||Chapitre 9||

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Samedi 02 Juillet 2016

Je n'avais pas revu Jorge depuis la fin du mois. Je l'avais un peu espionné à distance en regardant son profile sur Facebook, mais il m'avait enlevé de ses amis. La gouvernante de son père venait chaque jour me faire à manger et nettoyer la maison. Mais aujourd'hui je lui ai dit de ne pas venir, j'avais beaucoup à faire en dehors de la maison. Il devait être 14h quand je me suis rendu chez Jorge. Et à mon plus grand malheur, ce n'est pas lui qui venu m'ouvrir la porte. Je fus bouche bée devant cette femme. Elle était plus vielle que moi, d'au moins un an ou deux, néanmoins, elle me ressemblait physiquement, j'avais l'impression de voir mon futur moi. Elle toisa du regard quelques instants avant de soupirer.

- Tu dois être Martina.

- Oui, c'est moi, Jorge... est là ?

- Non mais entre, je pense pouvoir répondre à tes questions.

Elle se décala pour me faire entrer, puis m'invita à m'installer sur le canapé. J'étais toujours étonné par notre grande ressemblance physique.

- Au faite, je ne connais pas ton prénom.

- Je m'appelle Tina.

- Ça fait longtemps que Jorge et toi vous êtes ensemble ?

Tina se mit à rire aux éclats, je ne comprenais pas pourquoi ce qui me rendait mal à l'aise. Au bout de trois minutes elle se calma un peu et essaya de reprendre son souffle, elle était toute rouge et avait les larmes aux yeux.

- Mais voyons ! Je ne suis pas en couple avec Jorge, je suis juste sa colocataire.

- Ah, donc ce n'est pas toi sa nouvelle copine ?

- Non, et Jorge n'en a pas, il me dit tout.

- Alors pourquoi il m'a menti ? Et pourquoi il a tout quitté ?

- Après ton départ, il avait perdu pied, il se sentait coupable, il a acheté cet appartement, je l'aide à le payer. Puis il a muri, il ne supportait plus les lycéens alors il suit des cours par correspondance et il effectue un stage rémunéré dans la boite de son père. Je n'en sais pas plus.

Soudain, la porte d'entrée s'ouvrit laissant apparaitre Jorge en costard cravate. Il était si beau. Il venu vers nous en arquant un sourcil comme à son habitude. Tina partit, et Jorge prit sa place à mes côtés. Jorge fixait mon ventre rond, il avait l'air de le fasciner. Il se réveilla ensuite de sa béatitude pour prendre la parole.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'ai besoin que tu m'explique.

- T'expliquer quoi ?

- Pourquoi tu m'as menti ? Pourquoi quand tu n'allais pas bien tu ne m'as pas appeler. Je suis là Jorge, malgré tout, je suis là pour toi.

- Merci...Menti sur quoi ?

- Sur ta « copine »

- Je voulais voir si tu m'aimais encore, comme avant.

- De toute façon on ne peut pas être ensemble, et tu ne t'en prends qu'à toi.

- Je sais.

Mon cœur battait à la chamade tandis qu'une vague de soulagement m'envahissait. Je n'avais plus rien à lui dire, il était temps pour moi de rentrer chez moi, je devais me reposer. Je me suis donc lever, peut-être un peu trop brusquement. Quand je me suis levé, un liquide coulé le long de mes jambes. Doux Jésus ! Je venais de perdre les eaux. Je me mettais à crier. Jorge ne comprenait rien.

- Je viens de perdre les eaux !

- Ça veut dire quoi ?

- Que le bébé arrive !

Et très vite, les premières contractions arrivèrent. Je m'allongeais sur le canapé, Tina arriva en trombe et appela les secours. J'étais tellement chanceuse qu'ils ne pouvaient pas venir dans la minute, ils étaient tous mobiliser à cause de grand incendie dues à la chaleur. Jorge partit chercher des serviettes.

- Jorge, tu vas lui tenir la main et Martina tu vas pousser et souffler.

- Je sais comment on fait, Aïe !!

J'étais à deux semaines du terme, je n'étais pas prête, je commençais à paniquer, je comptais jusqu'à trois et commencer à pousser. J'avais mal, je broyais la main de Jorge. Qui aurait cru qu'il soit présent à cet instant. Au bout Quelques longues minutes plus tard, il était là, ses cries envahissaient la pièce, tant d'émotions, c'était trop pour moi. Je me suis mise à rire et je tremblais tout en pleurant de joie.

- Jorge, va me chercher mes ciseaux et un briquet et de l'alcool pour désinfecter.

- Pour quoi faire ?

- Les ciseaux doivent être stérilisés pour couper le cordon et pour ça il me faut un briquet et de l'alcool.

- Je ne sais pas où ils sont.

- Prend le bébé, j'y vais.

Il hésita puis vint à sa place tandis qu'elle lui donnait notre fils. Je fermis les yeux, deux secondes et pu entendre Jorge renifler, je le regardais. Il pleurait. Ou du moins il avait les larmes aux yeux.

- Ça va Jorge ? Tu pleures ?

- Non juste une poussière, ne t'en fais pas ça va.

- Menteur.

- Pardon ?

- Nan rien.

Dimanche 03 Juillet 2016

Je m'étais réveillé à 10h, Jorge était sur le siège à côté de mon lit d'hôpital, une de ses mains tenait celle d'Ethan. Il était resté toute la nuit avec moi. Je le réveillais, il avait l'air très fatigué. Il retira délicatement sa main de celle du bébé, et me fit un léger sourire.

- Tu devrais rentrer chez toi, pour te reposer.

- Je ne veux pas te laisser seule.

- Je ne suis pas seule, il y a Ethan.

- Je n'arrive pas à croire que je suis père.

- Tu le seras si tu l'élève Jorge, si tu vas le reconnaitre, tant que cela n'est pas fait...

- Tu as raison, je vais me reposer.

Jorge se leva pour ensuite sortir de la chambre, je suis tellement idiote ! Il était tellement heureux et j'avais tout gâché. Mais à présent je ne dois plus me soucier de ça, je dois me soucier de mon fils, D'Ethan Stoessel, peut-être, avec un peu de chance, deviendra Ethan Blanco. Je me m'étais à imaginer Jorge et Ethan, mon cœur se réchauffait, mais très vite je su que ça n'allait pas être si facile. A présent tout allait changer, j'avais un enfant à charge et ça n'allait pas être aussi facile que quand j'étais enceinte.


Histoire de quelques nuits.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant