Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)

Chapitre 02 : Soupçons détournés

Deux jours plus tard, la Génération des Miracles (moins Murasakibara) ainsi que quelques remplaçants se retrouvèrent à l'emplacement convenu. Ils montèrent dans le car que Momoi avait loué pour eux et passèrent les quatre heures de trajet à se disputer (Kise et Aomine, ainsi que Midorima, entraîné malgré lui dans leurs chamailleries) et à lire (pour ce qui était de Kuroko et Akashi).

Ils arrivèrent en milieu d'après-midi, et furent amicalement accueillis par leurs adversaires. L'échauffement fut vite terminé, et les deux équipes commencèrent le match. Kuroko, qui observait au début Akashi avec attention, ne remarqua rien d'inhabituel dans le jeu de son capitaine et put donc se concentrer complètement sur le match. Teiko gagna avec vingt points d'écart.

« Nous nous reverrons aux nationales ! », promit le capitaine adverse en serrant la main d'Akashi.

Le cœur du rouge se serra. Ils étaient en mai, et les nationales paraissait tellement loin... Le rouge secoua la tête. Bien sûr qu'il irait aux nationales. Ce n'était que dans six mois. Six petits mois...

« Akashi, tu viens ? »

Akashi hocha la tête et suivit ses coéquipiers jusqu'à l'auberge où il était prévu qu'ils passent la nuit. Il n'y avait que quatre chambres ; les remplaçants s'en partagèrent deux, Midorima, Aomine et Kise en prirent une autre et Akashi et Kuroko la dernière. Les adolescents se mirent vite au lit, il était tard et le match n'avait pas été de tout repos.

Akashi s'endormit rapidement au son de la respiration de Kuroko, mais fut réveillé au milieu de la nuit par une sensation familière dans la poitrine. Il se leva hâtivement, fouilla dans son sac et en sortit ses médicaments, le tout discrètement, pour ne pas réveiller Kuroko, qu'il savait être un léger dormeur. Le rouge avala deux cachets, mais l'effet ne fut pas assez rapide et il eut juste le temps de sortir de la chambre avant de se mettre à tousser. Une fois que les médicaments commencèrent à agir, sa toux s'arrêta, et Akashi put enfin reprendre son souffle. Sa poitrine allait mieux, mais sa gorge le brûlait douloureusement.

Le rouge se rendit à la salle de bain et but quelques gorgées d'eau. Il regarda ses mains et remarqua qu'il avait de nouveau craché du sang ; il se dépêcha de les nettoyer. Il retourna ensuite dans la chambre, et se rendormit, toujours au son de la respiration pas aussi lente qu'elle aurait dû l'être de Kuroko qu'il pensait endormi.

Mais le bleuté ne l'était pas. Il s'était réveillé quand Akashi s'était levé, le léger bruit ayant suffi à le tirer de son sommeil. Il n'avait rien dit quand Akashi avait fouillé dans son sac et en avait sorti un objet non identifié (l'obscurité dans la chambre ne lui avait pas permis de savoir ce que c'était), mais il avait failli se lever quand il avait entendu la soudaine quinte de toux après le départ de son capitaine. Mais finalement, ça s'était arrêté et Akashi était revenu quelques minutes plus tard, aussi Kuroko avait fait semblant de dormir.

Alors que la respiration d'Akashi ralentissait, signe qu'il s'était rendormi, Kuroko resta éveillé. Ses inquiétudes s'étaient confirmées. Quelque chose n'allait pas avec Akashi. Etait-il malade ? S'il avait un rhume, il aurait dû rester chez lui. Mais un rhume ne provoquait pas de toux, n'est-ce pas ? Kuroko finit par se rendormir lui aussi, décidé à demander au rouge quel était le problème le lendemain.

« Akashi-kun, est-ce que tout va bien ? »

Le rouge, qui était en train d'avaler deux autres médicaments, faillit s'étrangler avec quand la voix de Kuroko sortit de nulle part. Le bleuté arrivait rarement à surprendre son capitaine, car il faisait toujours attention à ses alentours, mais ça ne semblait pas être le cas à ce moment.

« Oui, Kuroko, tout va bien », répondit Akashi comme si de rien n'était.

Kuroko resta impassible, bien qu'à l'intérieur il commence à être légèrement énervé.