Le fils de Giotto [Terminée]

9. Xanxus

       

Tsuna regarda le vieil homme et comprit pourquoi il ne voulait pas faire de cet homme le decimo. Il mettrait à mal la famille. Le jeune homme suivit le Nono jusqu'à l'extérieur. Un groupe de sept personnes semblaient les attendre. Un homme à l'allure peu engageante s'adressa au Nono :

-Le vieux, tu crois vraiment ce déchet ?

-Premièrement, lorsqu'on s'adresse à son boss en public, peu importe notre lien de parenté, nous nous devons d'être poli. Deuxièmement, vous ne me connaissez pas, ne me juger pas. Troisièmement, si vous connaissez déjà mon identité, vous devriez savoir aussi qu'elle a été vérifiée et accepté par les membres de la Trinisette, répondit Tsuna en surprenant tout le monde

-Hihihi, il t'a coupé le sifflet, ricana un adolescent avec une frange blonde devant les yeux

-Déchet, je ne t'ai pas causé, gronda l'homme assis sur une sorte de trône

-Mais moi oui, le coupa le jeune homme sans se démonter

            Les deux se faisaient face. Xanxus ne savait pas comment réagir. Le jeune homme avait fait apparaître sa flamme frontale et sa cape battait dans son dos. Il semblait sûr de lui. Bien qu'il retienne son aura, l'homme aux flammes de la fureur sentait sa puissance. Il n'était pas sûr de gagner contre lui en combat singulier. Il décida donc de ne pas vérifier l'hypothèse et lui dit :

-Très bien, fils du Primo. J'accepte ta présence pour le moment, mais quand je serais decimo...

-Non, le coupa fermement Tsuna

-Comment ça non ? Je suis le decimo légitime et... s'énerva Xanxus

-Non, je ne vous laisserais pas devenir le decimo. Cette famille compte beaucoup pour moi et je ne la laisserais pas entre de mauvaises mains. De plus, légitimement, étant le fils légitime du Primo, je suis dans mon plein droit de devenir le futur boss de la famille

-Voiiii ! Non, mais tu t'écoutes là ! Tu n'es pas de cette époque, tu ne connais rien à notre monde et tu n'as pas de gardien et tu veux devenir le decimo ? Cria Squalo

-C'est possible, mais je suis moi aussi contre ta nomination. Tsuna mérite cette place. Si tous les membres du conseil sont d'accord, je propose la bataille des anneaux, répondit le Nono

-La bataille des anneaux ? demanda le jeune Vongola

-C'est un combat pour prendre le pouvoir. Les différents partis doivent réunir un boss et six gardiens. Il y aura des affrontements. Ceux qui gagneront auront les anneaux. Si les bagues les acceptent, alors ils deviennent la nouvelle génération, lui expliqua le Nono

-Cela me va, je te laisse un an déchet

            L'homme coléreux lui lança un regard meurtrier et partit, accompagné de ses gardiens. La plupart des personnes les regardèrent partir, tandis que d'autres observaient son adversaire. Etrangement, il souriait, près pour la compétition. Lui aussi tourna les talons et entra dans le manoir. Il se dirigea dans vers sa chambre, où des domestiques avaient déposés des affaires pour qu'il puisse se changer. Alors qu'il enlevait son haut, quelqu'un toqua à la porte. Sans attendre, il dit d'une voix forte :

-Entrez

            En entendant le signal, Eléonore entra dans la chambre. Elle vit son sauveur fermer sa chemise. Il était beau et la tenue lui allait très bien. Il ressemblait à un vrai mafieux. En la voyant, il sourit. La jeune femme inspira et parla d'une voix claire :

-J'aimerais vous remercier correctement, alors, merci pour votre aide.

-Ce fut un plaisir pour moi, lui répondit-il

-Même si nous nous sommes déjà rencontrés, j'aimerais me présenter. Je m'appelle Eléonore Calvone, la sœur du boss des Calvone. Je sais que cet anneau est une bague de promesse, mais tu ne me l'as pas fait à moi, mais à une de mes ascendantes. J'ai donc l'impression d'avoir une dette envers toi. Donc si tu acceptes, j'aimerais t'aider à trouver tes gardiens. Je te guiderais dans ce monde

            Tsuna la regarda longuement. Etrangement, il avait une totale confiance en elle. Il savait qu'elle tiendrait sa promesse et cela lui enleva un poids. Même s'il savait qu'il réussirait, il ne connaissait personne et avoir un peu d'aide lui ferait beaucoup de bien. Il acquiesça d'un signe de tête. Au moment où elle allait lui dire quelque chose d'autre, le jeune homme la prit dans ses bras et le poussa vers le sol.

            Eléonore écarquilla les yeux. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. L'instant d'avant, elle allait ouvrir la bouche, l'instant d'après, elle était serré contre le torse du jeune homme, retenu par la taille par une main ferme, l'autre faisant un mur de flamme devant eux. Le jeune homme était passé de joyeux à sérieux en l'espace d'une seconde. Son visage était tourné vers la porte. Eléonore suivit son regard et vit que la porte comportait maintenant quatre trous de balle. Elle sourit en reconnaissant la signature. Elle posa une main sur le torse de son sauveur et lui fit un léger signe de tête quand il la regarda. D'une main galante, il l'aida à se redresser et alla ouvrir la porte, tout en la tenant derrière lui et la main toujours dans la sienne.

            La porte s'ouvrit sur un homme. Il était habillé tout en noir avec une chemise jaune et un fedora noir. Dans sa main, il caressait un caméléon et aucune arme n'était visible. Il entra dans la chambre et dit :

-Je suis Reborn, ton tuteur. Je t'apprendrais à survivre dans ce monde ainsi que ses règles. Je t'aiderais à trouver des bons gardiens.

-Pourquoi m'aideriez-vous ? Demanda Tsuna en restant sur ses gardes

-Selon moi, tu as plus de potentiel que Xanxus. Et miss Eléonore te fais confiance, dit-il en désignant la jeune femme, elle est ma meilleure élève et j'ai confiance en son jugement. Et puis, tu me sembles attirer à toi les puissants. Je sens que l'on va bien s'amuser, continua l'homme en ricanant

            Tsuna soupira. Avant même qu'il n'entre, il avait compris qu'il avait face à lui l'Arcobaléno du soleil. A son époque, c'était le meilleur tireur du monde. Il était capable de décocher 24 flèches en une minute. Il s'appelait Halt et était un rôdeur. Le meilleur d'entre tous. Et il semblait à Tsuna que son époque ressemblait fort à la sienne. Ses compagnons ressembleraient aux gens de son époque. Avec un peu de chance, comme il ressemblait à son père, ses gardiens ressembleraient à ses oncles.