CHAPITRE 45

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Personne ne bougeait ; un silence de mort régnait dans toute la chambre des secrets où la mort était désormais omniprésente. L'arrivée de Ron et Harry ne facilitait pas la tâche, d'autant plus que Ron ne semblait pas comprendre qu'Hermione avait un plan et que s'ils restaient, il serait voué à l'échec. Mais ce qui inquiétait le plus la fille était qu'elle se tenait toujours emprisonnée par Bryson qui ne la lâchait pas, malgré l'arrivée du Basilic. La rouge et or avait automatiquement fermé les yeux, consciente que la bête était capable de tuer d'un simple coup d'œil ou que son reflet pouvait la pétrifier. Elle vint alors à se demander si tous les autres avaient fait de même.

- Hermione ne bouge pas, on va te sortir de là, cria Ron affolé à l'autre bout de la pièce.

Elle soupira :

- Ron je t'en supplie écoute-moi deux secondes, il faut que vous partiez toi et Harry...

- Et te laisser là avec deux tueurs ? Non mais tu as complètement perdu la tête Hermione !

Harry quant à lui était silencieux et examinait la scène. Quand soudain, il comprit : Hermione avait un plan, et s'ils restaient ici ils risquaient de la tuer elle ainsi que tous ceux qui étaient présents. Il ne dit pas un mot et tenta de persuader Ron en le tirant vivement par le bras, mais ce dernier se dégagea si brutalement qu'Harry fut presque propulsé au sol. Il recula pour reprendre son équilibre, veillant à ne pas croiser le regard du serpent. Mais Ron lui, ne semblait pas se rendre compte du danger qui rôdait autour d'eux.

- Ron, suis-moi, dit Harry les dents serrées. Hermione sait ce qu'elle fait...

Hermione pria pour que le roux se plie à la demande du brun, mais il continuait à avancer lentement comme s'il s'attendait à ce que l'ennemi ne l'ai pas encore repéré, ce qui était complètement stupide puisqu'il criait toutes les deux secondes en tentant de rassurer la rouge et or. Alors qu'elle cherchait une fois de plus de se dégager de l'emprise de Bryson, le Basilic frotta sa peau visqueuse et froide le long de ses jambes pâles. Un courant de frissons la parcouru alors que la bête continuait à avancer.

- Ron, s'il te plaît écoute-moi pour une fois...

- Tais-toi, souffla Bryson qui semblait tout aussi paniqué qu'elle alors que le serpent leur tournait vivement autour, en attente de chair fraîche.

Tom au loin, observait la scène. Il attendait que l'ami d'Hermione recule ne serait-ce que de quelques secondes pour lancer l'attaque. Mais le rouquin continuait de se rapprocher sans ne se rendre compte que la mort le guettait. Harry, à contre-cœur, tenta de capter le regard du Serpentard qui semblait, bizarrement, être particulièrement attaché à son amie. Ce dernier plongea ses yeux dans ceux du garçon tout en lui faisant un léger signe qui lui accordait l'autorisation de mettre en place le plan établit, peu importe de quoi il s'agissait. Un comportement pour le moins étrange. Tom resta un mur de glace, et ne fit qu'un signe de tête. Lentement mais sûrement, le garçon à lunettes s'avança vers son ami roux.

- Prête ? Demanda Tom.

Hermione ne répondit qu'avec un bref sourire. Harry empoigna alors le bras de Ron Weasley, le tirant assez en arrière pour permettre au vert et argent de lancer l'attaque. Hermione s'élança en avant toujours scotchée à Bryson en criant :

- Maintenant !

Après les quelques mots Fourchelangue, le Basilic agile et assoiffé s'élança sur sa proie. Hermione eut à peine le temps de se jeter plus fort en avant que la créature enfonçait ses crocs semblables à des couteaux dans la chair de Bryson qui poussa un cri strident. Elle ne rouvrit pas les yeux directement, attendant les ordres de Tom. Se concentrant sur les bruits qu'elle entendait, elle parvint à entendre les sons produits par la chair transpercée de Bryson. Après quelques répétitions des attaques meurtrières, Tom ordonna presque satisfait à sa bête de regagner son foyer. Au loin, la jeune sorcière entendait le garçon pleurer, jurer, souffrir. La martyre qu'il subissait pouvait s'entendre dans tous les souterrains du château tellement il criait et pleurait de douleur. Jamais la mort n'avait été aussi bruyante.

Un amour interdit ⎮ TomioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant