Chapitre 5

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J'étais entrain de regarder un match de football lorsque je remarquai un petit bout de papier qui ressortait d'en bas su matelas du lit. Je descendis de ce dernier, avant d'hausser le matelas pour prendre le papier.

C'était une carte d'anniversaire. Elle était d'un blanc cassé pailleté, contenant des motifs médiévaux. Je l'ouvris et remarquai qu'elle contenait une photo d'une très belle fille rousse. Elle souriait et penchait un peu sa tête sur le côté. Quelques mots étaient écrit sur l'autre face de la carte : « Joyeux anniversaire Chris, je t'aime.

Heaven »

J'en constatai que ladite Heaven devrait être la petite copine de Chris. Soudain, j'entendis un crissement de pneu pareil à celui de l'autre jour où je suis devenu Chris. La sonnerie retentit et des pas se firent entendre depuis les escaliers. La porte s'ouvrit laissant place aux potes de Chris.

-Wesh mec ! Barry il est vénère, pourquoi t'es pas venu à l'entrainement ?

-J'étais malade.

-Malade ? Mon cul ouais ! Bon, nous on va partir, on voulait juste te rappeler que le grand match, c'est Samedi.

-Le... Ah ok...

Les mecs quittèrent et je réalisai enfin que j'étais dans la merde. Sérieux Chris ? Pourquoi jouer au foot ? Pourquoi ne pas faire du piano ? C'est créatif le piano !! Comme si t'allais t'en sortir avec le piano, me chuchota ma conscience. Bah Ouais, c'est facile ça.

J'étais noyé dans mes pensées quand, tout à coup, quelqu'un frappa à la porte. C'était une petite fille qui, je suppose, doit être la petite sœur de Chris. Elle m'annonça que le repas « jaune » était prêt et qu'on m'attendait en bas. Je n'avais pas compris mais je descendis quand même, et je découvris que le repas jaune était en effet des pattes au fromage et au maïs. La fille de tout à l'heure se retourna vers moi et me dit :

-Heaven a téléphoné tout à l'heure.

-Quoi ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit.

-Bah maman a dit que t'étais malade et j'ai pas voulu te déranger.

Ce fut au tout du père de prendre la parole et il me dit :

-Sinon, ça se passe comment avec Heaven.

-A merveille, mentis-je.

-A merveille ? demanda-t-il. T'es pédé ou quoi ?

-A merveille, ria la fille.

-Scream... grogna le père

-A merveille, répéta-t-elle. A merveille...

-Scream !

-A merveille, continua-t-elle.

-Bon sang Scream, tais-toi !

Scream semble se ficher de son père et continue à répéter ce mot qui lui a tant plu. Quand le père frappa la table d'un coup de poing, Scream sursauta, faisant tomber son verre de lait au passage, qui se renversa sur le pantalon de son père. La mère, qui est resté calme durant tout le repas, s'éclipsa dans la cuisine bafouillant qu'elle avait oubliée quelque chose sur le feu. Le père prit l'éponge pour s'essuyer le pantalon mais c'était une peine perdue puisque l'éponge était elle-même humide.

Scream tenta de s'enfuir mais son père la suivit et j'entendis de cris et des pleurs depuis la chambre.

C'est quoi cette famille de sauvages ? La fille est entrain de se faire battre dans la chambre pour un accident, et la mère ne tente même pas de la sauver...

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant