|| Chapitre 8||

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Dimanche 26 juin 2016

La Floride est un État magnifique, le soleil était présent durant ces trois mois que j'avais passé là-bas. J'avais rencontré des personnes très sympathiques, je m'étais fait plusieurs amies, dont une fille du nom de Mélina, malheureusement, nous avions dû nous dire au revoir ce matin. J'étais dans mon huitième mois de grossesse, et autant vous dire que j'étais vraiment énorme ! Je suis arrivé une heure plus tard à l'aéroport de Beverly Hill, ma mère et mon père étaient présents, je leur fis un énorme câlin, ils m'avaient énormément manqué. Tout en rentrant à la maison, je leur racontais mon séjour en Floride et toutes mes petites anecdotes. Mais je ne pensais qu'à une chose, revoir Jorge. Il m'avait manqué, je ne pouvais pas le nier, j'ai donc passé un coup de fil à Mercedes pour savoir si elle savait quelque chose. J'ai appris qu'il vivait à présent dans son propre appartement, dans un quartier très sympathique de la ville. Je me suis rendu immédiatement devant son immeuble vers 17h, je lui ai ensuite envoyé un message.

De Martina à Jorge :
Hey ! Tu fais quoi ?
De Jorge à Martina :
Je suis chez moi, je vais regarder un match de foot et toi ?
De Martina à Jorge :
Je suis devant ton immeuble.

Soudain, je l'aperçus sur son balcon, il ne portait qu'un Jean, il me fit un grand sourire avant de me faire un signe pour me dire de ne pas bouger. Cinq minutes plus tard, il était en face de moi. Il me toisa du regard quelques secondes et s'attarda sur mon ventre. Il venu ensuite me prendre dans ses bras, ce fut difficile au début et puis après on a réussi à trouver une bonne position pour s'enlacer. Mon cœur battait à la chamade, c'est comme si tout d'un coup, je revivais. Nous montions ensuite chez lui, son appartement était juste génial ! Grand et spacieux avec une décoration sobre mais moderne. Une question s'imposait :

- Pourquoi tu as pris un appartement ?

- Je me suis disputé avec mes parents et j'ai donc décidé de prendre mon indépendance, ils ont payé l'appartement et je paye le loyer avec ce que je gagne à mon stage rémunéré.
- Waw ! Beaucoup de choses ont changé !
- Oui, et toi alors ? La Floride, c'était bien ?
- Oui, super ! Mais j'avoue que tu m'as manqué.
- Toi aussi, tu m'as beaucoup manqué, Tinita.

Il se rapprocha de moi et déposa un baiser sur ma joue. Attendez une minute ! Sur ma joue ?! Je croyais vraiment qu'il allait m'embrasser sur la bouche, après trois mois sans me voir, lui qui disait m'aimer, lui qui m'embrasser sans cesse. Je le regardais, incrédule. Je le questionnais du regard. Il inspira un bon coup et prit mes mains.

- J'ai...j'ai une nouvelle copine.

- Quoi ?
- Je devais prendre un nouveau départ Martina, j'ai tout quitté, je ne suis plus le même, le Jorge que tu as connu, est mort.
- Alors je ne fais plus partie de ta vie ?!
- Je...
- Non, c'est bon, j'en ai assez entendu.

Je suis très vite partie de chez lui pour ensuite rentrer chez moi tout en pleurant toutes les larmes de mon corps ! Il avait gâché mon retour, ne plus l'avoir à mes côtés allait être une épreuve douloureuse, mais au point où j'en étais, je n'avais plus le choix, je devais aller jusqu'au bout sans lui. De toute façon, il ne voulait pas être présent après la naissance, il m'a juste laissé tomber un peu en avance. Ma mère entra dans ma chambre pour me consoler, me répétant que demain serait un autre jour.

Mercredi 29 juin 2016

Mes parents étaient en voyage d'affaires pour deux semaines, je n'avais pas le droit de me lever du temps, en même temps, il ne restait que trois ou quatre semaines avant l'accouchement de mon petit garçon. La chambre était déjà prête, elle était blanche avec des nuages bleus. Je la trouvais magnifique, c'était mon père qui l'avait fait pour me faire une surprise. J'étais sur mon canapé, je regardais la télé en mangeant des morceaux de concombre quand soudain la sonnette de la maison se fit entendre. Je partis ouvrir quand je vis sur le seuil de la porte, le père de Jorge. Que faisait-il ici ? Je ne lui avais pas reparlé depuis le repas chaotique quelques mois au paravent.
- Bonjour Martina, je peux rentrer ?
- Oui bien sûr.

Je le laissais passer et l'invita à s'installer sur le canapé. Nous asseyons l'un à côté de l'autre. Il se faisait craquer les doigts ce qui montrait ça nervosité. Il respira un bon coup avant de se lancer.

- Comme tu le sais, Jorge ne veut plus rien savoir de son ancienne vie de lycéen.
- Je sais.
- Mais j'ai bien réfléchi et je pense que j'ai envie de voir ma descendance, je veux être présent comme Grand-père alors est-ce qu'à la naissance du bébé, je pourrais venir lui rendre visite ?
- Bien sûr ! Il n'y a même pas besoin de me demander, je suis d'ailleurs très heureuse que vous me le demandiez. Je suis sûr qu'il sera heureux.
- Il ? C'est un garçon ?
- Oui.
- Tes parents sont là ?
- Non en voyage.
- Ce n'est pas prudent étant donné que tu es proche du terme. Je vais demander à ma gouvernante de rester avec toi.
- C'est très gentil, merci infiniment.

Après une brève discussion, je le raccompagnais jusqu'à la porte, quand j'ouvris la porte, je vis Jorge, l'oreille collée à la porte. Son père lui fit un petit « bonjour » et partit. Je remarquais que Jorge avait la même habitude que son père quand il était nerveux. Je me rendais compte aussi d'une chose, depuis que j'étais partie, Jorge ne savait toujours pas où il en était et ce qu'il voulait.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Je passais par là et j'ai vu la limousine de mon père dans ton allée, je me posais juste des questions.
- Figure-toi que ton père, va être présent pour mon fils.
- Ow, d'accord.
- Maintenant retourne à ta nouvelle vie et essayes de ne pas mettre enceinte ta nouvelle copine.

Je lui fermais la porte au nez avant de retourner à mes occupations qui ne sont que manger des crudités et regarder des séries télés bidon. Oui, j'étais triste, j'espérais qu'à mon retour de Floride, je serais dans les bras de Jorge, malheureusement, je me berçais de douces illusions. Je n'aimais pas ce sentiment, de plus je n'arrivais pas à penser à autre chose. Que s'était-il passé en trois moi pour que Jorge décide de changer de vie de façon aussi radicale ? À ce moment précis, je m'étais promis de répondre à cette question.

Histoire de quelques nuits.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant