de l'effet!

Je grogne intérieurement.
Eliot lève le bras et tire. La lame se fiche a au moins à 10 centimètre du centre. il rougis de colère.
C'est foutu, les types comme lui sont trop colérique, ils perdent rapidement leur moyens. 
D'accord avec toi C.
M'appelles pas C.
Comment tu veux que je t'appelle ?
Je sais pas . Bob, Maurice, louis, Homer je m'en fou. Mais pas C. 
Ok alors je vais t'appeler C.
Connard.
Eliot lance encore. Mais cette fois ci le couteau est plus prêt . Je dirais 3 ou 4 centimètres. Le stresse monte d'un coup en moi. Et si il réussissait ?  Six n'as pas bougé  d'un poils, pas inquiète pour un sous. Je vois même un micro sourire apparaître sur ses lèvres.
Jolie lèvres.
Pas maintenant C !
MERDE !
je retiens mon souffle au dernier lancez...Et le relâche quand il rate complètement la cible.
La gueule qu'il tire est incroyable !  Eric explose d'un rire  tonitruant à cette vue, Ellynn se retient autant que possible, mais on voit son corps trembler et tressauté sous l'effets de rires inaudibles. Tris sourit à pleine dents, et les autre novices luttent visiblement contre le sourire qui menace d'apparaître sur leurs visages. Eliot me lance un regard noir et s'éloigne pour me laisser la place. Je sens ma bonne humeur glisser de mon corps aussi rapidement qu'elle est arrivé.  Tris s'approche du mur où il y a la cible et place trois croix: une à gauche de sa tête( à environ 5 centimètres), une au-dessus (5 centimètres) et la dernière à sa droite, quasiment collée à son oreille.
Je déglutis et choisis les lames avan de me placer . Je me force a ralentir ma respiration. Le silence est revenu. Je fais tourner le couteau dans ma main, observe attentivement  ou sont placé les croix, ferme les yeux .... Et lance. Pile dans la cible sur sa gauche. Je ne réfléchis pas plus et lance la deuxième lame. Au centre de la cible du haut. Je regarde Tris dans les yeux, nous échangeons un sourire, et en une seconde mon couteau est sur la dernière croix. A quelques millimètres de son oreille. Je crois même l'avoir éraflée mais je ne suis pas sûr.
Les applaudissements éclatent dans la salle. Ellynn me regarde, visiblement impressionnée et je crois entendre mon adversaire  hurler de rage en donnant un coup de pied dans un mur. Puis je le vois se diriger rapidement vers moi, le regard noir de haine. Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, Eric l'attrape par le col de sont tee-shirt pour le retenir .
- Ho là on se calme joli cœur !
Il se débat et s'en va de la salle comme une furie. a cause de toute cette histoire le court est écourté, et nous sommes libéré un peu plus tôt . Avant de partir, Eric tiens a me poser quelques questions sur mes techniques de tir. J'évoque donc mon entrainement matinal. 
- Ha! Je comprends mieux maintenant. Ne te vexes pas hein, c'est juste assez inhabituel un pète sec qui tire aussi bien. Bizarre même. 
Je rigole. En arrivant ici, je ne pensais pas non plus accomplir de tels  prouesses. Il me donne une de ces tapes amicales dans le dos et me  laisse m'en aller . Le déjeuner et l'après midi sont assez tranquilles . Je suis de plus en plus accepté dans la bande de fou que forme les natifs. J'ai beau ne les connaitre que depuis quelques jours , il me font déjà penser à une famille.
En me couchant le soir venu, je repense a toutes ces choses que j'ai faite en si peu de temps. Les souvenirs de ma vie d'avant  remontent a la surface. La famille. Je n'ai jamais vraiment su ce que cela signifiait . Ma mère étant morte quand vers mes 5 ans, j'ai vécu 13 années avec mon géniteur. 13 années de souffrance où il me battait à la moindre occasion.  En regardant les autres altruistes jouer dans les rues, je ne voyais que de la bonté,  la gentillesse et  l'amour. Des sentiments que je ne côtoyais jamais. Je n'ai jamais su pourquoi Marcus me détestait tant. Il y a même une période ou je cherchais à avoir son approbation. Mais j'ai vite laisser tomber . Submergé par toutes ces pensée lié a mon passé,  je ne peux retenir quelques larmes de couler. C'est à ce moment que je me rends compte que le monstre qu'est mon géniteur m'a tout pris :  fierté, enfance et ma mère. Il a même réussie a me prendre mon avenir. Tous ces combats, ces simulations audacieuses , je n'en ai jamais voulus. Je me voyais, au départ, finir ma vie chez les Altruistes, rencontrer quelqu'un, avoir des enfants , les savoir en sécurité et vivre une vie paisible. Ce rêve m'a été arraché.
J'aurais voulu que ma mère soit là. Qu'elle soit encore vivante.                                                                          C'est avec ces tristes pensé a l'esprit que je m'enfonce dans les limbes du sommeils 

Et si on inversait les rôles...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant