3

1.1K 74 25
                                    


L'enfant au visage rouge marche inlassablement sur la chaussée, il s'arrête. Il tourne la tête à droite, une forêt interminable se dessine par un coup de crayon parfait. La petite fille est intriguée, elle décide de s'y aventurer laissant place à l'adrénaline de cette nouvelle aventure. Elle repère quelques arbres sur son chemin pour ne pas se perdre et les marque sur son passage à l'aide de son canif, quelques-uns qui sont loufoques lui font tirer un sourire. Elle passe à droite du chemin, persuadée d'avoir entendu un bruit suspect. Un bruit étrange, un animal probablement. La curiosité prend le dessus, l'enfant se dirige tout droit en direction du danger, droit vers sa mère. Elle s'arrête nette, la peur aux trousses voyant une énorme bête écaillée, qui, une fois l'avoir repéré, se met à cracher du feu. L'horrible tête du dragon se rapproche d'elle, rejetant de la fumée par le nez. Le dragon murmure quelques paroles maladroites à l'oreille de la petite fille. 

D : - Nous nous reverrons, la bête marque une pause pour repartir au loin dans la forêt. Zephyra, susurre t-elle.

*

Je me réveille en sursaut et en suffoquant avec des sueurs froides, quel étrange cauchemar. Je saute de mon hamac pour rejoindre le ponton où se trouve le reste de mon équipage. La pluie bat son plein à ce que je vois. 

K : - Tout va bien ?  

Je sursaute à nouveau. J'étais tellement obnubilée par mes pensées que je n'ai pas entendu les pas de mon père.  

- Un cauchemar, rien de grave.

K : La routine. Je disais ça aussi quand j'étais capitaine.

Sa phrase me fait arquer un sourcil. On dirait bien que je ne suis pas la seule à vivre ce dédoublement de personnalité. Parfois, j'oublie que mon paternel est un pirate très reconnu et aussi, un vilain.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?
K : - Tu es la capitaine de ce navire, mais ça n'en est pas moins le mien pour autant, mon sucre d'orge.

Mon sucre d'orge ? Mon père ne m'a absolument jamais appelé d'un surnom aussi niais de toute son existence. Puis, c'est quoi cette réflexion à deux balles ?

Je soupire en haussant les épaules, lui indiquant de prendre ses aises sur son précieux navire. Je rejoins Henry à la bibliothèque, comme convenue. Il est à l'heure, voire même en avance ! 

- Salut.

Il relève la tête timidement puis me salue en retour. Depuis mon retour à Storybrooke, nous nous sommes rapprochés. Nous étions déjà assez proches avant que je ne décide de m'en aller, il était et est toujours un peu comme un petit frère par procuration. 

H : - Je peux te poser une question ?
- Quelque chose me dit que tu ne comptes pas t'arrêter là, alors, je t'en prie.

H : - Est-ce que tu crois en l'amour ?

Mes yeux s'écarquillent, ils étaient à deux doigts de sortir de leurs orbites. C'est quoi cette question ?

- Tu es tombé amoureux d'une de tes camarades ?

H : - Non.. Enfin, c'est pas la question ! Est-ce que tu aimais Peter ? Je pensais que l'amour c'était un sentiment de légèreté et votre relation avait l'air de tout sauf légère.

Hum.. Son interrogatoire me laisse perplexe. Pourquoi est-ce qu'il s'y intéresse tout à coup ? Je trouve ça assez déplacée de poser des questions aussi intimes, notamment en ce moment avec l'elfe dans les parages. Je veux tout faire sauf y penser.

W I C K E D (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant