Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)

Chapitre 17 : Cruelle réalité - Partie 03 : Révélation

Dimanche 17 Août

Akashi se réveilla avec la sensation que quelque chose s'enfonçait dans son estomac, le gênant et lui faisant un peu mal. Il cligna des yeux, puis tâtonna sous la couette pour essayer de repérer la source de son inconfort. Au bout d'un moment, il se rendit compte que c'était le coude de Kuroko qui lui rentrait dans les côtes, et il se dégagea en douceur, ne voulant pas réveiller le bleuté.

Il n'était que huit heures, mais étonnamment, le rouge ne se sentait pas fatigué. Il l'était pourtant presque en permanence ces derniers jours, peu importe combien de temps il dormait ; une énième conséquence de sa maladie.

Hésitant entre se recoucher auprès de Kuroko et se lever définitivement, Akashi finit par choisir la première option et retourna sous les couvertures. Il resta là pendant une bonne demi-heure encore, à observer son petit ami, avant que ce dernier ne commence à remuer et à se réveiller lentement.

« Bonjour, Seijuro, fit le bleuté, un petit sourire aux lèvres, aimant bien prononcer le prénom de son petit ami.

- De même, Tetsuya », répondit Akashi, partageant son sentiment.

Les deux adolescents se sourirent, puis d'un accord commun se rallongèrent pour dormir encore un peu, pelotonnés l'un contre l'autre. Quand il était ainsi avec Kuroko, Akashi oubliait complètement sa maladie et le fait qu'il mourrait dans à peine trois mois. Il se sentait tellement bien...

Jusqu'à ce que les picotements habituels, annonciateurs de malheurs, ne se fassent sentir dans sa gorge, provoquant une bouffée de panique chez le rouge. Ça l'avait pris au dépourvu, et il s'étrangla dans sa première quinte de toux. Il n'avait pas eu de crise depuis mercredi dernier dans le parc, et il s'était relâché, oubliant de prendre ses médicaments hier soir. Bon, la rencontre avec Kichiro et Yuzuki y était aussi pour quelque chose, mais c'était principalement sa faute.

Kuroko, sachant quoi faire dans cette situation vu le nombre de fois où il en avait été témoin, se leva rapidement et alla fouiller dans le sac de son petit ami. Il en sortit les médicaments, remarquant au passage que ce n'étaient plus les mêmes qu'avant, et donna trois cachets au rouge. Ce dernier, au bout d'une minute, arriva à arrêter de tousser suffisamment longtemps pour réussir à les avaler.

Epuisé, et dépité qu'une crise se soit déclarée pile au moment où il se sentait enfin reposé, Akashi se laissa retomber dans le lit, le souffle rauque et la respiration sifflante.

« C'est fini, Seijuro, murmura Kuroko en le rejoignant. Ne pleure pas. »

Le rouge se demanda un instant de quoi il pouvait bien parler, mais quand le bleuté passa un pouce sur sa tempe, Akashi se rendit compte qu'il pleurait. Enfin, pas vraiment, il n'y avait que de fines larmes perlant au coin de ses yeux. Il laissa Kuroko les essuyer, appréciant la caresse au passage.

« Tu veux te reposer encore un peu ? » proposa le bleuté.

Akashi secoua la tête. Il ne voulait plus dormir. Sauf peut-être si son petit ami se recouchait avec lui. Mais il savait que Kuroko était un lève-tôt, et il ne voulait pas le forcer à changer ses habitudes pour lui, bien qu'il se doute que le bleuté serait prêt à faire une exception s'il le lui demandait. Un rapide coup d'œil au réveil lui apprit qu'il était presque neuf heures.

« On devrait aller prendre le petit-déjeuner », déclara le rouge en se levant.

Kuroko l'observa un moment avant d'acquiescer. Les deux adolescents sortirent donc de la chambre et se dirigèrent vers le salon, où une Yuzuki tout ensommeillée se prélassait sur le canapé. Lorsqu'elle les vit, un grand sourire naquit sur ses lèvres. Cependant, il s'en alla aussi vite qu'il était arrivé quand la femme posa les yeux sur Akashi.