Doppelgänger

Chapitre 8

Je me levai le matin, et me préparai vite fait vu que j'étais en retard pour le bahut.

Je partis donc au lycée, et après les cours, je trouvai Heaven entrain de m'attendre.

-Chris ! m'interpella-t-elle. Ça te dira de sortir un peu ?

-Pourquoi pas, lui souriais-je.

Ça fait quelques jours que la relation entre moi et Heaven a augmenté. On sortait de temps en temps, et je ne peux pas nier que j'en suis plus que content. J'ai appris qu'elle est Cheerleader.

Je montai dans la voiture de Heaven, et puis elle conduisit pendant plus d'une demi-heure, avant que je lui dise :

-C'est encore loin ?

-Quelques minutes encore. Pourquoi ? Tu ne te rappelles plus de ce chemin ?

-Je le devrai ? riais-je nerveusement.

-Chris ! gronda-t-elle. Ne me dis pas que tu ne sais pas où on va !!

-Pour éviter de te mentir, non, je ne sais pas...

Elle souffla d'exaspération, avant de se garer dans un coin au milieu de nulle part.

-Terminus !

-On est où ? Ah ouais je sais ! Tu veux me perdre dans une forêt !! Pourquoi ? Je suis aussi chiant que ça ?

Elle leva les yeux aux ciels avant de m'ordonner de descendre. On longea une allée caillouteuse pendant un bon quart d'heure avant, enfin, de parvenir à notre destination. C'était un endroit magnifique. Plusieurs arbres barraient la route mais on pouvait facilement les passer, à condition d'être un peu souple. Puis, il y avait un énorme rocher entourés des fleurs, arbustes, et autres plantes. En face, il y avait un lac de taille moyenne. L'eau y était claire.

Heaven s'assit sur le rocher et m'y invita en tapotant la place à côté d'elle.

-Alors ? Tu te rappelles maintenant de notre place ?

-Oui, mentis-je. Il fallait que tu dises NOTRE place.

-Je croyais que tu savais où se trouvait NOTRE place, en plus c'est toi-même qui l'a découverte.

Je me contentai de sourire, ne sachant plus quoi dire. On resta ici jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse, annonçant la tombée de la nuit. On revint à la voiture et Heaven conduisit jusqu'à sa maison. Son logement était plus grand que le mien, enfaite celui de Chris, et beaucoup mieux entretenu.

Lorsqu'on voulait monter dans sa chambre, on passa devant la cuisine, où ses parents se trouvaient.

-Hey Chris, m'interpella son père. Alors, prêt pour le grand match de Samedi ?

-Euh... ouais monsieur.

-Rends nous fière mon petit, hein !

-Papa, laisse le tranquille, tu veux ? Chris, montons dans la chambre.

On continua le chemin vers sa chambre. Cette dernière était très basique : des murs blancs avec quelques photos accrochées dessus, un énorme lit au milieu avec des draps crème -rien à voir avec celui de Chris-, un bureau en verre, et quelques étagères.

Ambre s'assit sur son lit, puis prit la parole :

-Chris, il se passe quelque chose ?

-Non, pourquoi ?

-Je ne sais pas, tu as changé ces derniers temps.

Mon ventre se noua.

-Pas du tout...

-Bah si, dit-elle. Il n'y a pas quelque chose que je dois savoir, par hasard ?

-De quoi tu parles toi ?

Je la plaquai sur le mur, ayant peur qu'elle ait découvert ma vraie nature, mais je la lâchai aussitôt quand je vis une lueur de peur passer dans ses yeux. Elle s'accroupit dans son coin, et elle fut saisie par des sanglots incontrôlables.

-Fait le, Chris, Fait le si tu veux.