L'Elue [The Mortal Instruments Fanfic] [EN PAUSE]

Chapitre 7

Flashback:

J'ai six ans. Mon père et moi sommes dans les rues de Brooklyn, non loin de la maison. C'est les vacances scolaires d'été et il fait très beau. Je m'entraîne à faire du vélo. J'ai beaucoup de mal, je perds souvent l'équilibre. À un moment cependant, j'arrive à m'élancer et je pédale un peu. Je souris. J'espère sincèrement que mon père est fière de moi. Je suis heureuse, j'ai enfin réussi. Mais bien vite, je ne tiens plus. Mon corps bascule et je chute lourdement sur le goudron. Mon genou saigne un peu et je me mets à pleurer. Mon père arrive bien vite et il s'agenouille près de moi. Puis, il m'agrippe fermement les épaules et proteste, de sa voix dure et empreinte de sévérité:

-Cesse donc de pleurer Ombeline. Ça ne sert à rien.

Fin du flashback

*****

J'avais froid. Terriblement froid. Et puis j'avais très mal à la tête. Je sentais qu'on me tirait par le bras. Je tomba sur quelque chose de dur. J'entrouvris légèrement les yeux pour constater que tout autour de moi était flou. Je parvins malgré tout à distinguer une forme grande et sombre. Je ferma les yeux un instant et inspira un bon coup. J'entendis une voix maugrée:

-Allez, debout! On n'a pas que ça à faire!

Je rouvris les yeux et me redressa. Ma vision était nettement meilleure, cependant, face à la personne postée devant moi, j'aurais mille fois préféré qu'elle ne le soit pas. En effet, le fameux Marcus de la veille se tenait devant moi, l'air impatient. Je constata bien vite que mes draps et mes vêtements étaient trempés. Ainsi donc, c'était lui qui m'avais réveillé avec cette délicatesse qui lui était caractéristique. Je jeta un coup d'œil sur mon réveil qui affichait 5h36 du matin. Je soupira:

-On peut savoir ce que vous me voulez à une heure pareille? J'espère sincèrement que c'est urgent car je ne suis pas d'humeur à déblatérer à 5h36 du matin voyez-vous...

Marcus répondit d'une voix sèche et en m'attrapant un peu trop vigoureusement le bras:

-Je dois faire mon travail. Et ce dernier consiste à t'entraîner ardemment. Et puis de toute façon, l'avenir appartient à ce qui se lève tôt!

Sur ces derniers mots, il me tendit des vêtements propres et me laissa me changer. Puis, il me conduisit jusqu'à une des salles d'entraînements de l'Institut. Il m'ordonna de me placer d'un côté tandis que lui même se plaçait à mon opposé. Enfin, il déclara:

-Pas d'armes. Juste du corps à corps. Tous les coups, sauf mortels, sont permis. Oncommence maintenant.

J'étais fatiguée et mes bras me semblaient peser une tonne. Je n'avais pas envie de me battre. Pas maintenant, et surtout pas face à Marcus. Cependant, ce dernier ne semblait pas du même avis et, très vite, il se tint devant moi le regard toujours aussi glacial et impatient. Quand il m'asséna un violent coup de pied dans l'estomac, je ne répliqua pas et m'effondra juste sur le sol. Ma tête était lourde et, depuis que j'étais éveillée, je ne parvenais pas à effacer la scène de la veille avec mes parents, les Lightwood et bien entendu, Marcus. La vérité me semblait toujours aussi dur à avaler. "Mes parents m'ont abandonné pensai-je, je suis un monstre pour eux." La douleur du coup de pied me paraissait lointaine. Elle n'était rien comparée à celle qui me dévorait le cœur. Soudain, je vis Marcus se pencher vers moi et, d'un geste vif et décidé, m'envoyer son poing dans la figure. Je m'étala de tout mon long sur le sol et sentis un liquide chaud couler le long de mon visage. Il ne faisait aucun doute sur sa nature. C'était du sang. La douleur me semblait toujours aussi peu présente. Elle était comme... endormie. À nouveau, ma vision se troubla et je vis des points noirs apparaître. Une chose était sûr, cela n'augurait rien de bon. Marcus ne me laissa même pas le loisir de me réfugier dans les profondeurs de l'inconscience. Très vite, il me porta jusque dans un coin de la salle et, une fois qu'il m'eut déposé sur le sol, il me murmura: