Beaubourg

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Écrit sur le parvis du centre culturel Georges Pompidou.
3 septembre 2016, 17h30.
À Nicolas Dax.

Un grand chatoiement simple, où bulles et musiques
Se mêlent à l'instinct d'une brève seconde.
Vibrant dans l'air uni par leur magie féconde,
Les corps sont revêtus de rondeurs amnésiques.

Les pigeons noirs et blancs sont comme autant de poules
Qui piochent le pavé par leur preste cadence,
Quand un éclat de rire, en cette rumeur saoûle,
Donne corps à l'envol qui respire et qui danse.

Paris est un poème où Beaubourg est la chute ;
Sa place est sur ma feuille - n'en déplaise à la butte !
Quand ma peine inlassable embrumera mes dires,

Je me libèrerai, loin des grands rejets tristes,
Assis sur l'Esplanade où viendra m'étourdir
Le résonnement sourd de mille pieds artistes !

T.

À l'orée du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant