Entre vie et amour.

Chapitre 47 : Nouvel an

Chapitre 47 :

La rencontre futurs parents-infirmière se passa très bien, même si elle fut légèrement étrange. Tout d'abord, ce qui les choqua le plus tous les deux – même Severus – fut d'apprendre que, pour un homme, la durée de la grossesse n'était pas de neuf mois, mais de quatre mois et demi ! Donc, Harry qui en était à un mois et demi, en était plus ou moins à trois mois pour une femme.

Naturellement, la grossesse masculine apportait aussi des risques bien plus graves que pour une femme, c'est pour cela que ce genre de mise au monde était très rare.

-Pour que vous sachiez, vous êtes le premier, Harry, depuis trois siècles, à être enceint, dit Poppy, un air dans le regard qui les inquiéta tous les deux.

Ainsi donc, elle ne savait pas pour Sirius.

-Pourquoi ce regard ? demanda Severus.

-Je veux que vous sachiez qu'à l'époque, la médecine moldue et sorcière n'était pas aussi avancée qu'elle ne l'est aujourd'hui. N'oubliez pas non plus que les meilleurs médicomages sont sur votre cas et que, grâce à cela, sans oublier que vous ne faites jamais comme les autres, les risques sont moins grands.

Severus, le regard dur, lui demanda à nouveau la raison de l'oeillade qu'elle leur avait lancé.

-Harry, reprit-elle en prenant la main de son patient qui s'imaginait tout et n'importe quoi. Vous n'avez que dans les environs de cinquante pour cents de survivre...

L'annonce était tombée, aussi dure qu'un marteau annonçant la sentence à mort d'un prisonnier. Mais n'était-ce pas la même chose ?

-Harry, commença Severus en se tournant vers son amour. C'est trop risqué...

Il aurait voulu continuer, lui annoncer A plus B qu'il était contre le fait qu'il donne sa vie pour celle d'un petit être. Qu'ils pourraient très bien en adopter, ou... Mais le Survivant le coupa dans son discourt.

-Je refuse ! C'est notre enfant, tu comprends, Severus ? Le notre ! Jamais je ne tuerai ce fils ou cette fille qui vit à l'intérieur de moi. C'est ça qui me tuerait vraiment, tu sais ? Peu m'importe si je meurs après lui avoir donné la vie, si j'ai la certitude que tu seras là pour lui ou elle, tu comprends ?

-Mais, Harry...

La peur était bien présente dans ses yeux.

-Promet-le moi, Sev. Promet-moi que tu l'aimeras comme tu m'aime. Promet-moi que tu le protégeras comme tu m'as protégé toutes ces années...

-Je ne...

-Promet. Je t'en prie...

La tête à présent baissée, le jeune homme n'avait pas vu que l'infirmière les avait laissé pour qu'ils aient plus d'intimité. Il ne finit pas sa phrase, non plus.

Mais il sentit bien sa tête se faire redresser par une main aux longs doigts pâles ainsi qu'une paire de lèvres se poser brièvement sur les siennes avant de se presser contre son front. Il fut attiré contre l'homme en noir présent à ses côtés qui lui offrit une étreinte comme rarement il ne lui en donnait.

-Je te le promets.

Mais ce qu'il ne dit pas fut : « Mais comment pourrai-je aimer la personne qui tu tueras ? »