Fiction sur The Mentalist:Consultant au CBI, une vocation pour Patrick Jane.

Chapitre 11

Durant la soirée, elle apprit beaucoup de choses. Patrick Jane, enfant, était un petit garnement qui aimait jouer des tours à tout le monde. Dès qu'il avait pu s'intéresser à quelque chose, il devînt passionné de magie. Dans les petites classes il n'était pas très apprécié car il aimait aussi voler des stylos à ses camarades, mais en grandissant il était devenu un centre d'intérêt au sein de son école. Beaucoup de filles lui tournaient autour mais lui ne s'intéressait qu'à devenir meilleur en magie. Lorsqu'il fut diplômé il arrêta ses études et essaya de vivre de sa passion en faisant de petits spectacles dans la rue, dans des restaurants, en organisant des stages pour apprendre des tours aux jeunes. Mais il se rendit compte qu'il avait aussi une mémoire excellente. Il l'entraîna si bien qu'il fut recruté pour un travail illégal. Il faisait des correspondances entre gens pas très fiables : quelqu'un lui faisait apprendre par cœur un message codé et il devait le transmettre à une autre personne sans se tromper. Il ne savait évidemment pas ce qu'était le vrai message, et il ne devait en aucun cas l'écrire. Pendant de nombreuses années il fit cela car il gagnait beaucoup d'argent. Jusqu'au jour où une information qu'il avait passée était un projet de cambriolage dans le grand musée de Sacramento. Le cambriolage avait eu lieu, il avait compris qu'il avait été le messager des voleurs et il décida donc d'arrêter. Bien sûr, les voyous n'avaient pas voulu, il avait donc du déguiser sa mort pour être enfin tranquille. Et depuis ce temps il ne travaillait plus, passait ses journées à observer les gens, à faire des petites interventions de magie dans des écoles et à aller faire du camping pendant quelques semaines.

-...Et maintenant je suis consultant au CBI. A vous !

Lisbon raconta son histoire. Elle avait grandi en Angleterre, dans un quartier de Londres mal famé. Elle ne connaissait pas son père et vivait avec sa mère, ses deux frères, un plus âgé et un plus jeune, et sa petite sœur. Sa mère n'avait pas assez d'argent pour vivre autre part, et dans son quartier régnait la violence. Plusieurs fois, alors qu'elle n'avait que 8 ou 10 ans, elle avait vu des gens mourir poignardés dans sa rue, sous sa fenêtre. Les officiers de police évitaient ce quartier car ils avaient peur. Personne n'y entrait. Les poubelles débordaient, des cadavres trainaient sur le trottoir, l'odeur de sang séché s'élevait dans l'air. Ce n'étaient pas des conditions idéales pour élever une famille. Sa mère ne pouvant pas s'occuper de tous ses enfants la laissait souvent sortir seule, accompagnée de son grand frère John. Au fond d'elle elle était terrorisée mais ne le laissait pas apparaître car son frère lui avait dit que du temps qu'elle paraissait calme et posée tout irait bien. C'est de là que venait son courage. Puis un jour, alors qu'elle était dehors une bataille avait éclaté. John s'y était mêlé et un homme avait pointé son pistolet sur lui. Teresa se rappelait très bien le cri qu'elle avait poussé lorsqu'elle avait vu ça et sa terreur quand un policier avait tué l'homme armé avant de se faire tirer dessus par un autre. La scène s'était passée au ralenti, John avait couru vers elle tandis que toute la foule s'éloignait à cause des coups de feu. Il l'avait prise dans ses bras et lui avait évité de regarder le policier se vider de son sang. Mais elle avait vu une partie de sa tête, et elle lui semblait familière. Le lendemain elle était partie seule faire des courses et s'était approchée du cadavre. Elle avait sorti une photo de sa poche, qu'elle avait trouvée dans les affaires de sa mère. L'homme sur la photo et le policier étaient la même personne : son père. Depuis, son seul but était d'entrer dans la police afin d'éviter que des tragédies comme celles-ci arrivent. Elle avait commencé à la police de Londres puis avec l'argent qu'elle avait eu elle était partie vivre à Sacramento, et avait aidé sa famille à déménager dans un quartier plus aisé de la capitale anglaise. Le plus dur avait été de se séparer de John. Puis elle avait été une policière normale avant d'entrer, à 30 ans, au CBI. Là, elle avait eu du mal à s'intégrer, puis tout s'était arrangé lorsqu'elle avait été promue Agent Spécial et que son équipe actuelle s'était formée.

Jane était bouche bée. Lui qui pensait que son histoire était plutôt extraordinaire venait de trouver quelqu'un qui le battait sur ce point.

-Ouah, quelle histoire. Assez impressionnante je dois dire, souffla Jane.

-Je n'ai pas l'habitude de parler de ce qui s'est passé avant le CBI. Ca faisait très longtemps que je ne m'étais pas rappelée mon enfance... J'essaie de ne pas m'en souvenir.

-Désolé, de...

-Oh ne vous inquiétez pas ! Je voulais qu'on fasse connaissance il fallait bien que je vous parle de mon enfance !Coupa Lisbon.

-Mais je n'ai même pas fini ma phrase !

-Ne jouez pas à ça avec moi M. Jane !

-A quoi ? Répondit-il, faisant semblant de ne pas comprendre.

-Je sens que les journées vont être longues avec vous.

-Et moi qu'elles vont être trop courtes avec vous.

Il la fixait de ses yeux bleus. Elle leva la tête, rencontra son regard profond puis, troublée, baissa la tête.

-Bon M. Jane, je vous mets dehors. Vous êtes dans mon équipe maintenant, il faut que je prenne soin de votre compte de sommeil pour que vous puissiez être performant. Demain, 8h au bureau, nous aurons une longue –elle insista sur le mot- journée.

-Bonne nuit Agent Lisbon.

-Vous pouvez m'appeler Lisbon. Bonne nuit M. Jane.

-Vous pouvez m'appeler Jane.

-Ne recommencez pas avec ça !

-Vous n'aimez pas être taquinée hein ? A demain.

Et ils se quittèrent. Elle n'avait plus peur maintenant. Elle était même très heureuse. Un homme prenait enfin le temps de s'intéresser à elle et de la taquiner. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas être taquinée, c'est que personne ne l'avait jamais fait.

***

Alors je n'ai pas écrit plus donc la prochaine partie sera sûrement publiée dans un peu longtemps, désolée! 

Mais vous pouvez toujours aller lire mes deux autres histoires: Le Journal de William Dawkins et Les Det'