Aujourd'hui, je me rendis au lieu de métier de Bart. Je voulais régler ses problèmes de travail.
-Bonjour, dis-je au patron de Bart.
-Chris ! me dit-il. Quel plaisir de te revoir ! Dit moi, que viens-tu faire chez nous aujourd'hui ?
-Je voudrais vous demander si vous pouvez permettre à mon père, de reprendre son travail.
-Non. Votre père n'en fait qu'à sa tête, je suis désolé Chris.
-Mais monsieur, mon père a besoin de vous, en plus il parle toujours de vous que de bien.
Ok, j'ai menti, mais il faut bien mentir parfois, pour réussir des choses.
-Bon, je vais lui donner une seconde chance, mais s'il s'entête toujours, là...
-Merci ! Ne lui dîtes pas que je suis venu, d'accord ?
-Comme tu veux, fiston.
Avant de revenir à la maison, je passai chez la tante qui héberge Sierra.
-Bonjour Maman, je lui dis.
-Chris ! Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je voulais te demander si tu pouvais revenir à la maison. Papa n'est plus comme avant, je te l'assure.
-Mon fils, je...
-S'il te plaît, maman. Juste pour aujourd'hui...
-D'accord, souffla-t-elle, je prends mon manteau et mon sac et je viens.
A la maison, Bart m'invita à prendre place à côté de lui, pour regarder un match de baseball en buvant des bières, pendant que Sierra et Scream préparaient le repas. Après avoir déjeuner, Scream m'annonça qu'ils allaient sortir manger une glace, et elle m'invita à sortir avec eux. Je déclinai l'invitation, il me fallait en finir avec la doppelgänger femelle. Bart et Sierra se lançaient des regards pleins d'amour comme des adolescents aux hormones déchainées.
Je me levai de la table et demandai à Bart la permission de prendre sa voiture. Il me l'octroya, et me dit que de toute façon ils voulaient aller chez le glacier en marchant.
Donc, je me rendis au rendez-vous avec la doppelgänger. Je repérais la voiture de Mme.Piterszew, garée n'importe comment au milieu d'un chemin sinueux près d'une cascade.
-C'est bien mon petit, dit la doppelgänger en surgissant devant moi. Je vois que ta mère t'a bien éduqué, il ne faut pas dire non à quelqu'un de plus grand que toi. Hélas elle ne t'a pas appris qu'on ne devrait jamais lier des relations sentimentales avec l'entourage de celui à qui tu as pris l'apparence, car on finit toujours par se débarrasser de cette dernière.
-Peut-être comment garder l'apparence pour... longtemps ?
-Chris, crois-moi, en 84 ans d'existence, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui a gardé la même peau plus d'un mois. Le temps presse, marmonna-t-elle, finissons-en.
Je ne croyais pas que j'allais avoir besoin de ce revolver, mais c'est bien le cas. Je l'avais récupéré dans le tiroir de la commode de Bart, lorsque je cherchais le carnet d'adresses pour trouver celle de la sœur de Sierra. Je le sortis donc, désactivai la sécurité, et je le braquai contre la doppelgänger.
J'appuis dur la gâchette et la balle transperça le corps de l'être qui était devant moi. Elle pencha sa tête pour s'assurer que j'avais vraiment essayé de la tuer, puis elle s'écroula par terre. J'ouvris le coffre de la voiture, mis le corps de la doppelgänger à côté de celui de Mme.Piterszew, puis je m'assis à la place du conducteur pour mettre le contact. Je pris une grosse pierre, la mis sur le frein puis je sautais de la voiture. Ce n'était pas très dur, je l'avais dans plusieurs films, mais je croisais les doigts pour que la voiture ne dérape pas. La voiture continua son chemin, puis elle tomba de la falaise, accompagnant le mouvement de la chute d'eau.
Je récupérai la voiture de Bart, et je me rendis à NOTRE place, où m'attendais Heaven.
Je m'assis à côté d'elle, à notre place habituelle. Je devais lui annoncer la nouvelle, elle devait le savoir.
-J'ai un cadeau pour toi ! m'annonça gaiement la belle rousse qui me servait de petite copine.
Elle me tendit une boîte enveloppée de papier cadeau. Je déchirai le papier, et ouvrit mon cadeau avec hâte. Dans la boîte, il y avaiy un petit rectangle noir. J'étais assez cultivé pour savoir qu'il s'agissait d'un téléphone.
-Comme ça, on pourrait toujours se parler, quand tu es à la maison ou... fin bref, lorsque tu n'es pas avec moi.
Je retournai le téléphone et découvrit un prénom écrit sur sa coque : « Arkan ».
-Arkan, dis-je. C'est quoi ?
-C'est ton nouveau prénom, je me suis dis que ce n'est pas juste de ne pas avoir un prénom, et je me suis permis de t'en donner un. Tu n'aimes pas ?
-Si, au contraire, j'aime bien, c'est original. Mais... est-ce que j'ai une tête à Arkan ?
-Parce que les prénoms ont des têtes maintenant ? ria Heaven. Quelle étrange idée ! Sinon, tu voulais me dire quelque chose ?
Heaven prit mon téléphone de ma main et puis elle me dit : « Sourit ! » et elle nous pris en photo. Je récupairai mon téléphone, et tandis qu'elle me regardait avec un sourire éclatant, ses cheveux virevoltants derrière ellle, je la pris, par surprise, en photo. Elle ressemblait au cliché de la carte d'anniversaire de l'autre fois, mais en plus beau, car c'était moi qui l'avait pris, ce cliché. J'hésitai un peu avant de me lancer :
-Heaven, il faut que je parte... Je ne peux pas rester dans la peau de Chris à tout jamais.
Je lui montrai mon cou.
-Tu voix, la peau de Chris est très étroite pour moi à présent...
-Je peux voir comment tu es naturellement ?
-Non.
-Pourquoi ? S'il te plaît, je m'en fous de ton apparence, tu sais.
-Non c'est non, Heaven.
-Alleeez Arkan !!
-Heaven... Imagine la chose la plus laide, et multiplie là par 1000, et tu es encore loin de ma vraie apparence.
Elle souffla d'exaspération.
-Bon, comme tu veux. Sinon, je peux partir avec toi ? On ne tuerait que les méchants qui ne manqueront à personne, et tu prendras leurs apparences, et nous voyagerons autour du monde. D'accord ?
-Tu n'as que 17 ans, Heaven. Tu ne peux pas quitter ta vie pour moi.
-Je m'en fous de ma vie, je veux partir avec toi.
-On en parlera demain. Partons, il fait noir à présent.
Je conduis Heaven à travers les buissons, car, en étant humaine, elle ne pouvait pas voir clairement dans l'obscurité, tout mon contraire.
Arrivés devant sa maison, elle m'invita à entrer ;
-Et tes parents ? Je te rappelle qu'ils me détestent...
-Ils dorment. En plus, ce n'est pas leur affaire, je fais ce que je veux.
Heaven m'entraîna dans sa chambre, elle se déshabilla, me laissant l'avantage d'admirer son corps de déesse. Elle m'aida à faire de même, puis, le calme s'imposa. Et puis... le fameux moment s'est produit, nos peaux se sont réunies. Je faisais connaissance d'une toute nouvelle sensation, qui était je dois dire, attrayante, ensorcelante...juste. Ce n'était rien comparé aux baisers, c'était... plus mature ?
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Le lendemain, je me levais du lit où Heaven dormait, discrètement, une douleur atroce au niveau du cou. Je me dirigeais vers la salle de bain et me regardai dans la glace, et à la place de voir le visage de Chris, un visage immonde apparut.
Effrayé, je m'habillais en vitesse, avant d'enlever le collier du vieux Jean-Pierre, et je le posai à sur l'oreiller sur lequel je dormais il y a quelques minutes.
Après, je suis parti... pour toujours.

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Doppelgänger
Ficção CientíficaIl faut beaucoup de force pour s'accrocher à l'existence d'autrui, surtout lorsqu'il s'agit d'un adolescent cruel et violent. Mais un doppelgänger ne peut pas lâcher prise. De la créature ou de l'être humain, lequel est le plus monstrueux? #166 dans...