Le fils de Giotto [Terminée]

5. L'arrivée

                  

La bête de métal fut projetée une dizaine de mètres plus loin. Elle s'écrasa dans un assourdissant bruit de métal tordu. Là où la comète avait touché le sol, une épaisse fumée orangée recouvrait la zone. Peu à peu, Eléonore aperçu deux silhouettes. La première était debout, tandis que la seconde était accroupie. Elle changea vite de jugement, la seconde était animal et un gros animal.

            Soudain, Eléonore se mit à haleter. Elle avait retenu sa respiration et maintenant le choc passé, la douleur se rappelait à son bon souvenir. Elle ferma les yeux et pencha la tête de douleur. La jeune femme sentit alors deux bras chauds et musclés lui attraper les épaules. Une voix grave et mature lui dit :

-Chut, ne bouge pas, tu es blessée. Des hommes vont venir te soigner, en attendant, me laisses-tu finir ton combat ?

            Eléonore inspira profondément, elle se sentait en sécurité avec cette personne. Elle se força à ouvrir les yeux. Son regard croisa deux perles d'un orange pur. Ses yeux étaient doux, chauds et empli de bonté et d'inquiétude. La jeune femme détailla le jeune homme. Il avait un nez droit et une jolie bouche, où les petites rides au coin des lèvres témoignaient de son habitude au sourire. Elle ne fut pas surprise quand elle remarqua une immense flamme orangée sur son front. La blonde vénitienne sourit légèrement en voyant les cheveux déviant la gravité du jeune homme. Soudain, le jeune homme se recula et elle tomba vers l'arrière, avant d'être attrapé par une autre paire de bras. Elle s'appuya sur la poitrine de l'homme et reconnu immédiatement l'odeur de son frère. Ce dernier s'exclama :

-Es-tu devenu folle ? Tu aurais pu te faire tuer ! Si jamais...

-Mais je ne suis pas morte et nous avons un nouvel allié, le coupa faiblement Eléonore. Elle se redressa légèrement et regarda le nouvel arrivant avant de lui dire, merci de m'avoir sauvé la vie. Si je n'abuse pas trop de votre gentillesse, j'accepte que vous terminiez mon combat

-Je ne fais jamais de promesse en l'air, répondit-il en souriant

            Il se retourna et son frère eut un hoquet de surprise. Eléonore rouvrit les yeux et remarqua alors une cape noire sur les épaules du jeune homme. Elle vit un blason brodé dessus. Il lui fallut quelques instants avant de le reconnaitre, c'était celui des Vongola. Pourtant, un détail modifiait légèrement le blason, une flamme dorée entourait le tout. Elle en chercha la signification, mais la fatigue l'emporta et elle s'évanoui dans les bras de son frère.

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            Soudain, Dino sentit sa sœur s'affaler sur lui. Son cœur battit plus vite, la peur de la perdre prenant le dessus. Il ne voulait pas perdre son ange. Quand il vit qu'elle était simplement endormie, il soupira de soulagement. En gardant sa sœur serrer contre lui, il se sentait mieux, comme si ses blessures se refermaient... D'un bond, dans sa tête, il redressa vivement son bras, où une grande coupure se trouvait. Il l'a vit recouverte d'un léger halo composé de quatre flammes, celles du soleil, du nuage, de la pluie, le tout entouré par des flammes du ciel. La blessure se soigna peu à peu jusqu'à disparaître. Il remarqua alors qu'il était le seul à recevoir cet étrange phénomène... Lui et sa sœur. Il vit les blessures d'Eléonore se refermer toute seule beaucoup plus rapidement que les siennes. Comme si ses flammes la guérissaient. Pourtant, c'était la première fois qu'il la voyait les utiliser ainsi. Eléonore était peut-être une des rares personnes, mise à part les Vongola à utiliser les flammes, mais les séparer et utiliser les propriétés de chacune étaient d'un autre niveau. D'après les racontars, seul Vongola Primo en était capable... Vongola...

            Dino releva la tête et observa le jeune homme. Ce dernier s'était approché d'un immense lion mesurant au moins un mètre au garrot et lui grattait sa crinière, constitué de flamme du ciel. Le jeune homme avait les yeux orange, une flamme de dernière volonté sur le front et le blason de la famille Vongola sur le dos. Celui du boss créateur, celui du Primo. C'était un descendant légitime du Primo, un de ses arrières petits-enfants.

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            Tsuna délaissa la jeune femme aux mains d'un autre. L'intuition du jeune homme le positionna comme le frère de la belle. Le Vongola se releva et se retourna pour faire face à la monstruosité qui s'était relevé. Il n'avait jamais vu cela avant. C'était une armure, mais pas comme celle des chevaliers qu'il connaissait. Non, celle-là était beaucoup plus résistante et légère. Sinon l'homme à l'intérieur serait mort sur le coup. Il s'approcha de Natsu et lui gratouilla la tête, tout en lui insufflant une part de ses flammes. Il ne se souvenait pas de grand-chose, mise à part un appel qui l'avait réveillé. Un besoin irrépressible l'avait emmené jusqu'ici. Mais Natsu ne semblait pas vraiment être galvanisé par cet appel. Une fois le lion régénéré, Tsuna se tourna vers l'humanoïde. Il fit signe à son lion d'aller protéger le frère et la sœur.

            Le jeune homme inspira et alluma ses gants. Il fit aussi apparaître dans son dos une paire d'ailes faites de flammes. Il se sentit tout de suite plus serein. Il vit, comme au ralenti, l'être se jeter sur lui. Tsuna l'esquiva par une pirouette dans les airs avant de se poser délicatement sur les épaules de l'individu. L'humanoïde essaya tant bien que mal de le déloger, mais impossible. Dès qu'il bougeait trop, Tsuna décollait de quelques centimètres avant de se poser à nouveau. Finalement, il lui attrapa le haut du crâne et avec ses flammes, brûla le casque qui tomba en cendre. D'un geste presque dédaigneux, le jeune homme le mit à genoux et pointa ses mains qui faisaient une forme de triangle vers l'homme, il lui dit :

-Si tu bouges un muscle, je t'enferme dans de la glace

-C'est impossible, ricana l'homme à genoux, les flammes ne peuvent devenir de la glace !

            Il essaya alors de se jeter sur Tsuna. Mais ce dernier, que son intuition l'avait prévenu, murmura avant qu'il ne bouge :

-Percée du point zéro, first édition

            Un silence stupéfait passa dans l'assemblée. Les alliés avaient fini les par maîtriser leurs adversaires et observaient maintenant le combat. Ils furent tous étonnés par la glace qui recouvra le corps de l'humanoïde. Seul son visage dépassait et l'on pouvait clairement y lire la peur. Le jeune homme s'approcha de lui et demanda de sa voix grave, semblable à celle d'un boss :

-En es-tu sûr ? Le monde de la mafia est étrange, tout est possible. Maintenant, dis-moi pourquoi tu les as attaqués.

            L'homme sourit, d'un sourire fou. Il montra une capsule qu'il tenait entre ses dents et la croqua. Le jeune homme se figea, comme si c'était la première fois qu'il voyait ça. Il soupira légèrement quand il comprit que son adversaire était mort. Tsuna se retourna alors et se dirigea vers la jeune femme qui l'avait appelé. Il ramassa au passa une chaînette qui trainait par terre et la mit dans sa poche. Il vit ensuite que ses flammes avaient soigné la jeune femme et il fut soulagé. Cela faisait un moment qu'il ne les avait pas utilisées ainsi. Il caressa la tête de son lion et coupa ses flammes. Soudain la fatigue l'attrapa et il s'évanoui sous le regard de toutes les personnes présentes.