Vendredi 25 mars
Le soir, j'étais de très bonne humeur, posée sur mon canapé avec un paquet de céréales à ma gauche, je repensais à ce matin, quand Jorge m'a défendu alors que cette vipère de Stephie m'insultait. Je décidais de l'appeler, mais au même moment, la sonnette retentit. Je me raccrochai pour ensuite me lever et ouvrir la porte qui laissa apparaitre Jorge. Tiens quand on parle du loup ! J'étais super contente de le voir, j'avais le cœur qui battait à la chamade, les yeux pleins d'étoiles, il était là, devant moi avec son si beau sourire.
- Jorge !
- Euh... Je peux rentrer ? Il faut qu'on parle.
- Okay, pas de soucis.
Je le laissai passer, il partit s'asseoir sur le canapé. J'étais très inquiète, de quoi fallait-il qu'on parle ? Je me mettais à faire des scénarios catastrophes, dans ma tête, c'était le bazar le plus complet. Je décidais de respirer un bon coup au lieu d'imaginer le pire, mais je ne m'attendais pas non plus à une super nouvelle du genre « je veux élever le bébé avec toi ». Je m'assois à ses côtés, il me toise de haut en bas, avant de me regarder droit dans les yeux.
- Il faut qu'on mette les choses au clair, parce qu'avec ce matin, tu dois être perdu.
- Oui, un peu.
- Je culpabilise, par rapport au bébé, mais je ne peux pas l'élever, alors je veux te protéger.
- C'est gentil à toi, mais je me débrouille très bien toute seule.
- Martina...
- Écoutes, je suis très fatigué, j'ai besoin de m'allonger et de dormir, je ne veux pas me prendre la tête maintenant.
Il soupira longuement et puis me prit soudainement dans ses bras en me serrant fort contre son torse. La chaleur de son corps me réchauffait, ses mains me faisaient des caresses sur mon bras et sur la cuisse. Nous étions restés ainsi durant plus de cinq minutes. Puis il s'est reculé, en me regardant droit dans les yeux. Il susurra « je sais que je ne devrais pas, mais j'en ai envie ». Et au moment où il allait m'embrasser, la porte d'entrée nous interrompu, mes parents venaient tout juste de rentrer à la maison. Ils dirent bonjour à Jorge avant que je ne le raccompagne à la porte. Il me regardait intensément dans les yeux, comme avant, mais en plus ardent, son regard était passionné.
- On se voit demain ?
- Non, je ne peux pas, j'ai rendez-vous pour savoir le sexe du bébé.
- Ah, tu... Tu pourras me dire...
- Oui pas de problème.
Et il tourna les talons, il fit deux pas avant de se revenir vers moi et de m'embrasser et de partir après avoir dit « je suis désolé, c'est plus fort que moi ». Mon cœur battait si fort que je pouvais l'entendre dans ma tête. Même si j'étais complétement perdue, j'étais vraiment très heureuse et j'essayais de repousser les mauvaises pensées. Je suis ensuite allé me coucher, sereine, des rêves pleins la tête, le goût de ses lèvres sur les miennes, ses mains sur moi, la chaleur de son torse que je pouvais sentir même à travers son t-shirt.
Samedi 26 mars 2016
Je m'étais levée vers 9h, je ne tenais plus en place ! J'allais enfin savoir si le bébé était une petite fille ou un petit garçon. J'avais rendez-vous dans à peine une heure, juste le temps de me préparer et d'y aller. Une fois arrivé au cabinet de sage-femme, j'avais dû attendre quelques minutes avant d'être reçu. La sage-femme était une femme d'une quarantaine d'années, elle avait l'air bienveillante et de connaitre son boulot. Elle me fit la routine habituelle et arriva ensuite le moment fatidique. Mon père et ma mère, qui avait annulé tout leur rendez-vous pour venir, me tenaient la main. On put entendre les battements du cœur de ce petit être qui grandissait en moi, comme toujours, j'ai fondu en larmes, c'est tellement émouvant.
- Vous voulez connaitre le sexe je suppose.
- Oui.
- Eh bien, c'est un petit bonhomme, en très bonne santé.
Quand je suis sortie du cabinet, je n'avais qu'une envie, c'est d'appeler Jorge. Mais je décidais qu'il valait mieux attendre que lui me contacte. Mes parents sont partis, et moi, je suis allé me balader dans le parc. Soudain, Jorge apparu au loin, il s'était assis à côté d'une fille sur un banc, et ils s'embrassaient. Cette fille n'était pas Stephie... Je bouillonnais de colère, je sanglotais, je partis vers eux et me plantais devant.
- Martina...
- Je ne te conseille pas de le fréquenter, il oublie souvent de mettre un préservatif.
Je déboutonnai mon manteau et mis bien en évidence mon ventre, pour que cette fille le voie bien.
- La preuve, j'attends son fils, fils qu'il ne veut même pas assumer.
Elle se leva du banc en regardant Jorge avec mépris et dégout.
- Merci du conseil. Puis elle s'en alla, Jorge me regarda droit dans les yeux, je ne perdis pas une minute avant de le gifler.
Puis elle s'en alla, Jorge me regarda droit dans les yeux, je ne perdis pas une minute avant de le gifler. La veille, il m'embrassait, me faisait des câlins, c'était un vrai coureur de jupons, il fallait que je me fasse une raison, il ne changera jamais.
- Ecoutes moi bien Jorge, tu ne remets plus jamais un pied chez moi, tu me laisses tranquille, tu oublies mon existence ! C'est clair ?
- Martina...
- Nan, je ne veux rien entendre.
Je partis chez moi, je bloquai Jorge de tout moyen de me contacter, je ne voulais plus le voir, je voulais qu'il sorte de ma vie, une bonne fois pour toute. Je pleurais toutes les larmes de mon corps sur mon lit. Brusquement, la porte de ma chambre s'ouvrit, c'était Jorge et la fille du parc. Mais quand me lâchera-t-il ?! La fille vint s'asseoir sur le bord de mon lit, comme si elle venait me consoler.
- Jorge et moi on n'est pas ensemble, je faisais ça pour rendre jaloux mon ex petit ami. Si je suis parti, c'est parce que je savais qu'il me courrait après... Je suis désolé.
- Tu vois Martina, si tu m'avais laissé parler on en serait pas là.
- Je vais vous laisser.
La fille partit, Jorge prit sa place avec un petit sourire rassurant, bizarrement, mon envie de le gifler encore et encore n'avait toujours pas disparu. Il me caressa la main, mais je le retirai, je ne voulais pas qu'il me touche. Jorge me faisait du mal, avant de le connaitre, je ne pleurais jamais, j'avais de très bonnes notes, je dormais et manger normalement. J'étais normal avant que ce poison s'immisce dans ma vie.
- Un problème ?
- Je vais partir, dans une résidence pour jeunes adolescentes enceintes.
- Quoi ?! Mais pourquoi ?
- Je ne peux pas rester ici, j'ai besoin d'air.
- Et c'est où ça ?
- En Floride
- Mais c'est à l'autre bout du pays !
- Je reviendrais, pour mon accouchement, peut-être avant. Mais là, j'en peux plus.
Un long silence s'installa dans la pièce, il me fixait tandis que je baissais la tête. Je le regardais, il avait la mâchoire serrée, il se retenait sans doute de pleurer ou de tout casser. Il se leva brusquement pour partir après avoir claqué la porte ce qui me fit sursauter. Lui comme moi avions besoin de temps, mes parents avaient besoin de souffler et j'avais besoin d'être avec des filles qui me comprenaient, qui étaient dans la même situation que moi.
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Histoire de quelques nuits.
Fanfiction«Les courtes histoires d'amour peuvent parfois être les plus marquantes»