Un amour interdit ⎮ Tomione

CHAPITRE 44

Tom Jédusor marchait calmement dans l'antre de la mort, mais il ne se sentait pas en danger, pour l'unique raison que lui-même en avait été le créateur. Cela faisait un long moment qu'il errait dans la chambre des secrets, tellement longtemps qu'il avait perdu la notion du temps. En lui tout se bouleversait : un coup il cherchait la lumière, l'autre il s'enfonçait dans l'obscurité. Qu'allait-il faire ? Tout était si dur pour lui.

Si je rejoins Granger, si je me sors de tout ça, je perdrais tous mes efforts, tout ce que j'ai mené à bien sera donc inutile... Mais je ne peux continuer à rester ici. Mais pourquoi changerais-je pour elle ?

Tom avait besoin de quelque chose, une chose qui le ferait réagir mais qui surtout lui donnerait son avis final. Il devait se décider : Rester dans l'obscurité et continuer à devenir le plus grand mage noir de tous les temps, ou simplement réussir dans la lumière. Il se souvint alors des paroles qu'Hermione avait eues une fois :

Nous pouvons aussi bien réussir dans le bien que dans le mal, il suffit de choisir son camp.

Mais il n'y arrivait pas, il ne pouvait se décider : Que voulait-il réellement ? Puis quelqu'un pénétra dans la chambre des secrets. Tout d'abord lorsqu'il se retourna, il ne comprit pas ce qu'il se passait.

- Tom... Chuchota Hermione qui ne semblait-elle pas comprendre ce qu'il se déroulait.

Bryson, quant à lui, se tenait derrière elle, la menaçant de sa baguette et tenant celle de la fille dans son autre. Un sourire plus noir que jamais était dessiné sur son visage redevenu diabolique. Tom fixait tour à tour les deux sorciers, la mâchoire serrée. Bryson était donc resté le même et avait fait croire à Hermione toutes sortes de choses futiles pour regagner sa confiance ? Hermione tremblait, regardant fixement le Serpentard qui se tenait face à elle, d'un regard profondément désolé. Alors qu'elle parlait calmement à Bryson, ce dernier c'était rué sur elle au moment où elle avait sa baguette dans les mains. Elle avait alors tenté de se débattre et de récupérer sa baguette, mais en vain. Elle s'était faite une fois de plus dupée par le garçon qui maintenant menaçait de la tuer. Et elle se sentait terriblement coupable et idiote.

Tom était là figé, ne sachant trop que faire ; son dernier geste définirait ainsi le camp qu'il choisirait. Laisser la fille mourir ou la sauver ? La réponse était pourtant évidente à ses yeux : La sauver. Il sortit calmement sa baguette puis la tendit d'un geste brusque, simplement, Bryson fut plus rapide sur ce coup : d'un geste de baguette celle de Tom voltigea à quelques mètres de lui, permettant au garçon de dire :

- Va la ramasser.

Hermione ne dit rien et ramassa la baguette, puis lui tendit. Elle n'essayait pas de riposter, se doutant que cela ne ferait qu'empirer sa situation. Mais Tom était désarmé, et elle ne pouvait se défendre. Une idée folle lui passa par la tête ; Elle fit un léger signe à Tom pour capter son regard. Bryson ni voyait que du feu. Tom regardait alors fixement Hermione, ne comprenant pas réellement ce qu'elle cherchait à faire. L'idée de la rouge et or était pourtant simple, mais folle et sans doute extrêmement dangereuse : Libérer le basilic dans la chambre des secrets. En demandant cela à Tom, elle était consciente du danger que cela représentait pour elle, mais c'était la seule et unique solution qu'elle avait réussi à trouver pour les libérer. Tour à tour, elle regarda Tom puis la bouche de la statue qui se trouvait dans son dos. Bryson secoua légèrement la fille alors que le Serpentard comprenait enfin l'idée et la regardait d'un air fou :

- Arrêtez ce stupide jeu, il n'y a aucune issue.

Tom réfléchissait ; il ne pouvait lâcher la bête alors qu'elle se trouvait là, elle courrait un trop grand danger. Et il ne voulait risquer de la perdre.

- Fais-le, dit-elle sûre en comprenant que le garçon avait enfin reçu l'idée.

Il la regardait : qu'allait-il faire ?

- Faire quoi ?

Tom dit le mot de passe et appela la bête, en Fourchelangue.

- Tu es idiot, je comprends tout ce que tu dis... Ricana Bryson.

Mais lorsqu'il entendit les murmures du serpent géant qui s'approchait, il sembla se raidir. Il ne prit pas la fuite, resta immobile et rapprocha Hermione de lui comme un bouclier.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

Mais Tom ignorait bien les paroles affolées du garçon. Il tentait de créer une nouvelle fois le lien qui avait instauré une complicité entre la fille et lui ; Leurs yeux étaient rivés l'un sur l'autre. Elle comprit : il avait choisi son camp.

- Tu me fais confiance ?

Elle lui sourit, et fit signe que oui. Il recommença à murmurer des mots en Fourchelangue qui parurent effrayé Bryson de plus belle :

- Arrêtes-ça ! Cria une voix derrière, qui n'était ni celle de Bryson, ni celle de Tom.

Elle reconnut la voix : Ron. Ronald Weasley et Harry Potter venaient d'arriver.