Alors que je retournais près du gisement d'héridium, la nuit tout en fuchsia s'est installée sur la crête.
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Et trois bolides à fusion froide ont tracé leur route dans le ciel. Leur propulsion bleutée a laissé de longues traînées bien nettes derrière eux. Avec le vrombissement de leur carlingue dans le vent du soir, je ne pouvais pas les manquer. Ils sont passés JUSTE au-dessus de ma tête. Combien de chances j'avais pour qu'un événement comme celui-là se produise ? Combien, hein ? Une sur cent mille ? Une sur un million ? Ils ne devaient pas être en reconnaissance, sinon ils auraient capté cette fréquence.
Une simple balise de détresse aurait suffi à me sortir de là, mais non : il avait fallu que je tombe à la place sur un machin extraterrestre dont la seule fonction est de vouloir faire rentrer au forceps des trucs dans votre crâne. Bien entendu, aucun des trois bolides ne m'a repérée. Peut-être que je n'aurais pas dû exploser le globe rouge. Peut-être que quelqu'un serait venu le chercher, qu'il m'aurait suffi d'attendre à côté de lui pour être sauvée.
Tant pis, avec efforts et patience, je me sauverai bien toute seule. Le point positif, c'est qu'il y a du trafic aérien. Ce caillou n'est peut-être pas aussi paumé que je le pensais.
