Entre vie et amour.

Chapitre 8 - Moyennes explications.

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Chapitre 8 :

Quand il voulut réitérer l'expérience, le lendemain après midi avec, cette fois, l'accord du garçon, Severus se retrouva devant le même problème que la première fois, soit : entrée, rejet et expulsion fracassante avec rencontre du mur !

Bien sûr, l'homme avait tenté ce qu'il appelait « un dialogue » et qui voulait en fait dire « Je parle, tu écoutes et tu réponds ! »

Néanmoins, il n'avait reçu aucune réponse concrète vu que le garçon s'obstinait à lui dire que, lui non plus, ne comprenait rien à la situation.

À force de discussion et de réflexion, Severus en arriva à la conclusion que quelqu'un dans l'entourage du garçon devait lui avoir envoyé un quelconque sortilège d'amnésie.

Après une ou deux discussions houleuses, Severus se convainc – et convainc son élève, surtout – d'aller parler à Albus à propos de cette « prise de contrôle. »

Aussi, il en avait plus appris sur l'état du garçon. Ce dernier pensait vraiment qu'ils étaient le cinq juin désormais, mais il ne savait rien de plus à part le fait que son professeur l'avait sauvé.

Cependant, quelque chose arriva en ce sixième jour de cohabitation ( NDLA : Je pense que vous devez vous y perdre, alors, petite précision, on est bien le 6 juillet, et non pas le 6 juin, mais Harry pense qu'ils sont le 6 juin. ) qui perturba un peu l'homme, bien qu'il n'en tienne pas rigueur tout de suite.

Comme chaque matin, du moins depuis deux jours, Severus prenait une demi-heure à leur réveil afin d'expliquer quelques petits événements dont il avait conscience de ce qu'il s'était passé à Privet Drive. Il n'avait pas encore eut le courage de parler de la partie prostitution, car il pensait que le fils Potter, bien que fort mentalement, ne pourrait pas l'accepter dès maintenant. Peut-être plus tard, sait-on jamais.

Donc, après la demi-heure d'explication qu'il s'accordait à lui donner chaque jour afin de l'aider, et à comprendre le pourquoi du comment et à, peut-être, l'aider à retrouver la mémoire – si un sorcier est assez fort, il se peut qu'il arrive à « casser » un Oubliette –, Harry parla.

-Vous savez, monsieur, si j'ai vraiment vécu tout cela... Face au regard noir que lui lança l'homme à ses côtés, il se dépêcha d'ajouter. Je ne mets pas votre parole en doute, loin de là. Je doute seulement que je veuille m'en souvenir...

Le potioniste s'en doutait. Après tout, qui voudrait se souvenir d'avoir été battu et mutilé. Par son oncle de surcroît.

-Malheureusement, il le faut. Ne serait-ce que pour arriver à passer au delà de toute cette histoire, quand vous vous en souviendrez, et à passer à autre chose par la suite. Je ne doute pas un seul instant du fait que ce sera difficile, monsieur Potter, mais il le faut.

Durant ces demi-heures, Harry et Severus se parlaient d'adulte à adulte, sans sarcasme – maintenant que le brun allait mieux, il avait retrouvé de sa verve habituelle – et avec politesse.

-Harry, déclara le plus jeune. Ne comprenant pas, l'aîné courba un sourcil. Appelez-moi Harry. Vous savez bien que je ne suis pas comme mon père, alors arrêtez de me rappeler que, parce qu'il n'est plus là, j'ai dû subir ce que j'ai subi.

N'entendant que ce qu'il voulait, comme tout parfait Serpentard, le directeur de cette maison lança au prince des rouge et or un regard où se mélangeaient méfiance et surprise.

-Donc, susurra-t-il, vous vous souvenez de tout ? Vous vous êtes payé ma tête tout ce temps, je suppose ?!

Le garçon d'y a deux mois se serait levé de son lit, se serait planté devant l'homme et lui aurait dit quelque chose du style « Bien que cette perspective me plaise, je ne suis pas mon père ! Et pire encore, je ne suis pas comme vous ! Je ne m'amuse pas à me foutre des gens pour mon plaisir personnel, Snape ! », écopant par la même occasion deux heures de retenue et 50 points en moins pour sa maison. Mais le Harry d'aujourd'hui, légèrement plus calme et plus réfléchis – certainement son côté Serpentard qui prenait doucement le dessus, inconsciemment – se contenta de secouer la tête avant de parler.

-Réfléchissez un peu, monsieur, c'est vous même qui m'avez raconté ce que j'ai subi, et vous pensez encore que j'ai toujours été choyé par ma famille ?

-Là, pensa Severus, le gamin n'a pas tort.

Il nota aussi dans un coin de sa tête le titre d'un livre à écrire : « Le jour où moi, Severus Snape, aie vengé Harry Potter. »

Oh, il avait déjà réfléchi à la question et, étrangement, toutes les tortures étaient lentes et douloureuses, surtout au fil des jours qu'il passait en compagnie du garçon qu'il apprenait à connaître.

Aussi, aujourd'hui était un jour particulier pour ledit garçon. C'était celui où il commencerait à manger quelque chose d'un peu plus consistant qu'une de ces infâmes potions de nutrition.

C'est donc à midi que Harry dut commencer un nouveau régime.

Les potions de nutrition n'avaient en rien aidé à ce que l'apparence du brun soit plus présentable, mais elles avaient été utiles à ce que son l'estomac se réhabitue à recevoir, peu à peu, de la nourriture.

-Pour débuter cette semaine – ils étaient lundi –, vous ne mangerez que du bouillon, puis, on avisera, lui dit l'homme quand Harry arriva à table.

Concernant l'état physique du Survivant, c'était plus respectable que ce qu'il n'aurait cru possible en l'espace d'aussi peu de temps.

-Avez-vous quelque chose de prévu aujourd'hui, professeur ?

Severus fit mine de réfléchir. En fait, oui, il réfléchissait : à la possible réaction de son élève. Bien que celui-ci soit plus mature, il lui arrivait encore de pousser quelques colères by Gryffondors.

-Oui, peut-être devrions-nous aller voir...

Des coups frappés à la porte les firent sursauter. Après tout, l'homme n'attendait personne.

-Peut-être encore Lucius, se dit Severus en allant voir.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il tomba nez-à-barbe avec Albus.

-Au moins, la question de comment il va le prendre ne se pose plus !

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