:: chapitre deux.

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Je baisse la poignée de la porte et une tornade châtain se jette sur moi. Je me réceptionne au dernier moment tant bien que mal sur mes jambes et accroche mes bras autour de son cou.

— Tu m'as tellement manqué Iris ! Je ne pensais pas te revoir un jour ici !

Pause. Je connais cette fille depuis mes douze ans comme le fond de ma poche que je ne vide jamais. Et quand elle part dans l'excès, c'est qu'elle doit m'annoncer quelque chose d'important. Elle stresse.

Mais je décide de remettre ça à plus tard, me plongeant dans l'étreinte protectrice que m'offre mon amie de longue date.

— Je dois avouer que toi aussi tu m'as terriblement manqué, mais je n'irais pas jusque là... Et si tu me lâchais ? Si les voisins sortent et nous voient sur le pâlier, ils nous prendront sûrement pour des folles...

Notre étreinte se fait de moins en moins oppressante jusqu'à ce que chacune de nous soient séparées.

— Je n'ai pas besoin de t'accorder le droit d'entrer ! Fais comme chez-toi !

— Le droit de quoi ? En tant qu'invitée de prestige, j'aurais dû avoir le tapis rouge déroulé pour ma venue.

— Promis, j'y penserai la prochaine fois.

Elle referme la porte et je vois ce sourire toujours en coin qui m'obstine à me dire qu'il se trame quelque chose dans mon dos.

Je dépose mes affaires sur la table ronde, enlève mes chaussures au pied du canapé et me jette sur celui-ci dans un plongeon parfait.

Neena me rejoint rapidement après. Elle dépose son ordinateur sur la table basse et met en marche un film que nous connaissons par coeur, notre film : Hunger Games.

— Je m'en souviens comme-ci c'était hier. Je ne remercierais jamais assez ce film, grâce à lui on nous nous sommes rencontrées.

— J'avais quoi ? Onze ans ? Et toi, douze ? Grâce à Internet...

Notre histoire d'amitié virtuelle est commune parmi tant d'autres, mais la différence est que nous n'avons jamais perdu contact, de n'importe quelle manière qui soit, et grâce à mon déménagement à Paris, on s'est réellement vu pour la première fois.

Ce jour-là resterait gravé à jamais dans ma mémoire. Un de mes plus beaux souvenirs.

— Dire que toi tu as à présent vingt-huit ans et moi vingt-sept, c'est fou comme le temps peut passer à une allure...

— Je ne te le fais pas dire.

On se prend une dernière fois dans les bras en se souriant mutuellement et nous nous taisons pour laisser coopérer la magie de notre film d'enfance entre guillemets.

×

Je fixe Neena du coin de l'oeil, celle-ci bat continuellement du pied sur le sol en entortillant ses cheveux sur son doigt.

Elle peut me faire croire tout ce qu'elle veut, mais je ne suis pas dupe et pas non plus une si mauvaise amie, alors quand quelque chose la turlupine, je sais le remarquer.

J'appuie sur le bouton pause et me tourne vers elle.

— Mais pourquoi tu as éteint ? C'était le moment où...

— Que se passe t-il ? Je vois bien que quelque chose te tracasse. Je sais que tu veux dire un truc mais tu ne sais pas comment !

Son visage s'assombrit et je vois qu'elle se remet à paniquer intérieurement. J'attrape ses mains et la force à me regarder dans les yeux.

Quoi qu'il arrive, quoi que tu me dises, sache juste que mon amitié à ton égard ne changera jamais, tu m'as bien comprise ? Je t'aime trop pour te perdre, peu importe la connerie.

Je t'aime trop pour perdre une autre personne à laquelle je tiens et tu es la seule qui est restée à mes côtés jusqu'à aujourd'hui.

Ce n'est pas grave du tout, de mon point de vue c'est une nouvelle parfaitement géniale mais toi, de ton point de vue, je ne sais pas...

Je stresse en entendant ces paroles, qu'est-ce qui est aussi important pour qu'elle n'ose pas me dire la nouvelle de vive voix.

D'habitude, elle dit toujours tout avec entrain, mais là, c'est visiblement une toute autre affaire.

Neena, dis-moi, tu commences sérieusement à me faire douter et tu sais que ce n'est pas bon.

Elle lâche subitement mes mains pour attraper son ordinateur.

Elle clique sur plusieurs onglets et tombe sur une page qui m'est encore inconnue.

Tu vois l'espèce de concours qui te fait gagner un séjour avec les bleus jusqu'à ce qu'ils perdent un match donc, rester peut être jusqu'à la finale en leur compagnie grâce à une espèce de lettre de motivation, quelque chose dans le genre ?

J'en ai eu vent à la radio, pourquoi donc ?

Neena me tend son ordinateur que j'attrape en fronçant les sourcils et en me mordant la lèvre inférieure. Où veut-elle en venir bon sang ?

Je dirige mon regard vers l'écran et remarque que la mise en page est un mail. Après la lecture de ce dernier, mes mots sont confus et mes yeux divaguent entre le mail et ma meilleure amie.

Comment, c'est..? Pardon..? Je...

Ce n'est pas possible.

___

explication : un concours de ce genre n'est pas commun, je l'avoue, mais dîtes-vous que c'est comme les voyages que l'on gagne à la télé et tout ce bazars, et après tout, c'est peut être possible qui sait, un jour nous entendrons un même genre de concours, un séjour avec les bleus, génial. :p

(le prochain chapitre n'est pas une surprise, on est d'accord sur ce point. :x)
200 VUES THANKS !!

( 29 juillet 2016. )

happy ending, hugo lloris (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant