[PNL] Jade - Le choix

08

J'décide d'avancer et de pas calculer. Peut-être que c'était pas à moi qu'il s'adressait ! Bon certes, j'étais seule dans cette ruelle, mais peut-être bien qu'il parlait au téléphone ! Et quelle idée aussi de la part de ma mère de m'envoyer aller acheter du pain alors qu'il est presque 20h...

- Mad'moiselle !

Calcule pas, Jade. Je pressais le pas, il ne parle pas à toi, ne panique pas.

- Oh ! Jade ! Fais pas la meuf, retourne toi !

Quoi ? Il connaît mon prénom ?
À l'entente de mon nom, je me suis automatiquement arrêtée. Peut-être qu'il avait des nouvelles de Nabil ?

- T'es qui ? lui demandais-je en me retournant.

Il s'avança vers moi et me tendit sa main en souriant.

- Salam Aleikoum, moi c'est Sadjo, faut que j'te parle.
- Aleikoum Salam, répondis-je en lui serrant sa main. Oui, de quoi ? C'est grave ?

Pendant un instant, un sinistre film se joua dans ma tête : Nabil conduisait tranquillement une voiture quand soudain, un camion arriva à sa droite et le percuta de plein fouet. Je secouais la tête, sombres pensées.
(Nan sah excusez moi mais j'étais obligée d'intervenir là pour partager mon ressentiment avec vous. Moi, quand j'me relis, j'me dis quand même que Jade c'est une sombre connasse wesh à penser à Nabil le kelb alors que y'a Tarik le bg qui pourrit en zonz mskn, hassoul c'était mon coup de gueule, on reprend mdr c'était une pub zehma)

- Nan, nan ! Juste j'dois te poser des questions.
- Des questions ? Quoi comme questions ?
- T'es mariée ?
- Quoi ? répondis-je, assez choquée. Non ! Non, pas encore !
- Pourquoi t'as des projets ?
- Mais c'est quoi ces questions ?
- Tranquille, j'dois te les poser, répond !
- Mais pourquoi ? Sadjo, t'es louche wAllah, j'vais rentrée !
- Mais nan ! C'est pour quelqu'un !
- C'est pour qui ?

Il sembla hésiter un instant.

- Ben répond et j'te dis après.
- Ben, nan, j'ai pas de projets...
- Hmm.., répondit-il en hochant la tête. Ok et tu deviens quoi ?
- Sadjo, wAllah t'es bizarre.
- Mais c'est s'qu'on m'as dit de te demander !
- Qui t'as demandé ça ?
- Tarik !

Mon sang ne fit qu'un tour. Il avait demandé à un de ses amis de venir prendre des nouvelles de moi ? Donc il pensait à moi ? Donc il ne m'avait pas zapper ? Ya rabbi. (Et voilà qu'elle est ferhana alors que y'a deux minutes elle pensait encore à l'autre là, pfff... Mdr j'vous embête plus.)

- QUOI ? TARIK ? ET IL VA BIEN ? IL TIENT LE COUP ? m'écriais-je, soudainement affolée.
- Wow, wow, wow, calme ! Oui, il va bien. Mais sah, j'crois qu'il se sent vraiment seul, miskine, t'es allée le voir ?
- Euh... Ben nan.
- Ah bon ? demanda t-il en écarquillant légèrement les yeux.

Ben oui. C'est qu'en fait, moi, Jade la sombre conne que je suis, au lieu de penser à mon futur mari qui est en train de croupir en prison, je passe mes journée à penser aux longs cheveux soyeux de son frère qui en a strictement rien à foutre de moi, vois-tu ? J'avais honte. Au lieu d'essayer d'aider Tarik, de le soutenir, moi j'tombais amoureuse de son frère putain. J'l'avais abandonné, j'avais même pas envoyer la lettre que j'étais sur le point de poster avant d'aller aider Nabil, la dernière fois sur le parking.
Sadjo secoua la tête.

- Bref, je sais pas si t'es sa copine ou alors son ex, je sais pas, mais en tout cas tu lui manques et j'pense que ça serait bien que t'ailles le voir.
- C'est vrai ? demandais-je incertaine.
- Ouais, ben tiens, j'te passe mon numéro, si tu veux aller le voir, tu m'appelles et j'te fais une demande de parloir, ma soeur. Ok ?

J'hochai la tête et enregistra son numéro dans mon téléphone.

- Merci Sadjo, barakAllahu fik.
- Wa fik baraka, allez, tu m'appelles.

Et il repartit comme il était venu.

*
10:06

J'voulais trop le voir. Les paroles de Sadjo m'avaient fait culpabilisé, donc depuis hier, j'ressentais une envie irrésistible de le voir. J'voulais passer ma main dans ses cheveux, voir ses beaux yeux, voir son sourire si rare. Mais avant tout, il fallait que je m'excuse. Pour tout. Alors avec la lettre que je lui avais précédemment écrite, j'en rajoutai une autre très briève :

"Pardonne moi Tarik de ne pas t'avoir contacté plus tôt.
Je serais là, désormais, pour te guider sur le bon chemin, si tu veux bien continuer ta route avec moi.
Jade."

Et à 10:34, elle fut postée.

*
Nabil
02:34
🔞 Attention, la scène qui va suivre peut être choquante à l'égard de certains. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez. Et puis c'est pas trop chaud, aussi, j'écris pas Cinquante Nuances De Grey, mon gars. Et puis entre nous, fallais bien que j'mette une scène sexy (en plus c'est même pas sexy c'est bidon wAllah) parce que j'sais que vous faite genre mais en vrai vous kiffer ça.
Bonne lecture les couquinettes. 🔞

Elle me prit alors par la main, m'emmenant quelque part.
Son bassin ondulait devant moi, ses cheveux suivaient le rythme, j'étais envoûté. Mes veines ne me grattaient pas, mon corps était bien là, j'étais bien. À vrai dire, depuis le début de ces vacances, je n'avais pas touché une seule fois à l'héroïne. J'avais trouvé quelque chose de beaucoup mieux, vraiment mieux : la baise. Quand j'commençais à me gratter l'avant-bras, j'tirais mon coup, et c'était bon : plus aucune envie.
Elle s'appelait comment, déjà ? Ah oui, Naïra. Elle traversa tout le club en faisant parfois quelques coucous à d'autres hommes, mais en vrai, j'm'en foutait : c'était juste une keh.
Naïra s'arrêta enfin devant un rideau.
Elle se retourna face à moi, et délicatement, m'embrassa langoureusement.
Et alors que mes mains cherchaient à l'agripper par les fesses, elle s'arrêta brusquement, me sourit et disparut derrière le rideau.
(Elle est joueuse, et j'aime ça.)
Je pénétrai, alors, à mon tour dans cette mystérieuse salle. C'était une petite pièce, éclairée par deux néons roses fluo, où les murs étaient des miroirs. Il y avait seulement un canapé deux place et une barre de striptease juste devant, c'était tout. D'un coup d'œil, Naïra m'ordonna d'aller m'asseoir, ce que je fis. Je la regardais, impatient et curieux de voir à quoi nous allions jouer. Elle avait faim, et ça se voyait dans ses yeux. Elle se mit alors à quatre pattes et avança tout doucement vers moi, un sourire salace suspendu à ses lèvres. Elle s'assied sur moi, ses formes inouïe sur mon entrejambe : elle ne portait pour vêtement qu'un haut d'un bikini accompagné d'un simple tanga, dévoilant ses énormes fesses ainsi que sa poitrine généreuse. Ses mains se déposèrent sur mon cou, qu'elle parsema de baisers, tout en se collant à moi. Les miennes se déposèrent sur le bas de son dos. Et soudain, elle s'arrêta et se dirigea vers la barre de pole dance, sans me quitter du regard.
C'est quand je vis son incroyable postérieur se secouer que je comprit que j'allais passer un moment formidable.

••••
Elle est trop nulleeee s'te partie, désolé.

أمينة
@GhettoYouth_

À suivre...