♪Chapitre 1♪

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Lundi 25 Janvier 2016.

- Comment ça enceinte ?! Je... non, c'est impossible ! Vous devez vous tromper !
- Je suis désolé, Martina mais tu es bel et bien enceinte. Ecoute, je ne dirais rien à tes parents, mais en attendant, voici quelques brochures qui pourront t'aider.

Je remerciais brièvement mon médecin et sortis du bâtiment, tétanisée. Je n'avais que 16 ans, j'étais encore une enfant. Dites-moi comment une enfant peut avoir un bébé ?! C'était insensé et pourtant, ça allait se produire, que je le veuille ou non. Mais pourquoi il a fallu que ça tombe sur moi ? Après tout, je n'y étais pour rien, c'était lui qui n'avait pas su mettre un préservatif, moi j'étais juste une jeune fille naïve et innocente qui ne connaissait rien au sexe. De toute façon, ça ne servait à rien de chercher un coupable. Après avoir pris ma voiture et être rentrée chez moi, à Beverly Hills, je me suis couchée dans mon lit, je fixais le plafond, je n'arrivais même pas à réfléchir. Mais qu'est-ce qui s'était passé dans ma tête il y a trois mois ?! Je décidais de fermer les yeux et de repasser ces trois derniers mois en revue.

Mardi 06 Octobre 2015.

C'était la pause déjeuner, et comme tous les jours, je mangeais avec Mercedes qui parlait encore et encore. Elle n'a toujours eu qu'une seule ambition, devenir populaire. Elle était au courant de toute la vie du lycée, ce qui lui valait beaucoup de mérite auprès des commères de l'établissement qui venaient la voir pour avoir quelque chose sous la dent. Soudain, elle me lança un morceau de pain, ce qui me tira de mes pensées. Elle avait ce sourire malicieux et espiègle qui la rendait si charmante avec ses beaux cheveux blonds.

- Martina, devine qui est en train de mater grave, là ?!
- Personne !
- Jorge Blanco tourne un peu la tête.

Je soupirai avant de m'exécuter et je fus étonnée de voir Jorge Blanco me lancer un tendre sourire que je ne lui rendis pas. Ce genre de garçon couche avec tout le monde, j'en suis sûre. Soudain, il se leva et vint vers nous, il s'assied à mes côtés sans demander l'autorisation. Mercedes était dans tous ses états, elle qui a rêvé de ce moment des heures durant, j'étais malgré tout heureuse que son souhait se réalise.

- Vous êtes Mercedes et Martina, c'est ça ?

- Oui c'est bien nous. Mercedes, c'est moi et Martina, c'est elle.

- Cool, sinon vous êtes libres vendredi soir ?

- Oui bien sûr !

- Et toi Martina, tu es libre ?

J'hésitais à dire non mais le regard suppliant de Mercedes eut raison de moi. De toute façon, quoi que ce soit, mes parents ne me laisseront jamais y aller.

- Hum... oui je suis libre.

- Super ! Eh bien vendredi, j'organise une fête chez moi, toutes les infos seront sur mon profil Facebook.

- D'accord, merci Jorge.

- De rien, à vendredi !

Il s'en alla et je soupirais de soulagement, heureusement qu'il n'est resté que trois petites minutes. Ma meilleure amie était tellement heureuse, parce qu'en plus, Jorge Blanco est le meilleur ami de Ruggero et Mercedes est très amoureuse de lui. Le problème, c'est qu'elle allait devoir aller seule à cette fête puisque comme je l'ai déjà dit, mes parents sont très protecteurs et ne me laissent pas sortir à part pour dormir chez Mercedes

- Mon dieu ! Martina, tu te rends compte de la chance que nous avons là ?! On est déjà mardi ! Il faut que demain, on choisisse nos tenues !

- Mercedes, mes parents ne me laisseront jamais y aller.

- Eh bien, tu leur diras que tu dors chez moi, ce n'est pas un problème ! Et puis, je ne veux pas y aller seule ! S'il te plait...

- Bon d'accord.

Vendredi 09 Octobre 2015.

Mes parents avaient cédé au sourire angélique de ma meilleure et m'avaient laissé dormir ailleurs. Mais je m'en voulais car je leur avais menti pour la première fois. Nous étions dans la chambre de Mercedes, elle était déjà prête et moi, j'en filais tout juste ma robe qu'on avait choisie mercredi. Ce jour-là, elle m'avait traîné dans une dizaine de magasins, et elle avait presque choisi à ma place. C'était une robe assez sexy, trop sexy à mon goût mais Mercedes dit que je serais la plus belle dans cette tenue. Je sortie du dressing et je vis mon amie bouche bée, limite les larmes aux yeux.

- Martina...tu es magnifique !

- Vraiment ?

- Oui, tu es parfaite !

Sur ce, on fit ma mise en beauté avant de nous diriger vers l'énorme villa de Jorge. Je suis d'une famille assez aisée mais la maison des Blanco est vraiment très grande ! Beaucoup de jeunes étaient déjà à moitié saouls sur la pelouse devant la maison et une odeur de drogue avait envahi l'espace. Jorge se tenait devant chez lui, les bras croisés, quand il me vit, il avait l'air sincèrement émerveillé, dans son sourire il n'y avait rien de vicieux, je me suis donc remise en question, peut-être qu'en fait c'est un gentil garçon.

- Waw ! Les filles vous êtes magnifiques !

- Merci Jorge. Dis, tu sais où est Ruggero ? - Il est à la cuisine, c'est sur ta gauche.

- Merci, bon je vous laisse.

- Qu... quoi ?

Je n'eus pas le temps de répliquer ou de m'opposer qu'elle partit comme une flèche vers la cuisine pour aller voir le garçon qu'elle aimait tant. Jorge me prit par la main et m'emmena à l'étage. J'avoue que c'est un peu bizarre, surtout que toute la semaine, il est venu me dire bonjour, et le soir on parlait beaucoup par sms depuis mardi. Et c'est un gentil garçon, néanmoins, je n'ai pas vraiment confiance en lui. Nous allions dans sa chambre qui n'avait pas vraiment de décoration, c'était très simple mais beau. Une fois la porte fermée, il était soudainement beaucoup trop proche de moi, je pouvais sentir son souffle sur ma peau. - Jorge, je...

- Tu me rends fou Martina, depuis la première fois où je t'ai vue, j'ai eu envie de toi.

Jamais personne ne m'avait dit des paroles aussi excitantes, tout mon être s'enflammait et je devenais écarlate. Je dus me morde la lèvre inférieure pour ne pas montrer à quel point j'étais gênée.

- Jorge, toi et moi... je suis désolée mais je n'ai pas envie d'être une de tes conquêtes parmi tant d'autres.

- Je ne couche pas avec beaucoup de filles tu sais, tout comme mes amis. Les gens disent ça sur nous par jalousie.

- Je ne savais pas.

- Du coup, je ne peux pas avoir des filles biens.

Il était sincère. Je pouvais détecter les mensonges à des kilomètres, être restée en retrait à observer les gens m'a beaucoup aidé. Je le fixais quelques minutes, il ne transpirait pas, ne tremblais pas, n'avait pas de sourire mesquin et on voyait bien que ce n'était pas des paroles récitées. Tout cela me réchauffait le cœur. Enfin un garçon qui m'aimait, cela ne m'était jamais arrivé. Je mis mes bras autour de son cou, un peu de façon timide, pour qu'il sache qu'il avait le droit de m'embrasser et il le comprit. Il m'embrassa délicatement me collant encore plus à lui, assez pour que je sente son érection. Il s'écarta et s'assied sur le lit, j'étais debout en face de lui. Il tira à peine sur ma robe qu'elle descendit jusqu'à mes chevilles. Je ne savais pas du tout comment m'y prendre donc j'essayais de faire comme dans les films. J'enlevai mes chaussures pour ensuite me mettre au-dessus de lui. Très vite, tous nos vêtements se regroupèrent au sol et nous avons fait l'amour malgré le bruit d'enfer au rez-de-chaussée où se déroulait la fête

Histoire de quelques nuits.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant