Chapitre 6 : Valondia

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- Je n'ai plus faim du tout, ces racines étaient fades mais mangeables.

- Oui elles n'ont pas beaucoup de goût, je te l'accorde. Allons continuer la visite du camp, ensuite nous irons voir la ville de Valondia, qui est aussi entourée par un champ de protection.

- Bien je te suis où allons-nous maintenant ?

- Je te propose d'aller voir la tente de mon père, au cas où tu aurais besoin de lui parler.

- Allons la voir.

Au centre du campement, la tente du général s'élevait majestueuse. En effet, il fallait une tente d'une taille gargantuesque pour loger le dragon.

- La voici, nous ne pouvons y entrer actuellement car mon père fait sa sieste, et il n'aime pas du tout être dérangé durant son sommeil.

- Oui bien sûr, c'est compréhensible. Est-il possible de voir cette fameuse ville ? Je suis impatient, déclara Aldeas d'un ton jovial.

- Oui bien sûr, viens avec moi.

Le sentier reliant le campement à la ville était étroit et tortueux. Rien ne laissait penser que c'était ce sentier qui desservait la ville.
Soudain, alors que les arbres se faisaient de plus en plus nombreux, et la végétation abondante, la ville apparue. C'était de loin la plus grande ville qu'Aldeas ait vu de sa vie.
Elle devait être deux fois plus grande que Trøndheim, et ses murs mesuraient près de quatre mètres d'épaisseur au bas mot. Notre héros resta bouche bée et les yeux écarquillés devant un tel spectacle. L'espace situé derrière la première rangée de muraille était destinée aux différents peuples magiques. Ce premier quartier comptait environ quarante mille habitants, c'est là qu'une grande partie de l'activité de la ville se déroulait, notamment dans les étroites ruelles où un grand désordre régnait. Derrière la deuxième rangée de muraille se trouvait les baraquements militaires, c'est ici que vivaient les militaires le jour avant de descendre plus bas, la nuit boire dans les tavernes. Après l'avant-dernier mur, les grandes bâtisses des chefs et membres importants de chaque peuple et clans, surplombaient les autres quartiers. Au sommet de la cité, un château trônait majestueusement comme une conclusion à l'ascension de la ville. Le château culminait à plus de deux cents cinquante mètres de hauteur, ce qui rendait la ville vertigineuse.
Alors qu'Aldeas perdu dans ses pensées contemplait avec des yeux admiratifs la conclusion de plusieurs centaines d'années, un chien lui sauta dessus.

- Wouf, aboya le chien qui agita la queue comme pour inviter l'adolescent à jouer.

- Mais c'est qu'il est mignon le petit chien. À qui appartient donc t-il ?

- S'il n'est pas marqué à l'oreille c'est que celui-ci n'appartient à personne.

- J'ai une envie folle de l'adopter, j'ai toujours aimé les chiens. Au château de mon père, il était formellement interdit d'emmener des animaux, même domestiqués. Un de nos nombreux points de désaccord. Est-il possible de vivre avec un chien dans le camp ?

- Oui bien entendu, en plus c'est vrai qu'il est mignon, dit le dragon en remuant la queue. Mais nous devons continuer la visite, sinon nous n'aurons pas fini avant la tombée de la nuit.

- D'accord, je vais le baptiser Roucky. Viens Roucky suis-moi !

- Wouf wouf, fit le chien en suivant le jeune homme.

Ils passèrent la grande porte en chêne et entrèrent dans la ville. À l'intérieur du premier niveau de la ville, la foule était dense et toutes sortes de créatures se croisaient. En dehors de l'artère principale de la ville, reliant la grande porte au château dominant la ville, toutes les autres rues du premier palier étaient étroites, mais il régnait une atmosphère agréable et chaleureuse dans cette ville, à la différence des villes humaines. Plus le dragon et l'humain avançaient, plus la foule était oppressante. La plupart des créatures n'avaient jamais vu d'humains jusqu'à ce jour, et dévisageaient donc naturellement notre jeune héros. Les regards étaient parfois hostiles, mais la plupart des regards étaient tout simplement surpris de la présence humaine dans la ville. Dans les tavernes au bord de la rue principale, l'humeur était joyeuse. Malgré les différents revers successifs contre l'armée humaine, les habitants ne craignaient pas l'armée des humains derrière les hauts murs de la ville. Après une dizaine de minutes de marche, ils arrivèrent à la deuxième porte. Quatre gardes étaient de faction devant la porte et contrôlèrent leur laisser passer. Après cette deuxième porte, la foule fut beaucoup moins dense. Il avait quatre fois moins d'habitants au deuxième niveau, il y résidait uniquement dix mille soldats à ce niveau de la ville. La montée devient de plus en plus ardue au fur à mesure de leur progression. En effet, la rue était maintenant pourvue de marches raides, inégales et étroites. Celles-ci avaient pour fonctions de ralentir l'ennemi, pour que ce dernier puisse être pris plus facilement pour cible par les archers postés sur les remparts de la troisième muraille. Au passage de la troisième porte, Venuptia et Aldeas furent une seconde fois contrôlés par huit hommes cette fois-ci. Derrière cette muraille se dressaient les villas des "nobles" de la ville. Il y avait environ une centaine de hauts dignitaires qui n'avaient pas de domestiques, ce qui aurait été inconcevable dans une cité humaine. Après plus de trente longues minutes, les deux amis arrivèrent devant la quatrième porte qui donnait accès au château, qui dominait la ville.

- Halte là. Votre laisser passer s'il vous plaît.

- Voici, dit Venuptia en tendant un papier signé de la patte de son père au garde.

- Tout me semble en ordre. Ouvrez les portes, cria le garde.

- Viens entrons, on nous attend.

- J'arrive, dit Aldeas en traversant le passage formé par les portes ouvertes.

ElyoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant