Chapitre 3

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Trois garcons se tenaient devant moi. Celui qui avait parlé avait une belle carure de joueur de football, un visage d'ange et des cheveux noirs avec des reflets bruns. Le fils de papa-maman que toutes les filles raffolent. Les deux autres etaient les genres de garçons qui suivent le ''Bad Boy'' partout ou il va.
-Va te trouver un travail au lieu d'attendre que quelqu'un le fasse pour toi.
-Pas de souci, ai-je répondu. Dis-moi seulement ou ta mère fait le trottoir, et, j'irai relever les compteurs.
Il sauta sur moi et ressera sa main autour de mon cou.
-Répète un peu ce que t'as dit???
Ses amis le tirèrent vers l'arrière.
-Chris, on se calme,  y a des gens partout ici...
-T'as de la chance qu'ils sont là pour sauver ta vie, répliqua-t-il en me pointant du doigt. Je t'aurais déjà tué sinon.
Et ils s'en allèrent. Ma peau commençait a me gratter et je constatais que ça fait déjà plusieurs jours que je suis dans la peau du vieux Jean et il est grand temps pour moi de la changer.
Je me levais et commençais à marcher vers une direction inprecise. Le soleil commençait a se coucher quand je posai pied dans un terrain vague presque désert. J'apercus un peu plus loin dans la lisière des bois quelques carcasses de caravanes abandonnées depuis si longtemps qu'on pouvait indiquer le nord rien qu'en apercevant la mousse qui s'est formée sur sa face qui donnait dos au sud. J'étais entrain de contempler cet insipide paysage qui s'étendait devant, étrangement je me trouvais entrain de penser à ma mère, ou plutôt a ses nouvelles victimes, je ne la connaissais pas trop mais je pourrais assurer qu'elle était d'une crualité et sauvagine incomparables. Soudain j'entendis un crissement de pneus et des rires et beuglements masculins. Trois silhouettes masculines dont je ne pouvais pas voir le visage avançaient. A mesure qu'ils s'approchaient, je pu distinguer quelques traits de leurs visages. C'était le dénommé Chris et ses chiens de garde. L'odeur de la boisson que Jean-pierre avait déjà bu avant sa mort remplit mon nez, surtout que l'odorat des doppelgänger est cent fois plus développer que celui des humains, l'odeur devenaient insupportable.
Lorsqu'ils me virent, l'un des chiens de Chris dit:
-Chris, partons d'ici.
-Attendez moi, à côté de la voiture. J'ai quelque chose a régler et puis je vous rejoins.
-Ne fais pas de conneries!
-C'est bon Drew. Je n'ai plus cinq ans.
-Allons y Tobias.
Tobias et Drew partirent rejoindre leur voiture comme des soumis.
-Retire ce que tu avais dit! cria-t-il.
-De quoi parles-tu?
-Retire ce que tu avais dit a propos de ma mère.
-D'accord. Désolé mec, ce n'est pas bien de parler des mères de cette façon. Si tu avais connu la mienne, tu me comprendrais. Je retire ce que j'ai dit.
Il me tendit la bouteille qu'il tenait dans sa main.
-Tu veux boire?
Je hochai la tete et bu une gorgee du liquide qui me brula l'oesophage.
Lorsque je voulu lui rendre la bouteille, ma peau qui etait a present tres etroite pour moi s'etira et se dechira.
Elle tomba par terre comme un vulgaire masque.
Chris resta un instant la bouche grand ouverte devant mon apparence avant de me péter le nez. Un filet de dang coula de ma narine droite. Je l'étranglai avec mes deux mains.
-Je suis désolé Chris, vraiment...
Et je lui brisai la nuque.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant