L'Elue [The Mortal Instruments Fanfic] [EN PAUSE]

Chapitre 19

[At some point, you have to realize that some people can stay in your heart, but not in your life.]*

Ce soir, un bal avait lieu. Il était certain que je ne voulais pas m'y rendre étant donné que la dernière fois où j'y étais allé, j'avais finit avec le poignet charcuté par le délicat présent de la Reine. Malheureusement on ne devait jamais rien lui refuser. Surtout quand on était une princesse et par la même occasion, sa belle cousine. Mais, depuis qu'on m'avait apprit la nouvelle il y'a de cela quelques jours, une mauvaise impression ne faisait que de s'emparer de moi, me faisant redouter le moment échéant. J'essayais de ne rien laisser paraître mais c'était vraiment dur. Même vêtue d'une robe noire recouverte d'obsidiennes, je n'arrivais pas à apprécier la bonne humeur qui semblait avoir gagné tout le palais. J'étais encore en train d'appréhender la soirée qui s'annonçait quand le prince Kaëlig fit son entrée dans la chambre. Depuis que j'avais failli assassiner mon mari, ce dernier se comportait comme si j'étais la septième merveille du monde et qu'on devait me protéger à tout prix. Il ne se doutait pas de ce que j'avais failli lui faire. C'est sans doute pour cette raison qu'il m'a laissé la possibilité de revenir dormir seule, dans mon ancienne chambre. Il me croyait faible, fragile, et surtout, complètement folle. Et je ne supportais pas ça, mais je devais continuer à jouer ce jeu si je voulais réussir à enquêter sur tout ce qui se déroulait autour de moi, en dehors des murs de ce palais.

-Tu es vraiment magnifique Ombeline. Je suis sûr que la Reine sera ravie de te voir porter la robe qu'elle t'as offert il y'a peu.

-Oui, je l'ai porté pour elle, répondis-je avec un sourire hypocrite.

Je dois avouer que lui aussi était très bien vêtu. Il portait une tunique noir de jais et une rose blanche était accrochée dessus. Le thème était "Les tourments de l'hiver" si je me souviens bien. Soudain, je vis le prince se placer juste derrière moi, devant le miroir. Il tenait dans la main un collier en forme d'oiseau et taillé dans la même roche que les pierres de ma robe. De l'obsidienne. Délicatement, il plaça ses mains autour de mon cou pour l'accrocher, et fronça les sourcils en voyant le collier argenté en forme d'ange.

-Qu'est-ce que c'est?

Son souffle sur ma peau me fit frissonner.

-C'est à mon frère, répondis-je en murmurant. Parler de lui me faisait regretter sa présence.

-Je peux te l'enlever, m'a-t-il demandé avec un ton sans appel qui laissait sous-entendre que ce n'était pas une question. Je me raidis et sentis les muscles de mon corps se contracter. Je me retourna brutalement et le fixa avec froideur.

-Il en est hors de question!

Et avant qu'il n'ai pu ajouter quoique ce soir, je me dirigea vers la salle de réception où le bal avait sûrement déjà commencé. Mes escarpins claquaient sur le sol de terre et de marbre mais je n'y prêtais pas attention. Comment avait-il oser me demander une chose pareille? Malgré toutes les pierres précieuses dont son collier aurait été paré, jamais je ne l'aurais échangé avec celui de mon frère qui incarnait sa présence à mes côtés, dans chaque chose que je faisais.

Quand j'entra sans aucune délicatesse et avec fracas dans la salle, j'eus le droit à des regards mauvais mais je les ignora royalement. Je voulus m'installer dans un coin discret de la salle dans l'intention d'y rester jusqu'à la fin de la soirée quand une voix que j'aurais souhaité ne plus jamais entendre de toute ma vie m'interpella:

-Ombeline! Tu es là! Il me tardait de te revoir enfin!

Je me retourna avec dépit pour faire face à la Reine, vêtue avec une élégance dont elle seule avait le secret. Mais, mon regard ne s'est pas plus attardé vers sa sublime robe de dentelle noire car il était déjà passé en direction de la personne qui l'accompagnait. L'Inquisiteur.