Un amour interdit ⎮ Tomione

CHAPITRE 29

Cette nuit-là fut mouvementée. La chambre des secrets était de nouveau le principal sujet qui préoccupait le château tout entier. La bête avait de nouveau sévi, pétrifiant un élève de troisième année à Gryffondor. Hermione fut réveillée par un brouhaha omniprésent de partout dans les bâtiments. Elle savait que Tom avait laissé de nouveau la bête en liberté et songea que cela ne pouvait durer plus longtemps. Évidemment, la décision qu'elle prit paraissait dangereuse, d'autant plus qu'elle-même avait été pétrifiée lors de sa deuxième année. Surtout, ne pas regarder la bête dans les yeux ni son reflet, pensa-t-elle alors qu'elle traversait le château dans un flux inverse à celui qu'empruntaient les élèves. Cela intrigua particulièrement Bryson qui la suivit malgré l'agilité de la Gryffondor à se faufiler. En silence, il la suivit à travers le château. Il la vit traverser le jardin et se diriger vers le Serpentard.

- Granger, dit-il.

La jeune fille s'approcha un peu plus du vert et argent.

- Jédusor, répondit-elle en employant le même ton.

Bryson continua à avancer puis fit mine de lire sur un banc non loin.

- Que veux-tu ? Je croyais t'avoir dit de ne plus venir te fourrer dans mes affaires.

- Tu ne peux pas continuer.

- Mais de quoi parles-tu ? Demanda-t-il en continuant de faire semblant de ne pas comprendre.

Cependant Jédusor n'était pas bête, il avait très bien remarqué la présence du Gryffondor qui faisait semblant de lire. De plus, le livre que tenait le Bryson était à l'envers. Tom se pencha vers Hermione, prêt de son visage pour venir la prévenir à l'oreille que son ami l'espionnait. Elle se retourna mais Tom prit de l'avance sur elle :

- Eh le blondinet, ton livre est à l'envers.

Bryson resta cependant de marbre face aux remarques qui lui faisait le Serpentard.

- Jédusor.

- C'est entre le blondinet et moi, Granger.

Tom s'approcha de plus en plus du garçon pour arriver ensuite à sa hauteur. Les deux garçons se faisaient désormais face.

- Je veille à ce que tu ne fasses pas de mal à Hermione, dit-il.

- Et bien si tu ne veux pas qu'il n'arrive malheur à ta tendre amie, veilles à ce qu'elle ne m'approche pas.

Tom s'éloigna, chuchotant simplement à la fille :

- Je ne peux m'arrêter, tu ne peux m'arrêter. Mets-toi ça dans le crâne, dit-il en appuyant sur son front.

Elle le laissa s'en aller, prêtant plus attention au Gryffondor. Elle ne savait ce que signifiaient ses actes, comment devait-elle interpréter ses gestes envers elle ?

- Bryson, pourquoi tu nous écoutais ?

- Je ne voulais pas qu'il te fasse de mal, Hermione. Tout le monde sait de quoi il est capable.

Elle soupira :

- Le sujet a déjà été abordé... Je n'aimerai pas particulièrement m'embrouiller avec toi...

Ils commencèrent une longue marche qui les amena jusqu'à l'intérieur du château. Pendant ce temps, ils parlèrent de leurs parents. Hermione apprit que Bryson avait des parents séparés, et qu'il n'appréciait pas particulièrement sa mère. La jeune fille eut de la compassion pour le jeune garçon qui semblait presque blessé par ses propres paroles, par ses souvenirs qu'il livrait à son amie. Le trajet de fut pas long puisqu'ils arrivèrent rapidement dans la vague d'élèves. Les cours commençaient bientôt, elle fit alors signe au Gryffondor avant de monter dans sa chambre. Sur ce, elle prépara lentement son sac.

Hermione Jean Granger arrangea une dernière fois sa coupe avant d'empoigner son sac et de le déposer sur son dos puis de descendre dans la salle commune de Gryffondor où se trouvaient ses amis. Une amie à Louise, Luminia, se trouvait avec eux. La rouge et or fit un petit geste lui souhaitant le bonjour avant d'emprunter les couloirs mouvementés du château. De partout une certaine peur régnait au propos de la bête qui venait déjà de faire deux victimes. Hermione croisa sur son chemin Mimi Geignarde, celle qui avait hanté les toilettes des filles durant sa scolarité aux côtés d'Harry Potter et de Ron Weasley. Cette époque lui paraissait désormais de plus en plus loin. Elle fixa un court moment la fille morte à cause de la bête, du moins, destinée à mourir avant de reprendre sa marche en direction de ses cours de la journée. Sa première heure de pause fut celle du midi. Accompagnée de Bryson, la Gryffondor avala un repas rapide. Durant ce déjeuner, ils n'abordèrent à aucun moment les attaques agressives ni Tom Jédusor. Ce qui ne dérangeait pas vraiment la jeune fille qui continuait à penser à Dinky. Le petit elfe lui avait demandé de s'occuper du Serpentard, mais jamais il ne lui avait paru si loin. Malgré cette distance qu'imposait le vert et argent à la Gryffondor, elle réussissait encore à sentir son cœur battre rien que de penser à lui. Et Dinky quitta de nouveau ses pensées en même temps que le cours de botanique débutait.

- On a eu une journée plutôt longue, souffla Louise alors que la bande d'amis regagnait le château.

- Totalement d'accord avec toi, et fatigante, lui adresse Bryson entre deux soupirs.

Thomas et Hermione restèrent silencieux à ces remarques et continuaient à avancer sans ne prononcer aucun mot. Au bout d'un moment, ils atteignirent enfin le bâtiment et rentrèrent à l'intérieur en frissonnant. L'hiver venait d'arriver à grand pas, la neige allait arriver d'un jour à l'autre. Ce qui signifiait aussi que le bal de noël arriverait aussi, et plus rapidement que prévu. Chassant cette idée de ses pensées, Hermione dit soudainement :

- Il fait très froid.

Tous la regardèrent en confirmant de simples gestes de têtes. Le trajet jusqu'à la salle commune fut de nouveau silencieux. Mais ce calme ne dura pas longtemps puisqu'une fois assise, Louise Green commença à raconter tous les ragots du jour, en passant de Poufsouffle à Serpentard pour finir sur Gryffondor. Quelques rires retentissent près du feu alors que la fille racontait ses histoires.

Tom ferma les yeux. De devant la petite salle, il entendait le rire de la Gryffondor. Cette distance qu'il avait demandée commençait peu à peu à lui faire regretter ses gestes. Il chassa ses pensées de son esprit et continua son chemin en direction des toilettes des filles. Durant le chemin, beaucoup de regards accusateurs se déposèrent sur lui alors qu'il ne prêtait aucune attention à ces élèves. Il vérifia simplement que personne ne le voyait pénétrer dans les toilettes puis ferma soigneusement la porte derrière lui. Il fallait être rapide. Il chuchota alors des mots en Fourchelangue et là les robinets s'écartèrent pour créer un petit passage. Il se laissa glisser le long des parois et atterrit dans la chambre des secrets.