Quelqu'un frappa trois coups à la porte. Relevant la tête du carnet de croquis d'Ezra, j'allai ouvrir à Sim qui entra en laissant échapper un sifflement admiratif. Je le conduisis dans la chambre sans lui laisser le temps d'admirer la déco.
- C'est lui, indiquai-je en désignant le corps inerte du jeune homme.
- Pourquoi il bouge plus ?
Je mimai le geste et il haussa les sourcils.
- Pourquoi tu étais ici au fait ? se reprit-il.
- Je devais lui parler, répondis-je avec un geste vague.
- OK.
- Tu lui fais des bagages, je vais trouver un moyen de le faire partir en toute tranquillité.
- Ça marche.
Sim se dirigea immédiatement vers les armoires tandis que je tirai Ezra contre le mur et le libérai de sa paralysie. Il me lança un regard hautain avec de cracher :
- Ah oui, l'équipe de choc.
- Ta gueule, lui intima Sim sans se retourner.
Je lui tirai les cheveux en arrière.
- Tu sais, vu qu'on va te kidnapper, on peut aussi te tuer.
Il tenta de me donner un coup de pied. Je l'évitai aisément et le frappai de toutes mes forces au visage. Il gémit en s'affalant par terre.
- C'est bon, fit Sim en jetant un sac sur ses épaules sans faire grand cas du nez sanguinolent d'Ezra.
- Debout, ordonnai-je en tirant ma victime par le col.
Sim vint me prêter main forte pour soutenir Ezra qui titubait, sonné. Un vilain bleu s'élargissait déjà à vue d'œil sur sa pomette. Nous le traînâmes à travers le salon ensoleillé et le fîmes sortir de l'appartement.
- On a laissé quoi comme trace, demandai-je, les yeux fermés.
- Armoire, poignée de la porte je crois.
- Je reviens, fis-je en revenant sur mes pas.
Faisant claquer mes bottes sur le parquet couteux, je retournai dans la chambre et essuyai consciencieusement les poignées et les vitres avant de rejoindre aussi sec Sim. Ezra, prisonnier de la poigne de mon, acolyte, semblait avoir retrouvé un semblant de lucidité attendait visiblement son heure pour se faire la belle.
- Tiens le bien Sim, il se pourrait qu'il ait envie de nous fausser compagnie.
Il me fit un clin d'œil et nous empoignâmes Ezra pour descendre par les escaliers, histoire de ne pas faire de mauvaise rencontre. Quand nous franchîmes le premier pallié, il hurla soudain comme un fou-furieux. Sim lui colla aussitôt son poing dans la bouche.
Ezra se débattit, en vain. Son cri mourut dans sa gorge, non sans avoir attiré la voisine.
- Qu'est-ce qui se passe ici, demanda-t-elle.
Je reconnus la dame aux plans, un air sévère durcissant ses traits.
- Lui, fis-je en riant, désignant Sim, a montré un faux serpent à mon copain et il a hurlé, désolée.
- Vous vous êtes réconciliés ? demanda-t-elle.
- Oui.
Elle me sourit gentiment et adressa un petit signe de la main aux deux garçons qui me regardaient, bouche-bée. La porte claqua, nous soutirant à la vue de la voisine curieuse.
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Orion - Les Lunes Jumelles |TERMINEE|
Science FictionOù suis-je ? Qui suis-je ? Pourquoi ? Le soleil doux caresse en silence ma peau, un oiseau chante... Je savoure le calme. Avant la tempête. Elle arrive, va se déchaîner. Prenez votre courage à deux mains, où fuyez, car toute vos convictions vont s'...
