Chapitre 36

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PDV Harry :

Tout s'était passé en l'espace de trois secondes. Trois courtes et rapides secondes inattendues.

Pendant la première seconde, Perrie se retourna brusquement, ses iris bleus illuminés et un sourire affiché sur ses lèvres. Elle avait l'air heureuse, satisfaite, presque lumineuse, je ne l'avais encore jamais vue comme ça ces dernières semaines.

Au cours de la deuxième seconde, ses traits changèrent de façon spectaculaire. Un regard confus s'installa sur son visage, ses yeux devinrent lointains et puis se concentrèrent à nouveau. Elle laissa échapper un "Zayn ?" étouffé ce qui me fit froncer les sourcils, en secouant la tête.

- Non, Harry...

Elle marmonna quelque chose que je ne pus entendre et son visage s'effondra lorsqu'elle sortit de son état second.

Parmi les trois secondes, la dernière fut la pire et la plus inattendue. Lorsque Perrie regarda son fer à friser dans sa main, elle poussa un son étranglé et douloureux. Elle se retourna brusquement, lançant le fer qu'elle tenait dans sa main sur le miroir, le brisant. La blonde s'effondra sur le sol sur les éclats de verre brisé et la première chose que je fis, fut de courir à côté d'elle.

- Perrie !

Le son le plus horrible fut le bruit de ses sanglots, l'étouffement et le fait qu'elle était incapable de respirer, de dire ou faire quoi que ce soit. Comme lorsque cette boule est coincée dans votre gorge et que vous êtes incapable de l'avaler ou de laisser sortir le moindre mot.

Elle enroula ses bras autour d'elle, restant assise dans le tas de verre brisé. Je m'accroupis, posant une main sur son dos.

- Perrie ? Perrie ?

Elle tenta faiblement de repousser mon bras et finit par pousser un autre cri douloureux.

- Perrie ! Paniquai-je, mettant mes bras autour d'elle et la tirant hors des éclats de verre. Je la portai, un de mes bras soutenant son buste, et l'autre ses jambes. Elle ne résista pas cette fois, au lieu de cela, elle se retourna et sanglota dans ma poitrine.

Je traversai soigneusement le sol couvert de bouts de verre, faisant attention à de ne pas marcher sur l'un d'eux pendant que je faisais mon chemin vers son lit. Je pouvais sentir ses sanglots à travers son corps alors que je la portai et mon cœur marteler à la tournure des événements.

Lorsque j'essayai de la mettre sur le lit, elle haletait, arrêtant de pleurer.

- Putain.

Je baissai les yeux vers elle, inquiet.

- Est-ce que ça va ?

Elle ferma les yeux, se mordant la lèvre et laissant échapper un soupir.

- Putain, je e-e-pense que j'ai quelque chose dans ma cui-sse.

- Quoi ? Je la déposai soigneusement sur le lit, puis la regardai.

Effectivement, il y avait un morceau de verre, traversant la serviette blanche duveteuse, faisant apparaître une trace de sang.

- Putain, tu as raison. J'eus le souffle coupé et me penchai vers le bas pour examiner plus attentivement la plaie.

- Nous devons aller voir Liam.

Elle ferma les yeux, fronçant les sourcils.

- S-s'il te plaît, n-non. Me supplia-t-elle, toujours en sanglotant. Tu ne peux pas faire quelque chose ?

J'hésitai encore.

- Mais... Liam peut... Ça pourrait être profond et-

- S'il te plaît, Hazz. Elle me regarda, hoquetant.

-LACED-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant