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13:16Et le verdict tomba : Tarik pris 13 mois ferme. 13 mois sans pouvoir le voir. 13 mois pendant lesquels je n'aurais aucunes nouvelles de lui. Mais je devais me faire une raison : Tarik c'était fini. J'avais foiré.
Le jour du verdict, j'avais demandé à mon petit frère Driss de prendre des nouvelles auprès d'Ayoub, mon grand frère, à propos de Tarik. Et quand j'appris cette nouvelle, le sol sembla s'écrouler sous mes pieds. J'étais folle amoureuse de Tarik. J'avais envie de crier, de pleurer, de m'arracher les cheveux, les yeux gue3. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais pas le droit, je devais rester forte, enfin, au moins le paraître, pour que personne ne se doute de ma relation avec Tarik.
"-Tu t'attendais à quoi, Jade ? Tu l'as vraisemblablement largué la dernière fois, c'est de ta faute. T'avais qu'à l'attendre."
"-Mais, putain, 13 mois ! Je peux pas moi..."
"-Alors, tire un trait sur tout ça."Plus facile à dire qu'à faire...
Soudain, un prénom jaillit dans mon esprit. Nabil. Oh le pauvre. Je suis sortie en courant vers son bâtiment, mon voile était attaché n'importe comment, j'étais en pyjama : c'était un dimanche. J'le cherchais. Mais j'le trouvais pas. J'commençais à paniquer : j'avais peur qu'il aie fait une connerie. Son grand frère c'était tout pour lui, c'était son aîné de seulement quelques années, ils avaient tout partagés ensemble, c'était son pilier en quelques sortes, celui qui savait le raisonner quand il allait dérailler, celui qui savait le réconforter quand tout allait mal. Sans lui ? Nabil allait dérapé, c'était sur. J'étais pas super proche de lui, mais j'étais proche de Tarik et je savais qu'il aurait aimer que je l'aide. Donc j'l'appelle, mais j'tombe direct sur messagerie. Mais où pouvait-il bien être ? Où, putain ?
"Quand j'étais petit et que notre père était pas à la maison, moi et Nabil on allait sur le toit, on regardait le quartier et des fois on s'endormait même, ricana t-il."
Le toit ! Le toit, le toit, le toit ! J'ai courut vers les escaliers, pas le temps de prendre l'ascenseur, les teneurs de mur me regardaient bizarrement mais y'avais urgence là. Moi qui détestait me faire remarquer, c'était mort : une fille qui courait en pyjama vers les escaliers, hchouma totale. Mais à ce moment-là, j'y pensais pas vraiment. J'arrive sur le toit, et mon intuition ne s'était pas trompée. Il est là, allongé en boule par terre. Il dort ? Franchement, je sais pas comment il aurait fait pour s'endormir, suffisait qu'un mec le pousse et il ne se réveillerait plus jamais. Mais en m'approchant, je constata qu'il dormait belle et bien, la capuche de son survêtement Nike Tech sur la tête. C'était fou comme il ressemblait à Tarik... Pas mentalement, mais physiquement. En fait, au niveau du visage, il lui ressemblait énormément : même petite bouche pulpeuse, même nez, même yeux, sauf que Nabil les avaient un peu plus étirés, quand même. Par contre, Nabil avait les cheveux plus long, était plus grand et Tarik, lui, était plus musclé. J'le regardais et il me manquait. WAllah il me manquait déjà. Je ne pouvais pas l'attendre. Je n'allais pas y arriver... Mais bordel, qu'est ce que j'l'aimais. Certes, il m'en a fait voir de toutes les couleurs avec son biz, ses kehs, et tout ça mais pourtant l'amour que je lui porte n'a jamais changé. Ou s'il a changé, il n'a fait que s'accroître. Je suis resté là, pendant peut-être 1h, à regarder Nabil et à pleurer Tarik. Ayoub devait me chercher mais j'm'en foutais. Et puis au bout de cette heure, Nabil se réveilla. J'étais assise juste à côté de lui, au départ, il ne pouvait pas me voir, vu qu'il était resté allongé. Il avait juste ouvert les yeux, sans lever sa tête. Puis il se releva légèrement et, me voyant, sursauta.-Tu fous quoi ici, la putain de ta race ? cria t-il en articulant chaque mots, légèrement déstabilisé par cette surprise.
Nabil, je ne le connaissais pas au fond, je savais juste que c'était le petit frère de Tarik, sans plus, je ne lui avait que rarement parler. Mais je savais qu'il était un peu comme Tarik, quand il ne connaissait pas, il était méchant. Mais, pour moi, je devais le soutenir. Je ne sais pas mais peut-être qu'au fond de moi, je croyais, qu'en faisant ce que Tarik aurait bien aimer que je fasse, cela me permettrait de le récupérer et de en quelques sortes m'excuser. Que cela allait tout arranger entre nous.
-Écoute Nabil, tu sais qui je suis, hein ?
-Toi wAllah t'es bizarre, ben ouais, t'es la meuf de Tarik, tu veux quoi ? Si tu crois que j'vais te réconforter ou hejja heka, tu te trompes, cousine. Maintenant, t'es gentille, tu m'laisses et tu dégages.Wah. Il n'y avait pas plus explicites comme paroles. Je ne savais plus quoi dire, il m'avait un peu "choqué", en quelques sortes. Génial comme premier abord.
-Écoute moi, s'il te plaît, commençais-je. Je sais que tu ne me connais pas trop, mais moi je te connais, Nabil. Tarik me parlait tout le temps de toi, tu peux pas savoir à quel point.
Un ricanement s'infiltra entre mes paroles.
-Il m'a raconté pleins de trucs à propos de toi, de vous quand vous étiez petits... Je sais aussi à quel point il compte pour toi. Ne le prend pas mal, je sens déjà que tu vas m'agresser mais n'essayons pas de cacher la vérité : Tarik c'est ton grand-frère, ton pilier. Je veux que tu saches que je serais toujours là pour t'écouter... Tarik aurait bien voulut que je te soutienne, alors c'est ce que je fais.
Jade. C'est quoi ce discours à la Martin Luther King là ? N'importe quoi. Il resta un instant à me regarder, puis il éclata de rire.
-Mais t'as cru j'étais un PD ou quoi ? ricana t-il. J'te connais de nulle part et tu veux t'incruster dans ma vie, zehma ? Crois pas c'est parce que Tarik il a réussit à s'faire pigeonner par une salope comme toi, que moi aussi j'vais tombé dans l'panneau. Moi j'te ken. Maintenant j'te l'répète pas 3 fois, tu m'laisses et tu dégages.
Je suis restée là, à le regarder. S'il croit que je vais laisser tomber comme ça, il se met le doigt dans l'œil.
-Écoute moi bien, commença t-il en me pointant agressivement du doigt. J'compte jusqu'à 3 et tahu si à 3 t'as pas bouger ton joli p'tit cul de là, bas les couilles meuf de mon frère ou pas, j'te viole, c'est bon ?
Je ne savais pas s'il était vraiment sérieux au début. Et puis quand j'ai vu qu'il ne décrochait même pas un sourire, j'ai commencé à comprendre qu'il ne rigolait pas.
Et au début du compte à rebours, j'étais déjà dehors.••••
أمينة
@GhettoYouth_À suivre...

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[PNL] Jade - Le choix
FanficUne fanfiction pas comme les autres. Elle n'est pas gnangnan. Elle n'est pas irréelle. Elle est juste bizarre. 2k16