[Cause darling I'm a nightmare dressed like a daydream.]*
Nous étions le premier samedi du mois de Novembre et il devait être aux alentours de huit heures du matin. J'étais dans une immense pièce décorée dans les tons pastels, et un bon nombre de femmes de chambre s'affairaient autour de moi en essayant de me rendre la plus jolie possible. La veille, on m'avait escorté jusqu'au palais de la Reine afin de m'habituer aux lieux et aussi pour être sûr que je n'arrive pas en retard au mariage, le lendemain. Maintenant, j'étais en train de subir une transformation radicale. On me recouvrait le corps d'huiles essentielles et pailletées, et on ne se préoccupait que d'une chose: le rendu final. Les femmes de chambres ne faisaient que de jacasser en permanence et cela devenait vraiment pénible. Elle ne cessait de répéter à quel point j'étais chanceuse de pouvoir épouser le cousin de la Reine, le fameux prince Kaëlig. Je ne répondais jamais à leurs remarques et les ignoraient radicalement. À un moment, l'une d'elles me demanda d'une voix timide:
-Vous allez bien Madame? Vous ne parlez pas beaucoup.
Je la foudroya du regard et aussitôt, elle s'excusa. Son visage s'empourpra et elle ne m'adressa plus la parole de la matinée. Je les laissais donc m'embellir de toutes les manières possibles et inimaginables. À onze heures, j'étais enfin prête. Je portais une ravissante robe bustier verte pâle parée de fleurs de toutes variétés. Du lierre s'enroulait gracieusement autour de mes bras, et j'arborais un long voile d'une finesse et d'une légèreté surprenante. J'avais également une longue traîne qui devait au moins mesurer trois bon mètres. C'était certes, magnifique, mais vraiment pas pratique. Les femmes de chambre avaient décidé de ne pas toucher à mes cheveux. De toute façon, elle ne voyait pas trop quoi en faire. Elles avaient essayé de les dompter mais en vain. Des mèches rebelles continuaient à rebiquer dans tous les sens. Malgré tout, elles les avaient un peu recoupés, histoire d'améliorer cette mauvaise coupe. Pour parfaire le tout, elles avaient accroché des petites fleurs sur une simple simple branche de lierre de sorte que cela forme une ravissante couronne fleurie. Enfin, elles m'avaient fait un léger maquillage pour me donner meilleure mine et aussi pour me rajeunir un peu. Maintenant qu'elles avaient terminé leur travail, elles me laissèrent ici et me souhaitèrent une bonne cérémonie. J'étais désormais seule et ne cessait d'admirer cette sublime tenue dans le miroir le plus proche. Soudain, une idée me traversa l'esprit et je me précipita hors de la pièce. Je traversa le couloir à toute vitesse en prenant garde à ne pas abîmer la traîne et la robe. Les êtres féeriques qui me croisaient me lançaient des regards tantôt surpris, tantôt amusés, mais aussi, pour certains, noirs et haineux. Je n'y prêta pas attention et m'empressa de frapper à la porte où dormait Clary et Jace. Quand ce dernier finit par ouvrir, je me rua à l'intérieur et chercha Clary du regard. Elle était en train de se maquiller et j'alla aussitôt à sa rencontre. Elle me dévisagea et s'enquit:
-Ombeline? Mais qu'est-ce que tu fais ici?
-Clary, j'ai besoin de ton aide.
Elle fronça les sourcils et posa son poudrier sur la coiffeuse avant de reposer son regard sur moi:
-Je t'écoutes.
*****
Un autel incroyablement fleuri était dressé au centre d'un sublime jardin impeccablement taillé. Des chaises se dressaient de part et d'autre d'une longue allée tapie de pétales de roses. Il était aux environs de midi et le soleil dispensait une douce lumière sur l'ensemble du jardin, transperçant ainsi les branches d'un immense arbre ombrageant l'autel. Un incroyable silence dominait, seulement interrompu par le chant des oiseaux. Tous les invités étaient déjà assis et attendaient tranquillement l'arrivée de la mariée. Et la mariée, c'était moi. Un long rideau rideau me séparait de tout ce monde et, étrangement, je ne ressentais aucun stress. J'étais plutôt sereine et avais juste cette impression d'aller à un bal. Quand l'Inquisiteur vint prendre mon bras pour me conduire à l'autel, il écarquilla les yeux de surprise en me voyant et je savais très bien que cela n'était pas du à ma tenue. Cependant, il ne fit aucun commentaire et se contenta juste de serrer les dents en agrippant fermement mon bras. Ensemble, bras-dessus, bras-dessous, nous nous dirigeâmes vers la petite estrade où m'attendais déjà mon futur mari. Plus j'avançais, plus j'avais la sensation de ne rien ressentir. J'étais comme anesthésiée. Je voyais tout, j'entendais tout, mais je ne ressentais rien. Quand Marcus me déposa près de l'estrade, je monta les quelques marches qui y conduisaient, et me plaça devant le prince. Enfin, je redressa ma tête que j'avais jusqu'alors gardée baisée, et à travers mon léger voile, je dévisagea mon futur époux. Ma première fut pensée fut: "Qu'il est beau." Et ce n'était qu'un euphémisme. Mais à quoi pouvais-je bien m'attendre? Le prince était la cousine de la Reine, et cette dernière était elle même d'une beauté à couper le souffle. Je continua d'observer le prince Kaëlig. Il avait des cheveux d'un blond platine, presque blancs, et qui contrastaient énormément avec le noir de jais des cheveux d'Alec. Ses yeux étaient verts comme l'émeraude, et la petite feuille tatouée dans le coin de son œil gauche était un signe du sang féerique qui coulait dans ses veines. De plus, bien qu'il soit justement un être féerique, il restait tout de même plus grand que moi, et avait une peau légèrement halée. Quand il me vit, il n'eut aucune réaction. Son visage était d'une impassibilité remarquable. Bien vite, il détourna son regard et porta son attention sur l'homme qui se tenait devant nous. Pendant toute la cérémonie, je resta concentrée sur son visage, dans le but d'y déceler une quelconque émotion. J'en profita également pour détailler sa tenue. Il portait une sorte de tunique vert pâle, tout comme ma robe, et arborait fièrement une longue épée coincée dans un fourreau en cuir, et attaché à sa ceinture qui lui ceignait magnifiquement bien la taille. Quand l'homme féerique en face de nous eu terminé son discours, je vis le prince se retourner pour saisir une sorte de bague argentée. Puis, il attrapa délicatement, mais fermement, ma main et y glissa le bijou. Je ne pris guère le temps de l'admirer et me retourna à mon tour pour saisir une bague jumelle de celle que je portais. Ensuite, tel un automate, je répéta les gestes qu'on m'avaient enseignés la veille: je saisis la main gauche du prince et plaça la bague à son annulaire. Enfin, je recula de quelques pas et l'homme qui présidait la cérémonie sonna le début de ma sentence et nous convia tous à aller nous installer près du banquet disposé non loin. Heureusement, il nous avait dispensé d'un baiser. Je vis alors tous les invités se diriger vers une autre partie du jardin et m'empressa de les suivre. Au passage, j'abandonna mon voile, ma traîne, et la couronne de fleurs qui ornait mes cheveux. Puis, j'alla m'installer à la place qui m'étais destinée. Je laissa les gens parler dans leur coin et ne toucha pas à la nourriture présente car je n'avais pas faim, et me méfiais de ce que ces mets pouvaient bien contenir. J'adopta le même comportement que lors du bal de Marcus: je pris un couteau et m'amusa à tracer des runes sur la superbe nappe en soie. Soudain, je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi. Je ne daigna pas relever les yeux et resta concentrée sur ce que je faisais. Enfin, c'était jusqu'à ce que la personne me demande:
VOUS LISEZ
L'Elue [The Mortal Instruments Fanfic] [EN PAUSE]
FanfictionDans le Monde Obscur, toutes les légendes sont avérées. Les vampires, les sorciers, les loups-garous... Tout ce beau monde est bien réel et vit sous la protection des Chasseurs d'Ombres, ces individus mi-homme mi-ange. Ils assurent la protection du...