Chapitre 53 ♥

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Chapitre Dix.

La première chose que je vis au réveil le dimanche fut un flacon de verre ambré orné d'une étiquette sur laquelle on pouvait lire, artistiquement calligraphié : Remède contre la gueule de bois. Un petit nœud de raphia ornait le col du flacon, scellé par un bouchon de liège. Le « remède » était efficace, comme j'avais pu le constater la dernière fois que Louis m'en avait fait parvenir, mais sa vue me rappela la quantité d'alcool que j'avais ingurgitée la veille.

Je refermai les yeux, gémis et enfouis la tête dans l'oreiller pour me rendormir.

Le matelas remua et des lèvres tièdes me frôlèrent la colonne vertébrale.

-Bonjour, mon ange.

-Tu as l'air content de toi, marmonnai-je.

-Content de toi, en fait.

-Traître.

-Je faisais allusion à tes suggestions de gestion de crise, mais évidemment, le sexe était fabuleux, comme toujours.

Sa main glissa sous le drap qui me recouvrait jusqu'à la taille et me caressa la fesse.

Je rouvris un œil ; il était adossé à la tête du lit, son ordinateur portable ouvert sur les genoux. Parfaitement dispos et détendu, seulement vêtu d'un pantalon de coton, il était, comme toujours, éminemment désirable. J'étais certain de ne pas être aussi frais que lui. J'avais déposé mes amies avec la limousine et je l'avais rejoint chez lui. L'aube commençait à poindre quand j'en avais eu fini avec lui, et je m'étais endormi les cheveux encore humides d'une douche expéditive.

Je ne pus m'empêcher de ressentir du plaisir à le découvrir près de moi. Il avait dormi dans la chambre d'amis et il avait un bureau. Qu'il ait choisi de travailler dans le lit alors que je dormais encore en disait long.

Je commençai à tourner la tête vers la table de chevet pour regarder l'heure, puis me ravisai et baissai les yeux.

-Louis...

La montre qu'on m'avait passé au poignet pendant mon sommeil était une merveille. Le bracelet était en satin noir et le cadran nacré estampillé Patek Philippe et Tiffany & Co.

-Elle est sublime !

-Il n'en existe que vingt-cinq exemplaires au monde, elle n'est dont pas aussi unique que toi, mais qu'est-ce qui serait en mesure de rivaliser avec toi dans ce domaine ?

Il me sourit.

-Je l'aime, soufflai-je en m'agenouillant. Je t'aime.

Il écarta son portable juste à temps pour me permettre de l'enfourcher et de le serrer dans mes bras.

-Merci.

J'étais touché par sa prévenance. Il avait dû l'acheter quand j'étais chez ma mère ou tout de suite après mon départ avec les filles.

-Hmm. Tu m'expliqueras comment obtenir l'une de ces étreintes fesses nues tous les matins.

Tomlinson Fire ♥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant