La route -2

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6h34

Mon sac à dos en main, je ferme doucement la porte de l'entrée et enfilé ma veste au seuil. Je branche mon iPod en mode automatique et laisse la musique défiler.

"Aujourd'hui je fais, j'en ai trop marre de parler 
Aujourd'hui j'essaie de croire que demain sera parfait 
Sur la ligne, à vos marques, feu partez 

Le temps passe vite donc faut pas trop tarder 

Aujourd'hui j'ai plus peur
Au bonheur j'ai bien envie d'y croire
Mais c'est qu'un jour de plus,
Une date qui changera pas l'histoire."

Le temps que ce couplet se finisse, J'étais déjà en plein coeur de la ville endormie. C'est trop beau. D'ici on voit l'océan.

Si je calcule bien, il me faudra au moins 3 heures de marche pour atteindre la clôture. Ça va être treeeees long.

7h12

Je décide de m'arrêter (enfin !) sur le bord de la route pour manger un morceau.
Je saisis la banane fourré dans mon sac et retire mon iPod de ma poche. Mon doigt se pose sur le bouton d'arrêt et le silence arrive. Seuls les gaezouillis des oiseaux atteingent les oreilles.

Je me souviens d'un mauvais rêve que j'avais fait.
Pendant longtemps j'avais cru que c'était possible.

J'avais dans les environs de onze ans et je n'avais pas encore peur des esprits. Ma vie était tranquille.
Ce soir la, je m'etait couchee un peu tard parce que le dîner s'etait fini tard. Je m'étais installée dans mon lit quand d'un coup, mon corps fut attiré par feu mains au bord de mon lit. Elles me tirerent et me secouerent jusqu'à la salle de bain où je me vis dans le mirroir : pale, mes grands yeux bleus cernés de multiples traits noirs qui me donnaient un air endormi, encore plus que les cheveux blonds tous emmelés. J'ai peu peur et j'ai crié si fort que tout le monde s'est réveillé, comme moi, chacun dans son lit.

9h44

Je suis arrivée à la clôture. Je ne m'attendais pas à ça.
La grille n'est pas électrifiée. Les herbes ne sont pas extrêmement longues. Les pacificateurs ne sont pas la. Mais pour remplacer tout ca, il y a un immense ruisseau.
Je prends alors l'initiative de plonger, envoyant mon sac de l'autre côté du grillage.
Une fois débarrassée de ce poids, je saute. Il est très profond. Vraiment.

La grille continue à 10 ou 20 mètre sous l'eau. C'est énorme.
Mais je vais y arriver.

Je replonge. Encore et encore. Puis je remonte à la surface, enfin, pour prendre un peu d'air et y aller pour sé bon.

Au début, tout ce passe bien. Je nage normalement. Mais au bout de 8m à peu près, mon nez me gratte. Non...
Je continue quand même. J'aurais pu m'arrêter mais non.

Je continue. Jusqu'à ce qu'en dessous de la cloture, de l'air s'échappe de mes poumons. C'est incontrôlable. J'éternue.
Ma réserve d'air se vide. Avec le choc, ma colone vertébrale touche violement les bouts de fer à m'en ciuper le souffle. Je perds connaissance...

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 29, 2016 ⏰

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