[PNL] Jade - Le choix

02

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21:44

Passa un moment, peut-être une semaine ou deux, Tarik me manquait encore plus. Je voulais toujours autant aider son petit frère mais à vrai dire, celui-ci m'avait un peu effrayé. Le hasard a alors décidé de prendre les choses en main.
Un soir, ma mère m'ordonna de descendre à la cave pour aller chercher quelque chose dans notre box. Sincèrement, je détestait mes caves, il faisait froid, c'était déguelasse et les gens y faisait des trucs déguelasse. J'voulais pas y aller mais, Ayoub n'étant pas là et Driss ayant fait sa crise auprès de ma mère, il ne restait que moi. Alors je pris l'ascenseur et descendis jusqu'en bas. Putain, j'avais vraiment peur là-bas. Surtoût que y'avais presque pas de lumière. Et alors que je me dirigeais vers mon box, un bruit m'intrigua juste en face. Calcule pas Jade. Regarde pas. J'voulais vraiment pas regarder. Mais quand j'entendis la personne marmonner quelques chose, je la reconnut immédiatement au son de sa voix. Fallais t-il que j'aille l'aider ? Quelle question idiote. Je m'approchai donc de lui et une fois devant, je pus m'apercevoir qu'il était malheureusement en très mauvais état.

-T'étais amoureux d'elle ! Les gens t'ont dit t'es pas fait pour elle ! Heu... Ah oui. Elle répond pas au tel, tu pètes les plombs, tu fais ton bordel ! Talon, Rimmel, trop pour elle. Heu... OHH sa mère j'recommence, t'étais...
-Nabil ?

Son visage apparut sous sa capuche.

-Ohhhh putain pas elle encore.

Il essaya de se relever pour me fuir mais en s'appuyant au mur, il manqua de déraper. Chose qui serait arrivée si mes bras n'avait pas était là pour le rattraper.

-Putain, Nabil, t'as quoi ?

Remarquant qu'il était dans mes bras, il me poussa aussitôt.

-Bordel de merde, j'suis tellement pété que j'chante du Jul wesh, manquerais plus que j'cris "Wesh Alors"...

Il marmonna quelques mots dans sa barbe et shoota dans un caillou qui se trouvait là. Je ne savais pas quoi dire... Il poursuivit alors son jeu en s'en allant vers la sortie.

-Attend ! l'arrêtais-je.

Il se retourna assez étonné, mais fronça aussitôt les sourcils.

-Mais putain, qu'es-tu veux ? J'm'en fous d'ta gueule ! Laisse moi tranquille ! Barre-toi ! Chaud ma gueule...

Je ne répondis pas mais monsieur qui était sous l'effet de je ne sais quelle substance continua.

-Je sais qu'j'suis beau ! Je sais qu'tu veux m'sucer mais pas maintenant s'te plait. J'ai pas la tête à ça.

Il se rapprocha de moi en grattant son avant-bras.

-Mais si tu veux vraiment me réconforter, commença t-il en regardant ma poitrine. Tu peux juste me laisser plonger ma tête dans...
-Pff... Pauvre type ! répliquais-je en le poussant violemment pour partir.

Il était vraiment dégoûtant ! C'était vraiment tout le contraire de son frère ! Je marchais avec haine jusqu'à la sortie, j'avais même pas pris le truc de ma mère.

-Ohhh ma chérie ! C'est bon arrête de bouder, j't'autorise à m'suçer ! Alleeeeez!

Et c'est sur ces mots que je partît.

*
‏Nabil
10:45

En fait, avant, j'avais jamais touché à l'héroïne. C'était vraiment un truc qui me dégoûtait... Tous les jours, j'la vendais cette mort à des gens plus mal en point les uns que les autres. Des gars qui pouvaient tuer pour ça, des meufs qui pouvaient vendre leur corps pour ça. Ça m'dégoutait.
Et regardez où j'en suis aujourd'hui, il est même pas 10h et j'suis déjà en manque.
Ça m'tue, putain... J'suis en train de m'arracher les veines, tellement que ça m'gratte.
Et tout ça à cause de quoi ?
Une feumeu.
Enfin, pas totalement.
Si j'me pique, c'est pour oublier.
Et les traces sur mon avant-bras prouvent que j'ai vraiment beaucoup à oublier.

*
Jade
13:45

- Ça va, tu tiens le coup avec Tarik ?

Je fus interrompue dans mes pensées par Sana.
Je tiens le coup ? J'suis en train de mourir de l'intérieur, sahbi. Il me manque trop, juste le fait de ne pas le voir le soir en bas avec ses potes, par ma fenêtre, me manque. J'voulais le revoir, m'excuser, qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse la tête comme il sait si bien le faire.
J'regrettais comme une malade de lui avoir dit que je ne l'attendrais pas.
Donc non, je tenais pas le coup.

- Ouais Al Hamdûlillah, hein, faut faire avec...
-Tu vas aller le voir en parloir ?

Un parloir ? Non, j'ai pas les couilles d'aller lui exprimer tout ce que je veux en face.

- Oui, peut-être, InchAllah.

Encore un nouveau blanc.

- Envoie lui une lettre, proposa alors mon amie. Ça lui f'ra plaisir.

Une lettre ? Pas si mauvaise idée.

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Tarik
13:50

- Eh adekhey, tu penses à quoi là ? m'interpella Backary, un shab du hebs.

Vas-y Tarik, tu déconnes là. Arrête de penser à elle, ça mène à rien. Depuis le début ça mène à rien, putain.

- Tu penses à ta meuf ?
- Ma meuf ? Ça sert à welou wAllah, j'en ai pas, c'est toutes des grosses chiennes.

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أمينة
@GhettoYouth_

À suivre...