Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)

Chapitre 15 : Discussions et sensations

Samedi 26 Août

Kuroko jeta un coup d'œil à la pendule de son salon. Il était 17h13. Akashi était censé arriver à 17h30, et le bleuté savait qu'il serait pile à l'heure. Ça ne l'empêchait toutefois pas d'attendre fébrilement sur son canapé la venue de son petit ami et de compter les minutes qui passaient.

C'était samedi après-midi, et Kuroko n'avait pas revu Akashi depuis mercredi dernier, jour où ils s'étaient, bien qu'avec quelques incidents, avoué mutuellement leurs sentiments. Le rouge n'était pas venu au lycée, sur ordre très strict de son médecin, qui voulait un repos absolu pendant au moins deux jours. Mais les deux adolescents s'étaient tout de même parlé au téléphone.

Ils avaient discuté un bon bout de temps, parlant tout d'abord de la santé d'Akashi, puis de leur nouvelle relation. Kuroko l'avait ensuite invité à dîner chez lui ce samedi, et avait reçu une réponse positive.

Ils s'étaient aussi penchés sur le problème de la Génération des Miracles. Kuroko leur avait dit qu'Akashi était absent à cause d'un rhume, mais cela ne changeait rien au fait que le rouge devrait tôt ou tard les informer de sa maladie. Le bleuté avait donc proposé à son petit-ami de venir dormir chez lui et d'inviter leurs coéquipiers le lendemain matin pour le leur annoncer. Akashi n'y avait pas vu d'inconvénient.

Kuroko vérifia de nouveau l'heure. 17h16. Peut-être devrait-il se trouver quelque chose à faire en attendant... Ses parents s'occupaient du dîner, donc il n'avait rien à préparer de ce côté-là.

D'ailleurs, sa mère, Yuzuki, avait été très excitée quand il lui avait dit qu'il invitait quelqu'un à manger. Il revoyait encore son grand sourire et ses yeux brillants lorsqu'elle lui avait dit :

« C'est le beau jeune homme de la dernière fois, n'est-ce pas ? Celui avec les cheveux rouges ? J'avais raison, hein ? Vous sortez ensemble ! C'est trop mignon, tu ne trouves pas, Ki-chan ? »

Son père, Kichiro, avait secoué la tête et pris les mains de sa femme avec un regard triste.

« Tu as tout à fait raison, Yuki, mais nous sommes face à un problème majeur ! Nous n'aurons jamais de petits-enfants... »

Kuroko se rappelait parfaitement comment sa mère avait écarquillé les yeux, des larmes de crocodile coulant sur ses joues.

« Oh, Ki-chan ! C'est horrible ! Comment va-t-on faire ? »

Le bleuté avait alors poussé un soupir et prononcé le mot 'adoption'. Ses parents avaient échangé un regard, puis s'étaient précipités vers leur fils pour lui faire un câlin collectif.

« Fils, tu es un génie, avait fièrement dit Kichiro.

- Mais attends un peu, avait ajouté Yuzuki. Ta maman n'est pas encore prête à devenir grand-mère, et tu es encore bien jeune pour penser à tout ça. »

Ses parents étaient vraiment un cas à part.

Toujours assis sur son canapé, Kuroko se demanda comment Akashi allait réagir en les rencontrant. De manière polie, il en était sûr, et probablement avec amusement aussi. Le point bonus, c'était que ses parents s'entendaient avec tout le monde, et semblaient déjà apprécier le rouge, même s'ils ne l'avaient vu qu'en train de dormir. Et ils paraissaient aussi n'avoir aucun problème avec le fait que leur fils soit gay, si ce n'est, comme Kuroko l'avait deviné, l'absence de petits-enfants.

Mais de toute manière, comme l'avait dit sa mère, Akashi et lui n'en étaient pas à ce stade-là. Ils commençaient tout juste leur relation.

Kuroko sursauta quand la sonnette d'entrée retentit. Le temps avait filé sans qu'il ne s'en rende compte, plongé dans ses pensées comme il était, et il était déjà l'heure pour Akashi d'arriver. Le bleuté sauta sur ses pieds et essaya de ne pas se précipiter vers la porte d'entrée. Il prit une grande inspiration avant d'ouvrir.