:: chapitre quatre.

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3 jours plus tard, 7h30.

Le soleil est déjà présent haut dans le ciel, éclairant Paris de ses magnifiques couleurs, quand je boucle enfin ma valise.

Je n'ai aucune idée de la durée du séjour, peut être trois semaines ou bien un mois s'ils arrivent à passer les huitièmes de finales ou les poules. Mais j'ai préparé le nécessaire.

Mon téléphone vibre, c'est Neena, évidemment.

Neena : alors toutes les préparations sont terminées ?

Iris : yep, j'ai tout ! je te l'ai pas dit de vive voix, mais merci, ça va me faire du bien, je pense.

Neena : c'était le but ! oh et Iris ?

Iris : oui ?

Neena : profite du séjour. apprends à revivre.

Cette phrase tourne en boucle dans mon esprit tandis que je ferme à clé la porte de mon appartement. Il faudrait vraiment que je refasse la peinture soit dit en passant.

Apprendre à revivre. Est-ce possible quand mon esprit reste toujours figé sur lui ? Je pense que je vais attendre le moment opportun, et qui sait ? Peut être que les rencontrer va vraiment me faire du bien comme elle le prétend et comme je me l'étais dit. Je sais une chose, c'est qu'il aurait absolument voulu être à ma place, alors je vais profiter comme il se doit.

Je descends les escaliers car l'ascenseur est en panne. En panne, quelle blague. Depuis que je suis ici, il ne marche pas, je me demande bien s'il a fonctionné au moins une fois dans sa vie. Ce qui n'est pas très sûr à mon avis.

Je regarde rapidement l'heure sur mon portable. 7:49.

Le temps passe à une vitesse, le chauffeur sera sûrement là dans une dizaine de minutes, alors je m'installe sur le trottoir et sors mon téléphone. Je fixe mon fond d'écran. Il est magnifique dessus.

Quand il est partit, je n'ai pas eu le courage de changer mes photos avec lui pour mettre ma meilleure amie.

C'est lâche et triste mais je m'attache à son souvenir et à des petits objets comme l'on s'attache à une bouée. J'aimerais avoir ma bouée personnelle, celle qui m'aidera à remonter à la surface, la noyade étant causée par cette dépression que je subis depuis deux ans.

Je n'ai pas le courage de le faire seule, c'est comme-ci je le trahissais. Et pourtant, non.

Un klaxon m'extirpe de mes pensées et je relève la tête. Une voiture noire est garée devant moi.

Je ne sais pas si ce terme est en accord dans ma situation. Un petit blindé ou un mini-van serait plus approprié.

Je soulève ma valise et accroche mon sac à dos sur mon épaule droite. Je toque à la vitre, cette dernière se baisse en un crissement non-commode pour les oreilles et dévoile un chauffeur avec un costard.

— Bon matin. Vous êtes bien mademoiselle Iris Ulrich ? La gagnante du concours ?

— En chair et en os.

Je lui montre ma carte d'identité au cas où puis j'entends le clic qui annonce que le blindé (oui j'ai décidé d'opter pour ce mot) est à présent ouvert. Je m'engouffre à l'arrière et je ne m'étonne pas des magnifiques banquettes que je trouve. Jamais je ne m'offrirai un tel luxe.

— Direction Clairefontaine, annonce le chauffeur en démarrant.

Je souris en entendant ces mots, ces trois jours m'ont permis de réfléchir à... tout ce bazars on va dire. Je vais vivre une belle expérience, j'en suis convaincue.

happy ending, hugo lloris (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant