:: chapitre dix-sept.

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Aujourd'hui est le jour du match contre l'Islande.

Ils sont tous très motivés et je ne peux que les encourager à faire de leur mieux. L'entraînement est très intense, ils font des tours de terrain, de la technique, des passes, des dribbles, des tirs au but puis des petits matchs.

Cet après-midi, quand il fera plus chaud, ils iront en salle de musculation pour se sculpter et les kinés prendront la relève après trois heures de poids et de pompes ou je ne sais quoi dans le genre qui doit être compliqué.

Je profiterai donc de la musculation en tant que moment de répit pour appeler Neena ou bien mes parents. Quand ils auront kiné je devrais rejoindre mon psychologue pour une dernière séance.

- On se remue la nouille les garçons ! Si vous voulez vraiment battre les vikings il faudra plus que de simples baïonnettes comme nous avons eu jusqu'ici ! crit Didier en tapant dans ses mains pour les motiver je suppose.

Quoi que, il doit vraiment se faire mal à applaudir comme cela, elles sont rouges de loin.

Mais il ne renonce pas et continue sans baisser les bras.

J'admire cet entraîneur, je pense vraiment qu'il est l'un des meilleurs que nous avons eu jusque là. Il ne relâche jamais et motive ses troupes jusqu'au point du non-retour.

- C'est bon pour les tirs au but ! On va faire cinq minutes de pause et nous passons directement au mini-match !

Les garçons attrapent les bouteilles d'eau posées sur le bord du terrain et les boivent d'une traite sans laisser de goutte. Je fixe mon écran de téléphone et une idée me germe à l'esprit.

J'aurais dû y penser bien avant.

- Les gars ! les interpellais-je en me levant du banc de touche.

Ils s'approchent un sourire aux lèvres. Je vois Laurent s'approcher dangereusement de moi les bras ouverts.

- Tu veux un câlin ? Allez viens ici ! dit-il en souriant espièglement.

Il m'attrape et me serre contre lui. Ça ne sert à rien de me débattre, je suis plus faible qu'eux, il n'y a aucun mystère.

Je pense qu'ils se sont donnés le mot car d'autres paires de bras m'enlacent. Un beau câlin plein de sueur et de phéromones masculines, c'est jouissif, vraiment.

Traître de Didier, il éclate de rire. Pour une fois que je voulais qu'il m'aide, c'est raté.

- J'étouffe ! Vous puez le feneck ! Et non je ne voulais pas de câlin ! Je voulais faire une photo avec vous !

Ils s'écartent de moi tout en souriant, enfantins mais mignons.

- Didier tu prends la photo ? demande Olivier tandis que je lui passe mon portable.

- Si je ne sers qu'à ça...

Nous éclatons de rire. Je me place à côté de Hugo et Benoît que j'ai appris à apprécier avec le temps.

- Faîtes vos grimaces les plus moches que vous avez sur le marché !

- C'est dur de faire le moche alors que tu l'es pas même quand tu essayes, s'exclame Antoine en louchant et en tirant sa langue.

Hugo m'embrasse la joue droite au lieu d'effectuer ma demande.

De toute façon on ne m'écoute jamais, c'est connu. Alors je gonfle mes joues tel un hamstère et ramène ma lèvre vers l'arrière en faisant passer mes dents devant, pour lui compliquer la tâche.

Nous devons vraiment être de sacrés numéros, et je ne peux qu'en rire. Qui aurait pensé qu'en à peine un mois ces garçons puissent changer une partie de ma vie ? Personne !

happy ending, hugo lloris (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant