W I C K E D (2)

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Je manque de rejeter mon petit déjeuner sur le sable quand nous arrivons. Ces voyages dimensionnels.. Argh ! Je soupire et respire une bonne bouffée d'air pour me remettre de mes émotions. L'odeur.. Elle n'est plus la même. Mes yeux s'ouvrent en grands en voyant l'île noircit, le ciel est gris, le tonnerre gronde, la mer est agitée.. Retour à la case départ. C'est ici que tout a commencé et je compte bien achever cette histoire en ces lieux. Achever.. espérons que tout s'arrange. Le cri d'un oiseau me réveil de ma transe.

F : - Ça fait bizarre hein ?

Plus que bizarre même. L'île ne se ressemble pas ! L'elfe n'aurait jamais laissé une telle chose se produire, cette île est tellement importante pour lui.

- Tu n'imagines même pas à quel point. 

F : - L'île va mourir si Peter ne se ressaisit pas.

Encore une fois.. J'ai vraiment l'impression de faire un bon en arrière. C'était le même scénario il y a un an ! Sauf que cette fois, les choses peuvent être arrangées sans que ça tourne au vinaigre.

- Où est l'elfe ?

F : - Suis-moi.

Nous traversons la forêt, plutôt ce qu'il en reste. J'ai passé une partie de mon enfance ici et voir que ça se dégrade à ce point, ça me fait de la peine. Une partie de mes souvenirs sont en train de moisir comme le feuillage des arbres.

*

Quand nous arrivons au campement, le silence nous accueille. Je ne comprends pas.. Ce camp est toujours animé par des chamailleries, des rigolades, des bagarres..

- Où sont les enfants perdus ?

Il n'y a rien ici !

F : - Ils sont partis pour ne pas pourrir comme cette île.

- Sauf que personne ne quitte cet endroit sans l'accord de Peter.

Je baisse à mon tour la tête. Les enfants perdus sans Peter Pan, c'est quelque chose. Je n'imaginais pas que mes mots puissent à ce point le remette en question. Je ne voulais pas ça. Les enfants doivent être perdus quelque part, dans l'attente de trouver une porte de sortie et de rejoindre un endroit plus vivable. De base, cette île est un refuge pour les enfants ne se sentant pas acceptés par les adultes. Ce n'est pas supposé être une prison.

F : - Il est dans sa cabane.

En marchant vers sa cabane, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle est penchée. C'est vraiment étrange. La terre se met à trembler sous mes pieds. En fixant mieux.. ce n'est pas vraiment des tremblement on dirait plutôt qu'elle.. elle disparaît. Il faut que je me dépêche. Je cours pour atteindre la cabane de l'elfe et saute pour atterrir sur le dernier bout de terre fixe, le pallier. Je me retiens à une liane pour ne pas tomber en arrière dans un vide bien profond. Mais.. qu'est-ce qui se passe ici..

Quand j'entre dans la cabane, il n'y a personne. L'elfe à la capacité de voler et de ce fait, il n'est pas dérangé par la dégradation de l'île.

- Peter ?

Ma voix est tiraillée entre l'envie de le gifler pour lui remettre les idées en place et l'envie de le prendre dans mes bras et de lui dire que ça ira. La porte derrière moi grince. Ça doit être lui. Je vois une ombre s'avancer et quand sa silhouette est visible avec distinction, je fais face à un Peter vêtu d'un habit tout en vert, des cheveux décoiffés, des cernes..