34. Le manoir des Casa

275 19 1
                                    




       

            Le chaos régnait aux abords des grilles du manoir de la famille Casa. Les Vongola s'en donnaient à cœur joie dans leur chantier de démolition. Entre Gokudera qui lançait des pains de dynamites dans tous les sens, Yamamoto qui tranchait tout ce qui bouge, Ryohei qui perturbait les gardes, les mafieux ne savaient plus où donner de la tête, surtout avec l'ombre qui planait au-dessus d'eux. Le Vongola decimo, celui qui s'était présenté comme le fils héritier légitime de Giotto Vongola, utilisait sa prestance pour intimider les soldats.

            De l'autre côté du manoir, le reste des Vongola s'impatientaient. Ils voulaient eux aussi combattre. Finalement, avant de recevoir l'ordre de Tsuna, Hibari cassa le mur et entra dans la propriété. Il se déchaina comme un démon, utilisant avec délectation sa bague de gardien du nuage. Mukuro le rejoignit rapidement avec son rire machiavélique et les deux commencèrent une compétition, celui qui abattrait le plus d'ennemis possibles.

            Des cris d'horreurs retentirent alors de part et d'autre du manoir, déclenchant la panique chez les membres de Nero Sangue Corce. Ils ne voulaient pas se faire exterminer pour des actions commises par un autre groupe. Beaucoup tentèrent de négocier, mais cela était impossible. Un drapeau blanc devenait vite gris avec la poussière. Et ceux qui tentèrent de fuir, ils se faisaient incurablement réduire en cendre par la gigantesque langue de feu qui entourait la propriété.

            Surplombant la scène, Tsuna cherchait à l'aide de ses flammes le boss de la famille Casa. Cala faisait plus d'une semaine qu'il le pistait et il savait qu'il était présent au manoir. Le jeune homme le trouva enfin, essayant de s'enfuir par un passage souterrain. Avec un sourire à faire pâlir Byakuran, Tsuna quitta son poste à la vitesse du son et entra dans le manoir, rejoignant rapidement le fuyard. Il se posa délicatement devant lui, lui barrant la route, l'unique chance de sortie. Le Vongola entoura le boss des Casa et ses gardes du corps de la même langue de feu qui sévissait à l'extérieur du manoir. D'une voix doucereuse, il fit :

-Voyons, nous devons discuter, vous et moi

-Tuez-le ! Sortez-moi de là !

            Le boss de la famille Casa hurlait dans tous les sens, poussant ses hommes dans les flammes et les réduisant en cendres. Il ne put retenir un hoquet de stupeur et son regard empli de crainte retomba sur le decimo, qui patientait. Le Nero Sangue Corce lui demanda :

-Tu vas nous tuer ?

-Oh non, je ne serais pas aussi gentil. Je vais vous envoyer à Vendicare pour le restant de vos jours. Mais avant ça, vous allez répondre à certaines de mes questions

-Jamais !

            Dans un élan de folie, le boss des Casa se jeta sur la langue de feu et fut repoussé en arrière, sans une brûlure. Cependant, il eut l'impression que son cerveau se compressait et qu'on le torturait de mille façons différentes en même temps. Le boss hurlait, appelant la clémence du jeune homme. Son calvaire dura ce qui lui semblait une éternité avant que la douleur ne cesse d'un seul coup. Il reprit peu à peu ses esprits et remarqua qu'il était tombé par terre. Se redressant à l'aide du mur, il vit ses hommes, carbonisé, dans des positions de fuite. Le boss des Casa comprit alors les véritables intentions du decimo. Il était venu ici pour tout détruire, pour se venger. Il n'avait jamais prévu de leur laisser une chance. D'une voix faible, le boss des Casa fit :

-Ce n'est pas nous qui t'avons kidnappé il y a 400 ans

-Je sais, ce n'était même pas votre famille

-Alors pourquoi nous faire ça ? Demanda l'homme

-Parce que j'en ai envie, parce que j'en ai le pouvoir, répondit tout simplement Tsuna

-Mais... Tout le monde dit que tu es comme ton père, que tu ne fais de mal à personnes !

-Que la mort enjolive les traits ! Mon père a créé la mafia, elle est née dans le sang et pour le sang. Savez-vous pourquoi les Vongola ont obtenu les anneaux ? Car ils étaient tellement sauvages, tellement puissants, tellement meurtrier qu'ils valaient mieux les avoir comme alliés que comme ennemis, ricana le jeune homme, quant à mon père, il a purgé le pré-mafia, il la détruit. Vous devez connaître le dicton, soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis ? C'est ce que les Vongola font depuis toujours, avec une petite variante mafieuse cependant. Ils ne s'approchent qu'une seule fois de leurs ennemis

-Tu pourrais briser cette suite, tu es tellement puissant ! Epargne-moi !

-Toi ? Pourquoi faire ? Tu n'es rien ! S'écria Tsuna, rouge de colère, pourquoi le ferais-je alors que ces des gens comme toi qui m'avez torturé pendant un an et qui m'avez envoyé à Vendicare !

-Vendicare ? Murmura le boss des Casa avec horreur

-Cela me fait rire, vous avez tous peur d'y aller, mais à mon époque, tout le monde y allait au moins une fois dans sa vie ! Même le grand Giotto y a fait un tour, en réalité, dix-huit fois, pas très longtemps, entre un mois et un an à chaque fois... J'ai promis d'offrir la paix à la mafia quand je serais boss, je le ferais, j'en ai fait le serment. Mais avant ça, j'ai le droit de purger ce monde de tous les Nero Sangue Corce

-Les chefs sont trop puissants et ne sont pas des mafieux ! Tu retournerais à Vendicare ! S'étonna effroyablement l'homme

-Je sais. C'est étrange que personne n'a compris. J'ai pourtant libéré mon gardien du brouillard, or tout le monde sait qu'on ne négocie pas avec les gardiens de Vendicare. Je vais détruire les Nero Sangue Corce et après ça, je me rendrais. L'heure venue, je prendrais ma place de boss, après avoir payé pour mes crimes, expliqua Tsuna, maintenant, vous allez me dire où se trouve le comité des Nero Sangue Corce

-Jamais ! Je préfèrerais aller à Vendicare que de me les mettre à dos

-Je n'ai pas dû être assez clair alors. Je vais les détruire, tous, même si pour cela je dois rayer la moitié de la population mondiale. Et c'est vous qui allez me donner leur position, sinon, je vous torturais jusqu'à ce que vous deveniez fou et que je brise vos défenses mentales. J'ai eu 400 ans pour imaginer vos châtiments, ne les testez pas, soyez raisonnable, fit Tsuna avec un grand sourire aux lèvres

-Tu es complètement fou, murmura le boss

-Evidemment, maintenant, où se trouve le comité !

Le fils de Giotto [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant