Doppelgänger

Chapitre 7

-Scream, je suis là! criai-je.

Je continuai d'arpenter les couloirs à la recherche de la petite, lorsque j'entendis des rires venant d'en bas.

Je descendis à la cave où se situait la cuisine, et poussai quelques cartons qui me barraient le chemin, pour me diriger vers une tente qui se dressait dans un recoin de cette salle.

Les rires provenaient de cette tente. Je glissai la fermeture éclair et pénétrai dedans. Il y avait une petite table entourée de petites chaises, avec des nounours sur. Scream, qui était assise sur la plus grande des chaises, versait dans des tasses multicolores un thé imaginaire d'une théière rose en plastique. Les parois de la tente étaient envahis par des dessins, que je dois avouer, étaient magnifiquement bien réalisés.

Scream se retourna vers moi, et me pointa de sa tasse :

-Vous voyez les amis, Chris veut se rejoindre à nous, veuillez lui faire place, et soyez gentils.

Elle me sourit avant de pousser les chaises et me faire une petite place entre un lapin gris et une loutre bleue.

-Les chaises sont très petites pour toi, donc tu vas devoir t'asseoir sur le sol, veuillez nous excuser, me dit-elle avec un sourire désolé.

Je m'assis par terre et pris la tasse qu'elle me tendait et des cookies présents sur une assiette.

-Tu te rappelles quand tu me dessinais des paysages quand on venait ici ?

Je lui souris sans lui répondre, car évidemment, ce n'était pas moi qui lui avais dessiné quelque chose mais Chris.

Elle prit un dessin et me le tendit :

-Tiens, je te l'offre, c'est notre première œuvre ensemble.

-Non, lui répondis-je, si c'est notre premier dessin ensemble, alors vaut mieux qu'il reste avec toi.

-J'insiste Chris, j'en ai plusieurs, alors celui-là, il reste avec toi. En plus, il me faut plus de place pour les nouveaux dessins à venir.

Je lui souris, récupérai le dessin pour le mettre dans ma poche.

-Scream, je voudrais te dire que je suis désolé pour hier, je n'ai rien fait quand Bart te frappai, je luis dis sincèrement.

-Moi je ne suis pas désolée, me dit Scream. Je préfère quand il me frappait que quand il te frappait. Je me sentais inutile quand il le faisait, même si j'étais petite.

-Mais je veux comme même te donner la certitude que quand il va essayer de le faire la prochaine fois, je l'en empêcherai. Je dois partir maintenant.

Je me levai, et me dirigeai vers les escaliers, mais avant de quitter la cuisine, j'entendis Scream qui m'appelait.

Je me retournai et elle me prit dans ses bras, avant de me dire :

-Je t'aime grand frère !

Et là, je me sentis comme le plus grand des connards, pour avoir pris la vie à quelqu'un auquel la famille tiens...