Je venais de sortir de ma première matinée en tant que caissière dans un grand supermarché d'une grande ville où je venais d'emménager et, comme il était à peine onze heures, je pris la décision de partir faire un tour à la recherche d'un café. Après dix minutes de marche, j'atterris dans une ruelle où se trouvait un bar. De l'extérieur, il n'avait rien de spécial à part un néon éteint. Prise de curiosité, je pénétrai à l'intérieur et découvris un bar qui ressemblait à ceux des années 80.
Je m'installai sur un tabouret en hauteur et scrutai autour de moi pour voir le genre de personnes qui s'y trouvaient. Dans la cuisine, on pouvait apercevoir le cuisinier type de tous les bars, celui qui est plutôt enrobé, dégarni et portant une sorte de toque pour cacher cette calvitie déjà bien avancée. J'aperçus aussi une serveuse, la quarantaine, portant un tee-shirt rose pastel aux manches mi- longues avec une jupe crayon bleu pastel qui lui descendait aux genoux, un tablier en dentelle et des chaussettes hautes. Un groupe de jeunes était assis à une table et discutait avec un jeune couple, assis quelques tables plus loin, qui devait avoir le même âge que les autres. A mon avis ils n'avaient pas cours et étaient venus ici passer un petit moment comme un lycée se situait non loin d'ici. Enfin, derrière le comptoir se trouvait un homme aux cheveux noirs de jais vêtu de vêtements assortis, excepté son simple tee-shirt blanc. Le genre de bad-boy des années 80 quoi. Après avoir attendu plusieurs minutes il posa son calepin, coinça son crayon sur son oreille et finit par venir me voir.
« -Il vous faut ?
-Le menu du jour.
-Et ensuite ?
-Voir votre calepin. »
Il sembla rougir, ce qui me fit esquisser un sourire. Puis il partit transmettre ma commande à « Lux », le cuisinier, tout en refermant son calepin et le rangeant dans sa veste. Une fois mon repas avalé, je regardai l'heure sur ma montre et levai la tête à la recherche du barman. Une fois trouvé je lui fis signe et il vînt me voir.
« -Ouep ?
-Un café s'il vous plait.
-Ok.
-Deux.
-Pardon ?
-Deux sucres dans mon café.
-Ce ne sera pas possible ça part contre...
-Et pourquoi ?
-L'établissement va bientôt fermer et comme plus personne ne fréquente le bar à part les jeunes de là-bas, nous n'avons pas commandé d'autre sucre. »
J'haussais un sourcil et lui fis signe d'attendre. J'avais laissé toutes mes affaires excepté mon porte-monnaie pour lui garantir mon retour. Je partis au magasin où je travaillais et achetai plusieurs boîtes de sucres. Au passage, je fis un peu de publicité pour ce bar où plusieurs de mes collègues en cruel manque de caféine me suivirent. Toutes pianotaient sur leur portable. Une fois de retour au bar, je posais les 5 boîtes de sucres sur le comptoir. Le serveur ouvrit grand ses yeux devant les boîtes puis devant les femmes que j'avais ramenées.
« -Elles ont très faim et sont en manque de caféine. Occupez-vous bien d'elles ! Lançais-je au bad-boy.
-Neus, (A lire Nez housse) dit-il en me tendant la main.
-Mély, dis-je en attrapant sa main qui engloutit la mienne. »
Une fois mon café consommé et l'addition payée, je partai en souhaitant une bonne soirée à Neus. Cela faisait maintenant une semaine que je fréquentais cet endroit et je connaissais déjà très bien les deux gérants, qui s'avéraient être Lux et Solène, la serveuse. Ils m'étaient tous deux reconnaissant d'avoir aidé à refaire tourner leur bar grâce à la publicité que j'avais faite auprès de mes collègues, celles-ci ayant fait passé le mot à leur amis.
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Une Version Améliorée De La Déprime
Novela JuvenilC'est ici même que je mettrais plusieurs texte qui décriront mon humeur, quand j'en aurai envie. Donc, là, j'ai envie mais ce n'est pas forcément joyeux. Mais je m'en contre fiche en ce moment même, parce que: De un, c'est moi qui écris; De de...