Chapitre 11

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Le lendemain, je me réveillai la gorge nouée, la peur au ventre.

Je partis au lycée après une longue demi-heure sous une douche froide, qui ne réussit pas à faire disparaître ma peur. Mais dans le lycée, les profs nous annoncèrent qu'ils autorisaient les membres de l'équipe de rugby à sécher les cours, avant le match de cet après-midi, contre GoldenCity.

-Qu'est-ce qui t'arrives ? me demanda Tobias. Normalement, avant chaque match, t'es excitée comme une puce.

-Je suis excité, tu ne vois pas, lui dis-je en souriant faussement.

-T'as pas besoin de me mentir, Chris. Dis moi, tu n'es plus avec Heaven ?

Je lui lançai un regard, du genre « T'es sérieux ? ».

-C'est vrai, me dit-il. Ce dernier mois, t'as changé !

Normal banane, chuis pas Chris, me chuchotai-je.

-Mais qu'est ce que vous avez tous à me dire que j'ai changé, je trouve pas moi, que j'ai changé.

-Tu vois, si quelqu'un d'autre te dit que t'as changé, donc c'est la vérité.

Je soufflai d'exaspération, avant de me diriger vers le terrain, laissant Tobias et Drew planté comme des palmiers –nulle comparaison, je sais-.

L'entraîneur commença encore ses échauffements débiles, du genre, encore, « galipettes du singe »...

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Le stade était plein à craquer, j'eux même la surprise de voir mon soi-disant père ici.

-Chris, me chuchota Barry en me retenant par le bras, je compte sur toi. Je veux que tu nous fasses gagner contre cette bande de nullards.

Je lui jetai un regard noir, je me dégageai de sa prise, et fait mon entrée dramatique -avec l'équipe, bien sûr- sur le terrain, sous les applaudissements des supporters. Je sais je sais, chuis célèbre.

La peur me paralysa, mais le regard de Heaven me redonna du courage.

-Il suffit juste d'arrêter les adversaires et leur prendre le ballon, c'est pas si difficile, me chuchota Drew.

Le match commença, et je ne faisais toujours rien, à part courir dans le terrain. L'équipe adversaire nous surplombait de plusieurs points. Lorsqu'il ne restait que 10 minutes avant la fin de la première mi-temps, je décidai enfin de réagir. Je commençai à tabasser tout le monde pour avoir le ballon, sous les encouragements de l'entraîneur qui, apparemment, était fier. A la fin, je dévisageai le carnage que j'ai réalisé. La moitié de l'équipe de GoldenCity était paralysée, et avait soit une main cassée, soit le dos courbaturé... Je quittai le terrain, me sentant mal de la douleur que j'ai infligé aux joueurs. J'enlevai ma tenue, et la tendis à l'entraîneur.

-Je quitte l'équipe.

Barry parut surpris, mais je ne lui ai pas laissé le temps de répliquer et je partis en courant.

Lorsque Barry revint à la maison avec Scream, il était munit de quelques sacs en plastiques remplis de fast food. Il a dû sûrement avoir eut peur, hier.

On s'assit à la table et on commença à manger dans un silence complet. Puis, Barry prit la parole.

-Pourquoi tu as quitté le terrain ?

-Je veux plus jouer.

-Quoi ? Pourquoi ? Je croyais que le rugby était ta passion !

-Ça ne l'est plus, répondis-je en haussant les épaules.

Mon cou commença à me grattai, des traces rouges apparaissait sur mon cou. Je réalisai enfin, que ça fait presque un mois que je suis dans la peau de Chris, et il est grand temps pour moi de la quitter.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant