Chapitre 66

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PDV d'Abby :

- On se rapproche, grogna Harry, l'épuisement coulant dans ses mots.

La sueur avait aplati mes cheveux sur mon front, et je me sentais extrêmement sale et épuisée. Je me sentais littéralement sur le bord de m'écrouler par terre, mes genoux et mes jambes me faisant douloureusement mal.

Si j'avais su plus tôt que j'allais m'enfuir, je me serais vraiment entraînée dans le gymnase. J'aurais entraîné mon corps à s'adapter à courir de longues distances, retenant plus de pression, mais la décision fut prise à l'improviste. Je n'avais jamais considéré cela avant. C'était plus sorti sur le coup - une pensé irrationnelle - que quelque chose sur lequel je m'étais posée et que j'avais vraiment planifié et réfléchi.

Nous nous étions seulement arrêtés deux fois après avoir mangé des barres de Granola aux alentours de midi - les deux fois étant pour se ravitailler de la nourriture que j'avais emballée, le peu d'eau que nous avions laissé dans nos gourdes, et pour qu'on se soulage. Ou bien "pisser", comme Harry le disait.

C'était gênant.

Je n'avais pas beaucoup réfléchi à ceci avant que nous partions, mais me soulager dans la nature en tant que fille était embarrassant et horriblement gênant.

Je pouvais sentir le sang se précipiter sur mon visage juste en pensant à ceci, donc je repoussai rapidement mon attention de mes pensées.

- Jusqu'à l'appartement de la sœur de Louis, pas vrai ? Combien de temps prévoyons-nous de rester là-bas ? lui répondis-je en retour.

- Juste ce soir. Et ensuite nous irons en ville à la première heure demain matin, dit-il simplement.

Je lui donnai un rapide hochement de tête avant de lui poser une autre question :

- À quelle distance est son appartement de la ville ?

Il évita une branche d'arbre qui était tombée, l'enjambant avec beaucoup d'efforts, et je pouvais dire par la façon dont il marchait que lui aussi souffrait avec la course non-stop et la marche. Il avait plus de facilité à puiser dans ses forces - son corps était vraiment plus fort en comparaison du mien. Notre rythme avait ralenti au cours de la dernière heure, changeant graduellement d'une marche rapide jusqu'à ce que nous nous traînions à peine.

Et, honnêtement, je pense que la seule chose qui m'aidai à continuer était que la maison de la sœur de Louis était proche, avec un lieu prometteur où dormir.

- Environ sept ou huit kilomètre au plus.

Je fermai mes yeux, luttant pour me pousser plus loin.

- Je pense que mes jambes vont me lâcher.

- Nous avons un peu moins d'un kilomètre avant que nous n'atteignons les appartements. Tu peux tenir dix minutes de plus, m'assura-t-il, bien que ses mots semblaient plus froids que d'habitude.

Peut-être que c'est juste parce qu'il est inquiet et fatigué, pensai-je. L'épuisement fait de la merde aux personnalités des personnes. Il est juste fatigué.

- Je vais essayer, dis-je entre mes dents, mais je ne garantis rien cependant.

Le soleil était maintenant derrière-nous, à l'ouest, se rapprochant du moment où il aura à se coucher. Assez tôt, le court hiver touchera à sa fin, et fera sombre de nouveau.

Il ne me répondit pas - il était retourné à un état de silence avec lequel je faisais affaire depuis que nous avions quitté le manoir. Je pris ça comme signal de ne pas poser plus de questions et de juste me concentrer sur mes jambes tandis que j'en levais une, l'avançais, et répétais la même chose pour l'autre.

-LACED-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant