Prémonition

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Ils sont là. Présents. Ils soufflent et ils respirent
Le même air que moi, dans notre même monde,
Alors qu'en France la poésie expire,
Ils existent ; à mon cri d'autres cris répondent !

Scoléreux, scoléreuses, ouvrez donc les yeux,
On peux toujours rêver ; toujours écrire mieux,
Le vingt-et-unième siècle est un siècle neuf,
Faisons en ce que nous en voulons ; volons l'œuf,

De la prose et du vers naîtrons le bœuf, j'espère,
Car les cris sont bien lointains, vibrants dans les airs,
Ils s'y diluent et diluent autant de talent,
Nous n'écrivons que pour pleurer, seulement !

Et pourtant, ce sont des gens selon mon cœur,
Doués d'esprit et l'esprit plein de rancœurs,
Qui me répondent au fil de leurs coups de crayons,
De leur coups de gueule de vers-et en sillons !

Alors nous, les gamins du vingt-et-unième,
On reprend les anciens stylos, et les mêmes,
On fera de notre mieux pour ressusciter
La belle qui dort... insomniaque de beauté !

Ils existent, ils sont là, ils vivent par-mi nous,
Des poètes, écrivains, dessinateurs... des fous,
Des acharnés - des méprisés ? - de volonté,
Avançant par eux-mêmes, vers la vérité !

T.

À l'orée du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant