Bon, puisque je m'ennuie.. Je chante des chants pirates à tue tête pour embêter mes colonisatrices. Ils m'ont kidnappés, maintenant ils assument. Si ce n'est pas une partie de plaisir pour moi, dans ce cas, pour eux non plus ! Ils ont eu la délicatesse de me retirer mon bout de tissu, il faut bien que je leur montre ma gratitude.
C : - Elle ne s'arrête jamais de chanter ?
U : - Au nom des pirates morts, arrête de chanter, tu ruines les chansons.
Ursula a une très jolie voix, mais malheureusement pour elle, elle ne l'a plus à cause de mon père. Quand elle était jeune et naïve, elle en jouait beaucoup mais seulement pour le plaisir de partager son don avec les humains. Elle avait des jambes grâce à un bijou qu'on lui avait offert, elle allait dans des pubs pas très loin pour faire profiter les personnes de sa douce voix. Puis un jour, elle y a rencontré mon père. Ursula était en désaccord total avec le sien, il envisageait d'autres projets pour sa fille. Mon père lui a proposé de venir prendre le large avec lui, histoire qu'elle prenne son indépendance. Sauf que le père d'Ursula n'était pas d'accord, il est venu rendre visite à mon père en lui remettant un coquillage magique, le même que j'ai utilisé contre Peter pour lui voler ses pouvoirs. Il lui a dit que s'il voulait un moyen de se venger du Crocodile, il devait retirer le bien le plus précieux de sa fille, sa voix. Il l'a fait. Il a brisé le rêve de cette gamine et maintenant cette gamine est devenue une femme cruelle. Tout le monde commets des erreurs, ça reste affreux, mais parfois des excuses peuvent satisfaire une âme blessée.
- Tu pourrais peut-être me donner des cours de chant ? Je te payerais en coquillages.
Ursula se lève brutalement de sa chaise, elle s'avance vers moi et me donne une gifle monumentale. Ma tête bascule sur le côté, pourtant ma blague était marrante. Elle s'apprête à me frapper une seconde fois, mais quelqu'un derrière elle retient sa main avec fermeté.
P : - Assez, on ne la touche pas.
U : - Le grand Peter est de retour !
Peter est revenu. Libre. Au final, on dirait bien que j'ai encore eu tort de lui faire confiance. Le pire dans cette histoire, c'est que je ne suis même pas énervé. Il m'a tellement déçu que plus rien ne me surprends venant de sa part et au fond de moi, je m'y attendais. Au final, cette petite escapade dans la forêt est révélatrice. On apprend des choses sur sa vie et en plus on fait tomber les masques.
Le Crocodile entre dans la pièce et pose son chapeau sur la table.
- Vous êtes tous ici, pour moi ? C'est trop d'honneur que vous me faites.
C : - L'honneur est loin d'être partagé, Darling.
Je hausse les épaules à sa provocation. J'ai tenté de défaire mes liens à l'aide de plusieurs techniques, en vain. Ces liens sont ensorcelés et m'empêche d'utiliser ma magie, évidemment.
Peter fait sortir tous les méchants de la cabane, ça veut dire qu'il ne reste plus que nous deux. Peut-être que lui sera plus apte à me répondre.
- Finalement, tu cherches l'auteur toi aussi. Je pensais que ma parole te suffirait mais tu sembles insatiable. Pourquoi ?
Il prend un chiffon qu'il trempe dans de l'eau et l'essor. Il essuie les plaies présentes sur mon visage. Je ne comprends pas bien pourquoi il s'amuse à faire ça, s'amuser de moi, m'emmener ici puis ensuite prendre soin de mes blessures. Les seules blessures profondes dont il devrait s'occuper sont celles de mon cœur.
- T'as pas répondu à ma question.
P : - Avoir une fin heureuse, ça donne envie.
- Pourtant, tu es le roi de ton île, tu resteras jeune à jamais, tu as des pouvoirs, tu sais voler.. Mais qu'est-ce qu'il te faut de plus !?
P : - Tu sembles oublier que je ne t'ai pas.
Il jette le chiffon dans le lavabo et soupire, regardant à son tour par la fenêtre. C'est une manie chez eux de faire ça ?
- Je t'en prie.. Tu m'avais et tu le sais. Non, toi tu es un éternel insatisfait. Un capricieux. Je t'ai donné mon cœur et toi tu as marché dessus, encore.
Son rire jaune brise d'avantage mon cœur, un rire presque cassé par la douleur.
P : - Tu dis ça maintenant mais est-ce que tu te sens prête à quitter ton père ? Prête à vivre qu'avec des garçons ? Prête à voir tous les gens que tu aimes mourir ? Tu me disais sur l'île que tu seras toujours du côté de ton père je ne vois pas en quoi tes convictions ont changé. Tu dis que je détiens la clé de ton cœur, mais je sais au fond de moi que tu ne me suivras jamais mon île et je refuse d'assister à ta vieillesse.
En y réfléchissant.. suis-je prête à tout plaquer ? Je viens de me découvrir une vraie passion pour la navigation et la chasse aux trésors, j'ai même déjà des projets sur les flots marins auprès de mon équipage. Puis, mon père est bien trop important pour moi que je le laisse tomber ! Je ne l'ai pas vu pendant une année entière et j'ai bien cru mourir de son absence. Mais.. Tout est toujours possible.
- Parce que maintenant tu as le pouvoir de divination, crétin ? Tu ne sais pas ce que je pense ! Je n'ai qu'une parole et tu le sais très bien. C'est toi qui te prive de cette fin heureuse que tu désires tant. Je t'ai accepté avec tes défauts, tu es un vilain et c'est un aspect de toi que j'aime autant que les autres parce que je t'acceptes tel que tu es. Quand est-ce que tu comptes accepter tous mes côtés ? Arrête de te voiler la face et de trouver des excuses, tu es le seul maître de ton malheur.
Ses doutes sont fondées en effet mais on aurait simplement pu en discuter ? Toujours mieux que de me faire un sale coup, encore.. Il se plaint de ne pas m'avoir dans sa vie mais à chaque fois que je décide le faire entrer dans la mienne, c'est lui qui s'échappe.
Il claque des doigts et les liens qui unissent mes poignets tombent au sol. Il vient de me libérer.
P : - J'aurais dû accepter la fin heureuse que tu me proposais quand j'en avais encore la chance.
Il ne me laisse pas le temps d'en placer une qu'il s'évapore dans une fumée verte. J'ai pu apercevoir dans le reflet de la fenêtre une larme couler le long de sa joue.
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W I C K E D (2)
Fanfiction" Mon image se dégrade, je n'ai pas l'impression de faire le bien mais personne ne semble me dire ce que je fais de mal. Peut-être qu'il n'y a pas de mauvais ni de bon, seulement un fond vide sous une image terne, dénuée de sens. " Zephyra a passé...