TRAP GAME-Prise au piège

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J'ouvrais les yeux. Rien. Que du noir, partout. Pas un rayon de lumière, impossible de voir quoi que ce soit.
Je tâtonnais autour de moi, dans l'espoir de reconnaître quelque chose. Mon dieu, ce mal de crâne...c'est quoi, une sévère cuite? Pourtant, je me rappelle pas avoir bu hier soir...d'ailleurs, j'étais où, hier? Avec qui? Et est-ce véritablement la matinée, actuellement? Pourtant, on ne voit rien, nulle part...autour de moi, c'est le néant, et je n'ai aucun souvenir.

S'il-vous-plait, faites que c'est un cauchemar.

J'essaye de faire le point malgré ma migraine atroce. Je n'ai plus rien sur moi, pas même mon portable.
Je m'appelle Ashley Robins, bien que tout le monde m'appelle Ash. J'ai 16 ans-bientôt 17. J'habite une ville moyenne dans l'Oregon, pas loin de Portland. Je vis avec ma mère. J'étudie au lycée Heffer's. Ma meilleure amie s'appelle Mia, je la connais depuis toute petite, et j'ai un petit ami du nom de Bren, avec qui je sors depuis 8 mois. Mais ici je suis seule avec moi-même, et croyez-moi je donnerais tout pour être avec eux au lycée en ce moment-même comme je devrais normalement l'être.
Je suis plongée dans l'obscurité, visiblement à même le sol, avec certitude que ce n'est pas celui de ma chambre. Et je n'ai aucun souvenir depuis hier matin. Enfin, si l'on est bien le lendemain matin en question.
C'était mal parti.

J'essaye de me relever, douloureusement. Je touche aveuglement autour de moi, en croisant les doigts pour ne tomber sur rien de visqueux ou gluant. Je tâtonne dans l'espoir d'une réponse à toutes mes interrogations, lançant bêtement un "y'a quelqu'un?" dans le vide. Au bout de quelques longues minutes, j'ai rasé les murs et je peux désormais déterminer que je suis dans une petite pièce complètement vide. Et accessoirement, sans issue. Je tremblais. Le mal de tête se faisait de plus en plus insistant, et j'étais morte de peur. Mes jambes me lâchaient, et, en essayant de me raccrocher à mon pan de mur désespérément, je sentis mes ongles racler contre une petite cavité. Je tâtais de nouveau, intriguée. Une poignée, c'était une poignée! Sans demander mon reste, je me relevais encore une fois et poussa la porte, dans l'espoir de trouver toutes les réponses que je voulais de l'autre côté.