Une année plus tard
— Oh mon Dieu...
— L-Layl ? C'est vraiment t-toi ?
Je marchais difficilement entre eux, boitant comme un ivrogne et les yeux vides de vie. Cela faisait un an. Un an que j'ai disparu de toute forme de vie. Comme ça, du jour au lendemain. Aucune nouvelle, je n'ai prévenu personne. Je suis parti sans un mot pour revenir un an plus tard, beaucoup plus libéré. Niveau poids.
Il s'en est passé des choses en un an. J'en ai eu ma claque de mon obésité alors j'ai changé la donne. Je me suis tué pendant un an pour perdre tout ce tas de graisse qui a été la raison de presque tous mes problèmes. Foutue bouffe hein. Je suis maigre maintenant, regardez, on voit mes os, on peut compter le nombre des os de ma cage thoracique. C'est fascinant, c'est magique. Je pensais me sentir libéré mais non, je me sens encore gros. Gros gros gros. Obèse. Moche. Enrobé. Nul. Sans espoir. Glouton. Bouffe-tout. Je donne des coups de pied à ces insultes. Je ne suis plus gros. Je ne suis plus gros ! Arrêtez de me regarder comme une bête de foire ! Je suis maigre, comme vous putain. C'est pas ce dont vous rêviez tous ? Mais répondez ! Vous avez gâché ma vie ! Vous l'aviez entre vos mains, vous l'avez bousillée sans aucun scrupule. Oh ce que je vous déteste pour m'avoir fait ça. Je vous veux morts et je me veux mort. Je n'aurai pas dû. Idiot idiot idiot ! Tu ne mérites pas de vivre ! Mais bordel ! J'essaye juste d'être comme vous ! Réveillez-vous, je suis devant vos yeux, je vais mal, je veux crever, je suis comme vous putain. M'ignorez pas ! Après toutes ces années... Je ne sais plus quoi penser. Vous m'avez détruit, c'est ce que vous vouliez tous hein ? Sachez que je vous encule tous, bien profond. Allez vous faire foutre, bande de putains, c'est vous les monstres, c'est vous les idiots. C'est vous, vous et vous seuls. Moi je n'ai rien fait. Je me suis juste noyé dans la bouffe pour me sentir mieux, comme certains le font avec l'écriture ou le chant ou le sport. Je voulais juste vous laisser tranquilles, je ne voulais pas vous déranger avec mes problèmes. Personne ne m'aurait écouté de toute façon. Putain, je me demande comment j'ai pu être aveugle pendant toutes ces années. J'ai été faible mais je ne le serai plus, le gros Layl que vous avez tous connu, eh bien il est mort. Il est parti, pouf comme ça. Vous l'avez fait sortir de ses gonds. Vous l'avez rendu fou. Vous l'avez détruit, et voilà il est parti. Vous êtes contents hein, bande de salauds. Je ne suis plus le même, je vous le promets. Je ne me laisserai plus faire, la prochaine personne qui ose toucher un seul cheveu d'une personne qui ne vous a rien fait, comme l'ancien Layl, je vous jure je vous bute. J'en ai ras le bol. J'en ai marre, marre de vous marre de moi, marre de ma vie. Je ne méritais pas de vivre, c'est vrai. Les faibles n'ont pas leur place dans ce putain de monde qui part en couilles. C'est pour quoi j'vais les aider. J'ai 15 ans, je suis jeune, insouciant (mon cul ouai) et surtout inconscient. Mais putain, après ce que vous m'avez fait, j'ai plus peur de rien. Plus rien. Je défie la mort chaque jour, je lui fais croire qu'elle m'a eu, et là hop je me relève et je survis. C'est moi qui l'ai eue, c'est moi qui vais vous avoir maintenant. Je ne suis peut-être pas aussi fort que vous physiquement parlant, mais j'ai une chose que vous n'avez certainement pas. Un cerveau, et je compte bien l'utiliser pour m'venger. Ça serait spectaculaire, juste comme vous avez détruit l'ancien moi. À petit feu, pas à pas, l'apprivoisant pour mieux le briser. Je suis là mais je ne suis plus là. Je serai partout à la fois, je vous verrai mais vous ne me verrez pas. Vous souffrirez et vous aurez ma mort une seconde fois dans la conscience qui vous hantera, quand j'en aurai fini avec vous. Vous allez en baver j'vous le promets.
A/N : plus que quelques chapitres...
oui j'ai la rage en ce moment.
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ce que le soleil doit à la nuit
Teen Fiction« C'est pas que je suis gros, c'est juste qu'il y a plus de moi à aimer. » Layl était encore tout petit quand tout a commencé : il mangeait beaucoup, compensant ainsi le peu d'amis qu'il avait. Mais plus il mangeait et moins les autres enfants voula...