Chapitre 6

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Stark

J'entends des voix puis un bruit sourd en provenance de cette ruelle, je me précipite pour aller voir ce qu'il se passe. A travers l'obscurité, je perçois deux silhouettes hostiles.

-Tu vas payer la mort de ma soeur !

La mort de qui ? Je me rapproche pour distinguer le visage du type mais heurte une bouteille de verre vide. Merde. Mais qu'est ce que je suis con.

-Qu'est-ce que ... Tiana ! Vas voir qui nous observe. Je reste avec elle.

Elle ? Je surveille l'avancée de l'ombre de Tiana, tout en me penchant discrètement pour ramasser le premier objet qui me tombe sous la main. Lorsque je me redresse elle a disparut. Je plisse les yeux afin de mieux voir dans la pénombre quand deux mains manucurées se posent sur mes épaules et me retourne.

-Tu trouve ça drôle d'écouter aux portes p'tit malin ?

-Je vous...

-Nan en faite, je m'en fiche. Gardes ta salive, t'en auras besoin quand tu me supplieras de t'achever... Quel gâchis de se débarrasser d'un si beau visage.

-C'est une menace ? je lance en arquant un sourcil.

Elle ne me répond pas et continu de m'observer. Je commence à trouver ça un peu flippant à la longue.

-Je te reconnais, dit-elle en me prenant la mâchoire. Tu es l'un des nôtres, et pas n'importe lequel.

En me voyant froncer les sourcils, elle se mit a ricaner, ce qui attire l'attention de son compagnon dans l'ombre. Il lâche un "Finis le au lieu de jouer", Tiana s'arrête sur le champ, soupire puis me pousse contre le mur pour essayer d'avoir le dessus.

-On dirait que notre petite Vampire Originel adorée ne t'a rien dit du tout, et malheureusement pour toi tu je n'ai pas l'intention de t'aider plus que ça. Adieu, Stark.

Elle m'envoie un baiser et approche ses dents de mon cou, sans doute pour me vider de mon sang. Je ne lui laisse pas le temps de planter ses crocs dans ma gorge et j'utilise la petite bouteille de verre que j'avais ramassé pour lui asséner un coup sur la tête avec toute la force possible. Le choc semble l'assommer, elle tangue un peu avant de s'écrouler par terre.

Je profite de ce temps pour m'approcher de la personne qui était avec Tiana et en avançant, je réalise qu'il n'est pas seul et que quelqu'un est par terre et subit des coups accompagné de toutes sortes de menaces. La personne à terre tourne la tête vers moi et je vois ces deux yeux turquoises qui me hantent, que je revois encore et encore dans mes cauchemars depuis 180 longues années. Je reste bloqué, je suis paralysé, elle était là sous mes yeux, je pourrais la laisser là, la laisser se faire tuer sous mes yeux. Mais j'ai besoin de réponses, je ne peux pas la laisser comme ça, je dois aire quelque chose. Et vite.

-Stark ! Cela fait un moment que je voulais faire ta connaissance. Approche, n'ai pas peur, je ne mords pas, dit-il avec un sourire amusé.

Je m'approche tout en restant sur mes gardes, je ne fais pas confiance à ce type.

-Aller, ne fais pas cette tête là, c'était drôle non ?

-Qui es-tu ?

-Un ami. Un frère. Quelqu'un qui pourrait t'aider.

Je fronce mes sourcils en entendant ces mots. Bordel, de quoi il parle ? Il reprend la parole après quelques instants en voyant mon incompréhension.

-Je te présente Aude. Notre tyran à tous.

-Qu'est-ce que tu veux dire ? répondis-je en lançant un regard à ... Aude.

Il me regarde toujours avec ce sourire provocateur.

-Ne soit pas idiot, tu sais...

Je ne laissais paraître aucune réaction. Il hausse les sourcils et soupire comme si je l'avais déçu. Puis il poursuit:

-Je te pensais plus intelligent. Tu es un monstre suceur de sang, une plaie pour les humain, une créature de la nuit, conçue pour tuer, qui rôde toute l'éternité à la recherche de proies. Entre autre, tu es un vampire. Tu es mauvais, sans fois ni lois. Tu es le mal incarné, un enfant du démon et l'enfer et ton royaume. Ainsi que le mien. Et tout ça grâce à Aude.

-Non c'est faux !

Je tourne la tête, Aude s'est relevée, elle semble aller mieux qu'il y a quelques minutes.

-Il ment, dit-elle en me regardant dans les yeux.

Je regarde encore ses iris turquoise qui me transpercent, elle essaie de me convaincre, de se défendre, d faire passer une message avec.

-Tu ose encore lui mentir, tu ose plaider ta cause ? déclare Edwin. Tu nous tous transformés, sans pitié !

-Alors c'est vrai... Tu nous a tous transformés en monstres ! Comment as tu osé te mêler de nos vies ?! Choisir à notre place sans rien dire ?!

-Oui, je vous ai transformés mais ce n'est pas ce que tu crois. Il déforme la vérité, laisse moi t'expliquer.

Je ne sais plus quoi penser. Je regarde Aude dans les yeux, ces yeux turquoises dont j'ai tant rêver, ces même yeux qui m'ont hantés durant toutes ces années et je sais qu'elle ne me ment pas, je le sens. Je sais aussi que je ne peux pas avoir confiance en ce type. Je ne sais plus quoi faire, qui croire.

-Pourquoi est-ce que je devrais te croire ?

-Qui ? Moi ? demande Edwin en haussant ses sourcils, étonnement surpris.

-Ouais, toi.

-Parce que je suis de ton côté.

-Mais je ne te connais pas, et si tu me connaissais, ne serait-ce qu'un temps soit peu, tu saurais que je n'accorde pas ma confiance à n'importe qui. Et permet moi de te dire que tu correspond à cette description.

Il eu un sourire froid et ironique.

-C'est dommage, on aurait pu être amis. Mais tu prends sa défense alors tu es contre moi...

Il ne finit pas sa phrase et se jette sur moi. Je le repousse, mais il est rapide. Plus que moi. Je l'esquive encore et encore, dans l'espoir qu'il tombe de fatigue mais le fait de bouger semble lui donner plus d'énergie que nécessaire. L'adrénaline et les capacités que nous possédons font que la lutte est de plus en plus difficile et semble interminable. Du coin de l'oeil je vois Aude bouger, et mon assaillant profite de ce moment d'inattention pour se jeter sur moi. Je l'évite encore quand soudain mon estomac me rappel que je n'ai toujours rien mangé depuis deux jours et ma tête recommence à tourner. Je secoue la tête et en une fraction de seconde je me retrouve plaqué au mur, le poignet pris au piège entre les mains de ce type puis il me mords.

Un cri de douleur s'échappe de ma bouche. Je tente de me dégager douloureusement mais en vain. Je sens mon sang quitter mes veines et l'odeur alléchante de mon propre sang provoque chez moi une réaction en chaîne. En à peine quelques secondes la faim me possède et j'entre dans une rage folle. Je ne me reconnais plus. Je tend mon bras libre et attrape la tête de mon adversaire avant de lui tordre le coup à la seule force de mon bras. Il s'écroule et moi avec, j'entends Aude me parler sans pour autant comprendre ce qu'elle me dit. Je ne l'écoute pas, je ne fais aucun effort pour comprendre. 

L'Élu [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant