Au triomphe de la nature se tient un arc : courbé, sublime, digne des monarques. Il naît de la lumière et des perles d'eau : la lumière les transperce et révèle le beau.
La nature s'éblouit, devant ce pont céleste. La nature le contemple, et largue tout lest. La splendeur incarnée partout répand son zeste. D'est en ouest, il la parfume d'un geste.
Le regard goûte à cette friandise. Les temps sont légers, le temps d'une brise. Les rubans de lumières scintillent au loin : transparents et discrets, ils illuminent le destin.
L'enfant s'approche, scrute le ciel. Il y voit le bleu, et les autres merveilles. Des couleurs par milliers, se voient, se courtisent. Les temps sont légers, le temps d'une brise.
Le peintre est enthousiaste, et sa palette aussi. Les couleurs fredonnent, dans un air réussi. Qu'elles sont toutes bien là, là, là. Qu'elles se promènent ici et là là là.
Le rouge teint la fraise et la belle cerise ! Les temps sont légers, le temps d'une brise. Se cueillent les framboises et les radis, la toile rouge est ardoise pour le peintre qui rit. A la petite villageoise, qui en réponse lui sourit.
L'oranger au cœur léger descend du rouge son ami : l'orange est juteuse, le soleil égaille la vie. Le sable est orange, doré par la brise. La pêche et la mangue côtoient la cerise. Les temps sont légers, le temps d'une bise.
Le jaune, son cousin, apporte un poussin ! Il piaille partout, mais son duvet est si doux ! Le temps d'une sieste, on lui pose un coussin. Jaune est le blé, le peintre est comblé. Et et et les citrons respirent la zénitude ! Et et et les bananiers sentent le sud !
Là là là la terre poursuit : le vert de la nature répond au kiwi. Les feuilles sont sur les arbres, l'herbe sent le frais. Comme fredonnent les arbres, dansent les légumes frais. C'est la verdure de l'été qui saupoudre le vert ! L'écologie et la nature et les montagnes et ces doux vers. Le colvert, le pivert, le monde ouvert, tout vert, tout vert, et ces doux vers.
Puis le bleu est clair, transparent comme l'eau ! Le ciel a déteint sur la lumière comme sur l'eau ! Les rivières coulent entre les galets, emportant avec elles des saveurs inégalées. Les chutes d'eau chuchotent tout bas... que la chaleur n'est pas ici... qu'il faut chercher là bas.
Là là là, ici et là ! Je cherche je cherche au milieu des lilas. Le bleu a foncé et il rayonne ! Il est comme les fleurs qui partout papillonnent. Entre les lavandes et les pieds d'alouette, je chante je chante comme la gentille alouette.
Le violet embellit les échalotes et les navets ! Est belle l'aubergine, quelles belles bougainvillées ! L'iris voit le cassis, les myrtilles la mûre ! Et l'améthyste brille, comme une pierre pure. Le violet est là là là, dans les prés et les grottes, dans la mer aussi le corail trotte.
Au triomphe de la nature se tient un arc : courbé, sublime, digne des monarques. Il naît de la lumière et des perles d'eau : la lumière les transperce et révèle le beau.
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Petite grande Nature
PoetryNos espoirs sont comme les vagues qui miroitent la Lune, majesté céleste, beauté nocturne, reine intouchable. On les contemple, mais on sait, au fond, que les reflets argentés disparaîtront. A quand le Soleil, mes chers ?